Il sème des mots de ci, de là, sans avoir cons­cience peut-être de son talent.

Des mots comme autant de bul­les de savon qui s’envo­lent et écla­tent au vent.

Sen­si­ble, à fleur de peau, intel­li­gent, obser­va­teur.

Un mys­tère, un être venu d’ailleurs.

La pre­mière fois que je l’ai vu son regard d’azur était si triste que je me deman­dais si il savait rire et pour­tant il savait sou­rire.

Puis j’ai vu qu’il savait rire et cela m’a fait plai­sir pour lui.

Il appar­tient sans doute à  ma famille spi­ri­tuelle avec son cœur blessé et sa sen­si­bi­lité. 

Je me suis sou­ve­nue que je l’avais ren­con­tré dans un rêve très ancien, il n’avait pas de nom, je l’avais appelé l’artiste triste.

Je n’ai parlé de lui à per­sonne.

Peut-être pour ne pas lui don­ner de réa­lité.

Peut-être parce que je n’ai pas envie d’enten­dre de ques­tions, ni d’inter­pré­ta­tions.

Peut-être parce que je n’ai pas envie de me don­ner de l’impor­tance, ce serait pré­somp­tueux.

Un jour peut-être j’écri­rais son pré­nom ici, un joli pré­nom un peu fémi­nin, poé­ti­que.

Mais pour le moment je veux lui ren­dre hom­mage, lui faire un petit signe.