102982010

Dimitri n’est pas sûr d’être libre. Peut être ne sera t-il pas disponible… Pas grave.

Quelle avenir pour cette relation finalement ?
Mes relations avec les hommes se télescopent et se bousculent, et souvent quand j’ai des nouvelles d’un, j’ai des nouvelles de l’autre ou alors c’est le calme plat.

Mais juste après des montagnes russes émotionnelles, il se trouve que j’ai des nouvelles de Dimitri. Et ça m’interpelle soudain.

Je me dis que je vais me lasser. Ou lui, ou les deux. Nous ne sommes pas amoureux. Nous nous aimons bien, mais nous ne nous aimons pas. Alors forcément nous allons nous lasser un jour. La distance, son travail qui l’éloigne régulièrement fait que nous nous voyons peu, c’est sans doute pour cela que ça dure si longtemps. Mais si nous habitions tout près, nous aurions sûrement trouvé un moyen d’espacer les rencontres. Parce que c’est clair : nous ne sommes pas ensemble. Oui je sais quand j’en parle, personne ne comprend, mais c’est comme ça. Dimitri est célibataire, moi aussi.

Nous nous ménageons trop ! Incroyable de dire ça, comment peut-on dire ça ?
Jamais une dispute, jamais un mot plus haut que l’autre !
Ça manque un peu de sel tout ça ! 

Je connais son caractère, je connais ses défauts ! Je sais que c’est un faux calme qui peut piquer une crise pour rien. Je sais qu’il peut être maniaque, je sais qu’il peut être égoïste. Mais pas avec moi… Jamais.

Et lui que sait il de mes défauts ? Rien probablement. Il sait que j’ai de la personnalité, du caractère, mais je ne pense pas qu’il connaisse mes défauts.

Le peu de temps qu’on passe ensemble, on ne va pas le passer à se disputer. Peut-être aussi que l’un comme l’autre, nous disons : si je dis un seul mot plus haut que l’autre, il (ou elle) claquera la porte définitivement. Pas envie de prendre le risque. Mais pourquoi justement ? Ne pas perdre son copain câlin, sa copine câline.

Toujours gai, toujours prêt comme dans la chanson !

Pas si simple. Nous parlons beaucoup. Nous nous racontons tout. Si les retrouvailles se passent toujours en premier lieu dans une position acrobatique, elles ont lieu ensuite devant un verre, dans la voiture, en balade, à parler. Comme dans cette autre chanson, “la Dame de Haute Savoie”, le havre de paix, loin des autres et du monde, loin de nos vies, nos propres vies, car nos vies ne se croisent pas.

Je lis de la tendresse dans ses yeux. Peut-être que je me trompe et qu’une dispute ferait du mal aux deux. Peut être que nous n’avons jamais passé assez de jours ensemble, pour qu’un jour il n’y ait pas un mot, même un petit de trop :

- mais bon sang, tu ne pas te passer de fumer 5 minutes ? Mais c’est quoi ce bazar dans la chambre ? Tu conduis n’importe comment ! Mais tu ne peux pas mettre une petite culotte plus jolie que ça ? Et arrête de me lécher l’oreille, tu sais bien que je n’aime pas ça ! Comment ça je ne te l’ai jamais dit ?

Exemples bidons mais exemples quand même !
Mais pour l’heure, il ne sait si on pourra se voir lors de son prochain passage.