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Les trains de banlieue, je connais. Je devrais dire “hélas”.

La configuration est toujours la même, un siège (ou deux) qui fait face à un autre (ou deux autres). Cependant sur une certaine ligne, il y a une particularité. Deux sièges, en bout de wagon, qui font face à une paroi du wagon. On se retrouve le nez collé à la paroi… ou presque. En cas d’affluence, si on choisit la place près de la fenêtre, c’est périlleux de sortir, car il faut faire déplacer la personne assise côté couloir. J’appelle ça ” les petites places ” qui peuvent cependant s’avérer pratique quand on veut lire tranquille.

Mais j’avais prévenu mes filles : Interdiction de s’asseoir aux petites places si vous êtes seules ! Surtout pas côté fenêtre, car si un type s’asseoit à côté et qu’il veut vous embêter, vous êtes complètement coincée !
Bien entendu je l’ai vécu, sinon je le dirais pas !

Cependant un jour, je vois une petite place libre et vide. Ce qui s’applique à mes filles ne s’applique plus vraiment à moi, vu que je n’ai plus 20 ans, donc je me permets d’appliquer l’adage : Faites ce que je dis, pas ce que je fais ! Et je m’installe.

Sauf que voilà j’avais tort, et voilà qu’un type s’installe, un dragueur et me casse les pieds (restons polie), du coup je n’ai d’autre choix que de m’extirper de la place, en priant pour qu’il n’en profite pas pour mettre les mains partout !

Je raconte l’histoire à mes filles qui rigolent bien ! Tu nous dis de ne pas le faire et tu le fais !

Aujourd’hui les ” petites places” ne font plus face au mur, mais sont face au wagon, derrière une paroi vitrée. Moins cachés en cas d’ennuis, on nous ” voit ” mieux, mais il reste délicat de sortir.