En ce moment la meilleure amie d'Athéna qui fait ses études en Angleterre, est ici. Athéna a fini les cours et donc profite de sa copine. Athéna est déjà en temps normal "mon oiseau des îles", insouciante, oubliant ses clés, mais quand sa copine est là c'est pire !

Elle avait déjà commencé dimanche en oubliant sa soeur en discothèque ! Elles prennent la voiture de la copine, j'emmène Artémis et sa copine, et je dis bien à Athéna, que vu que je travaille demain, je serais contente de ne pas avoir à aller les chercher. Et à 5 h du matin, Athéna se pointe, déposée par sa copine et me dit : "elle est là Artémis ? Tu es allée la chercher !". Inutile d'écrire ici les gros mots que je connais, toujours est il que la blonde est repartie aussitôt avec sa voiture chercher sa soeur et la copine. Quand Artémis est arrivée, un peu crevée, elle m'a dit que sa soeur était débile et qu'elle m'expliquerait demain...

Mardi soir quand nous rentrons vers 22 h du cours de musique d'Artémis, Athéna est dans la cuisine avec sa copine Mumu, et un copain Nico. Ils discuttent, fument, Artémis reste avec eux, je vais me coucher.
Vers 2 h 30 je me réveille. Je descends leur dire de rire moins fort la fenêtre est ouverte.

Plus tard ils se couchent. Mes deux filles dans la mezzanine, Mumu et Nico sur la chauffeuse par terre. Ils continuent à rire et à parler, sauf que là ils sont à côté de moi. Ca sent le tabac jusqu'en haut. Est ce leurs vêtements ? Je ne peux pas dormir avec cette odeur. Je me dis qu'Athéna a du laisser la cuisine ouverte, ou oublier de laisser la fenêtre ouverte.

Je me lève, leur dit de se taire et leur demande d'où vient cette odeur : " vous fumez dans la chambre"
- mais non !
- ça sent le tabac ? Vous ne sentez pas ? Ça ne sentait pas tout à l'heure
- non ! On ne sent rien !

Je descends, j'ouvre la cuisine, j'allume. La cuisine est blanche, on ne voit rien, mes yeux pleurent. Il faut que j'ouvre la fenêtre, impossible de traverser la pièce ! Mais ils ont fait quoi ? Vidé une bombe lacrymogène ? Lancer des fumigènes ?
Je hurle :
- Athéna ! Vous avez fait quoi dans la cuisine, descends vite !
Ils descendent tous, se mettent à tousser. Athéna s'écrie "c'est la bougie". J'en doute fort, mais athéna réussit à entrer dans la pièce à ouvrir la fenêtre et le volet roulant, puis elle jette la bougie dans l'évier et l'arrose.

Comme on ne voit toujours rien, on ouvre la porte de dehors. Nous allons tous dehors, en petite tenue voir par la fenêtre ce qui se passe. Je ne vois rien par la fenêtre, que du blanc... Mais j'entends :
- Athéna, ça crépite ! Il y a le feu !
Athéna entre de nouveau dans la cuisine avec l'arrosoir et arrose la poubelle où elle avait vidé le cendrier.  Cette fois j'arrive à rentrer dans la pièce. Je lui dis de sortir la poubelle par la fenêtre.
Puis nous sortons de nouveau dehors ! J'arrive à lui dire quand même entre temps qu'elle est complètement irresponsable et qu'elle n'invitera plus personne.

Athéna sort le sac poubelle. Je lui dis de l'arroser, avec le tuyau d'arrosage. La poubelle semble intacte mais Artémis se brule avec le côté qui est tout fondu. Je dis à Athéna d'arroser la poubelle aussi.

Je monte et j'ouvre toutes les fenêtres. En bas les filles ouvrent les fenêtres, la vitre de la porte d'entrée.
Artémis s'écrie : "on serait morts dans notre sommeil".

Les ados se couchent et continuent à rire tandis que je cogite. Je me fais des tas de films... Et si...
Et si je n'avais pas réagi à l'odeur ? Les ados auraient attendu que la fumée monte et à moins de sauter du 1er étage, nous étions foutus. Les filles dans la mezzanine ! Et si je n'avais pas été là ! Plus jamais je ne laisserais mes filles inviter des copains en mon absence !
Et si personne n'était mort, mais la maison brulée ? Je n'ose pas imaginer !

Le matin en déjeunant je réalise que la poubelle est tout près des rideaux. Je me dis que je vais bouder au moins six mois. Ou que je vais leur dire ce que je dis souvent :
- un de ces quatre, je vais partir et vous laisser vous débrouiller ! Trop c'est trop !