Il y a longtemps, je regardais une émission (en fait je devais zapper entre deux chaînes) comme souvent. Il s’agit d’un chanteur célèbre, dont je tairais le nom.
Un de ses amis témoignait et parlait de sa personnalité  :

- Alfred (appelons le Alfred) a souvent les mêmes soucis, quand on le connaît bien. Les impôts l’inquiètent cinq minutes, le travail il en parle un peu. Mais finalement il revient toujours à ses relations avec les femmes, avec la femme de sa vie, la femme du moment. On peut dire qu’Alfred est un grand sentimental !

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Alors souvent j’y repense. Et quand dans ma tête tournent et retournent les mêmes questions. Quand je pense à Tristan, que je m’inquiète…

Bref quand j’ai un petit vélo dans la tête.

Il m’arrive de m’inquiéter pour les impôts aussi. Il m’arrive de penser aux factures à payer. Il m’arrive de me dire que flute, le peu de sous que j’avais mis de côté vont devoir servir à changer mes pneus et pas à refaire ma garde robe. Il m’arrive de penser à mon travail aussi, pas exactement au travail lui même, mais plutôt au ras le bol de mon poste actuel et à l’envie de changer.

Il m’arrive de m’inquiéter pour mon découvert à la banque, ou de me dire que je devrais ranger la cave.

Mais tout ça ne dure jamais longtemps ! J’ai toujours mis ça sur le compte de mon optimisme à toute épreuve.

Il m’est arrivé d’avoir de vrais gros soucis (je ne parle pas que de matériel) comme le syndic de copropriété qui voulaient m’envoyer les huissiers. Après une nuit blanche, je me suis presque étonnée de penser à autre chose.

Peut-être que je suis une grande sentimentale ! Mes pensées reviennent toujours à l’humain ! Je pense à mes filles, et si je me fais du souci pour une d’elle, cette pensée pourrait m’occuper plusieurs jours. Je peux penser à ma tribu bien sûr ou me rappeler un épisode du passé.

Je pense à mes amis, et si Joseph a un problème je serais disponible jour ou nuit. Je pense aussi souvent à des choses que j’ai envie d’écrire. Et c’est encore de l’humain, encore des relations sentimentales.

J’écris aussi beaucoup pour moi, Et j’analyse beaucoup les sentiments, les miens, ceux des autres. 

Parfois je souris intérieurement, je me traite de midinette, même si je ne lis pas de romans Colombine. Parfois je m’en veux presque quand je pense à Tristan. Pas parce que je pense à lui, mais parce que je sais que lui il a des tas de soucis des vrais soucis ! 

Et même si je suis là pour lui faire oublier ses soucis, je me moque de moi-même parfois, en me disant que je suis un vrai cliché !

Oui il n’y a pas à dire, je suis une grande sentimentale ! Les sentiments, l’amour, voilà ce que j’ai dans la tête !

J’ai le cœur dans la tête, une malformation de naissance, sûrement !