fillette.jpg

Petites, mes filles demandaient à leur grand-père si il avait connu les dinosaures et à moi si les voitures existaient déjà quand j’allais à l’école !

En grandissant, elles n’ont pas trop changé, elles me disent  : Normal tu ne connais pas, ça n’existait pas dans les années 40 !

Si je réponds que ma mère est née en 40, c’est : oui bon ben, tu as grandi dans les années 50 !

Paradoxalement elles me traitent de geek et me disent de lâcher la souris ou l’Aïe-Fone, ne cherchons pas à comprendre !

Je voulais vous parler d’un temps… De petites choses sans importance que j’ai connu, et que j’ose à peine évoquer car je passerais pour une martienne.

Je me demande parfois si je ne fais pas partie de la génération qui a le plus “évoluer” ou du moins qui a vu des choses inimaginable se produire !

Pensez donc : avoir eu la première télé en noir et blanc à un âge déjà avancé (un peu avant 10 ans quand même) et avoir aujourd’hui un écran plat, avoir vu entrer le premier téléphone noir en bakélite, un peu intimidant (et seuls les adultes décrochaient quand ça sonnait) et avoir mon téléphone dans la poche, avoir vu tourner les vinyles, et même les vieux 78 tours de mon père et avoir ma playlist sur une clé USB, avoir connu les premiers magnétophones à cassettes, et enregistrer des mémos sur mon Aïe-Fone…. Mais ce n’est toujours pas de ça dont je veux parler !

6111-000521

Dans la cour de l’immeuble où ma grand-mère était concierge, il était courant qu’un chanteuse ou une chanteuse des rues vienne pousser la chansonnette ! Des chansons d’après guerre, des chansons de Piaf, avec une voix gouailleuse et laide, mais puissante, il valait mieux ! Les habitants de l’immeuble leur jetait des pièces de 20 centimes, j’adorais ça, vous pensez vu que j’étais enfant !
Un jour j ‘avais une vingtaine d’années, et dans une cafétéria avec une copine, je payais le café avec ma petite monnaie (10 cts,20 cts) la caissière, pas toute jeune nous dit “Et bien, vous avez chanté dans les cours, Mesdames dimanche !”
Ma copine éberluée n’a jamais compris de quoi elle parlait !

6402-000083

J’ai appris à écrire à l’encre violette avec un porte plume ! L’horreur ! Je n’étais pas douée, je faisais des taches, je me faisais taper sur les doigts (au sens figuré, heureusement je n’ai pas connu les sévices physiques, mais les humiliations, si ! Hors sujet). De plus il fallait réclamer à l’institutrice de l’encre quand on en avait plus, et là aussi, on avait droit aux réflexions : mais tu en fais quoi, tu la bois ?
L’encrier était intégré aux tables d’écolier bien sûr ! J’ai acheté un jour une table d’écolier dans une brocante, mais je n’ai jamais trouvé d’encrier en porcelaine pour aller dedans.
Des stylos nous en avions bien sûr, n’exagérons rien, mais comme accessoire ou pour les devoirs à la maison, à l’école c’était le porte plume !
Ma dernière année de primaire, Béni soit celui qui a décidé ça, on a eu enfin droit au stylo (plume quand même).

Durant toute la primaire j’ai porté une blouse pour l’école. La blouse donnait des idées ingénieuses aux instits de l’époque : la blouse à l’envers c’était une punition. 

Dans l’appartement de mon enfance, il y avait le chauffage central (un luxe à l’époque, ma mère était ravie d’épouser un chauffage central) mais la chaudière était une chaudière à charbon, on voyait bruler le feu derrière une fenêtre en mica (interdit le mica, dangereux !), je l’ai raconté dans “Le numéro 16”, j’allais à la cave avec mon père remplir de grands seaux de boulets de charbons. La chaudière était bien entendu énorme ! Pour le rester, radiateur tuyaux, ce sont les mêmes que j’ai actuellement, des gros en fonte !


À la maison de campagne nous avions une cuisinière à bois, elle chauffait la cuisine. On pouvait éventuellement faire cuire des aliments, dans le petit four ou sur les plaques, à condition de ne pas être pressé ! Le four nous servait à mettre des “briques” celles prévues pour chauffer le lit ou plutôt enlever l’humidité des draps.

On faisait griller le pain du matin sur une plaque en amiante, sorte de poêle toute plate, sur le gaz. On en trouve plus c’est soi disant toxique, dommage, le goût et et l’odeur sont irremplaçables !

L’Aronde de mon père démarrait avec une manivelle

En Normandie et aussi à la Sauvageonne, nous allions chercher le lait à la ferme avec un petit pot au lait, très joli. 

On pouvait réserver un wagon de marchandise de la Sernam pour transporter ce qu’on voulait, meubles ou autre. Le wagon nous “appartenait” presque ! Mon père est allé le charger dans le dépôt Sernam à Versailles (qui vient de disparaître snif !) et il est allé le décharger lui même à Petite Ville du Sud

Mon grand père s’est fait livrer longtemps la glace “en bloc” d’où l’utilité du “pic à glace” pour la classer. Mes grands parents ont eu un réfrigérateur tardivement.

Je sais à quoi ressemble un lange et une couche lavable. Un jour ma mère m’a donné une couche sale de ma petite sœur en me disant d’aller la mettre dans la cuisine, je ne savais pas quoi en faire, je l’ai jetée : “malheureuse on ne jette pas les couches, on les lave !”
Je vous rassure, les couches jetables existaient déjà, mais ma mère ne voulait pas les utiliser ! 

Dingo s’appelait Goofy ! 

Le père Noël existait, depuis on l’a viré sans indemnités et personne n’a voulu le remplacer ! Du coup, j’ai fait la mère Noël à une soirée danse latino, c’est moi sur la photo !  Joyeux Noël à tous !

Salsa_Noel007.jpg