Il y a quelque temps, je suis tombée en panne de dosettes de café (non pas des Georges Clooney). Comme je ne peux pas me passer de café et qu’il me restait des paquets de café moulu, acheté pour le camping, j’ai ressorti la cafetière italienne de mon père que je n’ai jamais voulu jeter. Elle sert de décoration.

Eugène y tenait, pour lui le vrai café devait être chaud :  ” L’eau très chaude doit passer dans le café moulu, la vapeur et tout et tout ” disait-il,  ” Ne me faites pas croire qu’à peine vous avez appuyé sur le bouton et que la cafetière vous sort du jus noir, c’est du vrai café ! Non c’est pas ça le café ! “
Les italiens doivent penser comme lui.

Nous avions plusieurs cafetières, une très grosse de forme bien moins jolie que celle que je vous montre ici, une SEB, (grosse familiale, dodue, je vais chercher sur le Ouèbe si je trouve une photo) une moyenne, celle que jai récupéré et une petite. Lorsque nous avions des invités, Eugène transvasait le café dans une joli verseuse en inox ou en porcelaine.

Bien sûr il fallait surveiller le café sur le gaz, chose inconcevable pour les ” presse-bouton ” que nous sommes devenus.
Céfé bouillu café foutu disait ma grand-mère Madame Courbette !

J’avoue que je m’inquiétais un peu, même si je sais que c’est un métal infatigable, immortel l’aluminium. Je m’inquiétais pour le goût après ces années de repos, je l’ai détartrée, et Hop c’est parti sur le gaz. Vous noterez que je suis très moderne : du gaz, rien ne vaut la flamme !

Et là ce fut un vrai bonheur ! L’odeur du café, le son de la cafetière quand c’est presque fini, la fumée qui sort ! Cela m’a même donné envie de crêpes, sûrement que nous avions du faire des soirées crêpes café dans mon enfance.


Aujourd’hui jour de pluie un peu morose, le café bien noir et bien chaud m’a fait du bien.

Vous noterez que les ans ont patiné la belle italienne. J’en avais acheté une pour une personne il y a longtemps, mais c’était trop compliqué, trop petite elle ne tient pas sur le gaz ou alors les flammes ne sont pas au bon endroit. Elle doit être quelque part dans mon bazar.

Depuis je me fais ce petit plaisir de temps en temps, même si j’ai des dosettes. C’est dommage parce qu’après le café qui reste, je ne le bois pas, pas terrible le café réchauffé. Ou alors il va falloir que je teste ” à l’ancienne ” dans la casserole en surveillant parce que café bouillu…

J’en ai parlé à mes filles :
- J’aurais du l’emmener au camping ! Surtout que j’avais bien vu qu’il y avait une cafetière à piston et que j’avais prévu le café moulu : je suis nulle en cafetière à piston*

Depuis j’ai enquêté sur la toile, figurez que j’ai bien raison, la cafetière n’aime pas l’induction, il faut un modèle spécial. Depuis on a inventé des modèles avec la partie haute en verre, mouais. Et celles avec la partie haute en couleur, j’en avais vu quand j’ai acheté la petite.
Le modèle inox, sauf que l’aluminium ça garde bien la chaleur. J’ai trouvé beaucoup de jolis sites pour les amoureux du café.

*Je critique toujours les gites, locations and co qui ont chacun leur machines à café différentes, si vous restez deux jours cela vous oblige à acheter des dosettes Georges Clooney que vous n’utiliserez pas. Il vaut mieux s’en tenir à la classique cafetière filtre. Moralité : toujours emmener ma cafetière italienne, il y aura forcément une plaque de cuisson !

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J’ai trouvé la grosse familiale dodue, j’avais oublié qu’il y avait ce système pour ” serrer ” le café.