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Hier soir c’était la chandeleur et j’ai fait des crêpes. Depuis qu’il fait froid, j’ai vraiment du mal ! Du mal à me lever le matin, du mal à m’habiller.. je ne suis pas équipée pour le froid et je déteste avoir plusieurs couches, je déteste mes bottes fourrées, et encore plus de devoir mettre un pantalon !
J’ai du mal à me motiver pour la danse, mercredi j’y suis allé par obligation parce que j’organisais la soirée, et finalement ça ne s’est pas trop mal passé  ! Mais là je ferais bien un break !
Je regrette aussi de m’être engagée pour plusieurs sorties, pas envie de bouger !

Et puis depuis que je sais que Artémis repart samedi, même si forcément j’ai pensé “quand Tristan viendra dimanche, je serai seule et plus détendue”, j’ai un peu de mal à l’accepter. Je pensais qu’elle resterait un peu plus… Et puis surtout je me dis (comme à chaque fois) que c’est pour de bon, que je vais vivre toute seule… pour le reste de ma vie sûrement… Hé oui ce n’est pas parce que Tristan existe que je crois que tout a changé…
Et je peux bien l’avouer il m’arrive de penser à ce que je ferais si un jour il me dit que c’est fini… 

Et je pense encore et toujours aux mêmes choses, pas d’argent mais des ennuis d’argent, pas de maison, mais une maison qui s’écroule, pas de projets, mais des rêves… de voyages, de maison. Des voyages, de l’air, je me sens tellement enfermée dans ma maison ! 

Et puis mes filles sont loin, pourquoi sont elles parties si loin ? Je les verrais pour les vacances de Pâques à la Sauvageonne, mais en attendant ? Je songeais à Pâques justement, je serai seule pour les petits œufs ! Bien sûr je serai invitée dans ma tribu… oui mais je n’aurais pas mes filles !
Et je n’ose même pas penser au prochain Noël sans elles, puisque nous avons décidé que ce serait une fois chez moi, une fois chez leur beaux-parents. 

Moi qui rêvait tant d’une famille ! D’avoir mes filles le dimanche midi pour le déjeuner, avec leurs chéris bien sûr, et plus tard leurs enfants, mes petits enfants ! Résultat des courses, nous aurons ces plaisirs là, pas aussi souvent que je le voudrais ! 

Aller les voir, c’est loin et cher, et elles ne pourront pas venir souvent pour les mêmes raisons ! Jéremy rêve de me voir descendre, il dit que je n’ai rien à faire ici ! Mais mon travail est ici, et même si ce n’était pas le cas, je sens que ma vie est ici…

J’aime le Sud… pour les vacances !
Hélas je ne suis pas la seule à avoir des coups de blues ! Martine me dit souvent combien mes filles lui manquent ! Normal elles sont adorables, elles adorent leur grand mère, lui parle souvent, aiment aussi ses bons petits plats. Et tout comme moi Martine a besoin d’air, besoin de s’échapper un peu, et hélas je n’ai pas les moyens de l’emmener en vacances cette année !

Parfois j’envie un peu Tristand’avoir autour de lui ses enfants et petits-enfants, de pouvoir passer les week-ends en famille à la campagne.
Je dis “un peu” parce que bien sûr, je ne l’envie pas d’être toujours contraint, de n’être jamais seul, de ne pas avoir une vraie vie de couple ! Et s’il était pleinement heureux, il ne ferait pas des galipettes avec moi !

Hier soir, donc je décide de faire des crêpes, c’est la chandeleur. Artémis n’aime pas les crêpes sucrées, mais tant pis. Je m’aperçois qu’il n’y a pas de farine, et je ressors dans le froid glacial pour aller à Cocci-cafard.
J’ai donc fait la pâte à crêpes, je comptais regarder la télé, mais finalement je suis montée. Puis j’ai regardé un épisode de série au lit, et au moment où j’ai éteint le PC, j’ai eu un SMS  de Tristan : tu es chez toi ? Je peux t’appeler ?
J’ai répondu oui. Il m’a dit qu’il pensait que j’étais sortie, qu’il voulait me voir. Je lui ai dit que ce n’était pas facile avec ma fille. Puis on a papoté un peu avant de se dire bonsoir.