Je n’aurais jamais cru pleurer autant. Et pourtant.

Mon chat s’est éteint samedi soir. J’ai passé la journée près de lui jusqu’au soir. Je savais que cela arriverait, depuis cet été il ne mangeait presque plus, puis il s’est dégradé de plus en plus.

J’aurais aimé que cela arrive à la Sauvageonne où nous aurions pu l’enterrer dans son coin de paradis, et au moins je n’aurais pas été seule pour pleurer. Artémis pleurait à distance. Athéna un peu moins, c’était plutôt le chat d’Artémis, Athéna aime son chien avant tout.

Dimanche j’ai pleuré presque tout le temps en me demandant comment je pouvais pleurer pour un animal. Je n’ai jamais voulu personellement d’animal, je l’ai fait pour mes filles, et bien entendu c’est moi qui m’en suis occupée le plus et je me suis attachée.
Et pourtant combien de fois j’ai râlé contre ses bêtises, ses poils partout, ses besoins à côté de la litière ou quand il me réveillait à 6 h le week-end ou tenait absolument à dormir sur ma tête…

Nous l’avons enterré dans la forêt. Là encore j’ai regretté de ne pas être à la Sauvageonne, car j’ai eu bien du mal à trouver des volontaires pour m’aider. Les mâles de mon entourage étaient persuadés qu’ils allaeint se retrouver en garde à vue pour avoir creusé un trou.

Avec mes gendres bien aimé, Jérémy et Jim, je n’aurais eu aucun problème, je n’aurais même pas eu à assister à l’opération.

Voilà, la vie continue. C’était une compagnie ce beau félin qui était dans mes jambes dès que je rentrais parce qu’il voulait manger, ou debout sur ses pattes dès que le réveil sonnait.
Même si pour l’instant j’y pense un peu, je sais qu’on ne m’y reprendrai pas. Ne serait-ce que pour éviter cette peine, j’aurais bien assez de deuil dans ma vie future.

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