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J’ai toujours pensé que la culpabilité sert à nourrir les psys !

À moins de tuer quelqu’un, je préfère ne pas me sentir coupable. Et encore si je tue de mon plein gré quelqu’un c’est que j’ai mes raisons  ! Si c’est par accident, là c’est sûr que je n’échapperais pas à la culpabilité, mais revenons à nos moutons !

Artémis et Jérémy séjournent soit chez moi, soit chez les parents de Jérémy. Ils sont gentils, font ce qu’ils peuvent. Jérémy bricole, jardine, bien entendu je le remercie.

Artémis et lui mettent en route le lave vaisselle, font des lessives. Parfois ils rangent la cuisine, moins souvent la salle de bains.

Hélas rien n’est parfait ! Quand je rentre du travail, je retrouve les assiettes sales sur la table du salon, des verres vides et des cendriers pleins dans la cuisine, des bouteilles vides, en verre ou en plastique un peu partout (sous le canapé, par terre).
Maintenant qu’il fait beau la table du jardin subit le même sort. 

Alors forcément je râle ! Je me lève tôt, et j’aimerais bien trouver une table nette pour prendre mon petit déjeuner et surtout pas à côté d’un cendrier plein, je déteste ça ! D’ailleurs je déteste tout ce qui a trait à la cigarette ! Et puis j’aimerais aussi ne pas avoir à ranger la salle de bains, chaque fois que j’y rentre, ni retrouver des serviettes mouillées sur les lits !

Mais Artémis n’est pas d’accord !

- Tu n’es jamais contente, je te signale que j’ai fait deux laves vaisselles aujourd’hui et tu n’as pas dit merci !

Je réponds que je ne vois pas pourquoi je dirai merci pour quelque chose de normal ! Mes filles n’ont jamais songé à me remercier parce que je faisais les courses, les repas, le ménage et les lessives ! Et puis ce n’est pas bien difficile de ramener les assiettes sales à la cuisine ou ils vont dix fois par jour, d’essuyer la table de la cuisine et de vider les cendriers !

Alors du coup Artémis joue la carte de la culpabilité !

- Je te rappelle que tu ne fous rien — si je fous, mais à 6 h 30 quand ils dorment, ou quand ils sont absents, mais ça ne se voit pas, ça compte pour du beurre !
Quand tu rentres, tu te précipites sur ton PC —mère indigne— tu ne nous fait que des reproches, tu ne t’intéresses pas à nous !
— Si je pose des questions ce n’est jamais le bon moment, ou alors ça ne me regarde pas !
Puis tu te prépares pour sortir et tu ne rentres pas avant minuit— mère très indigne !—

Ce qu’il y a de bien, c’est qu’en théorie, c’est très bien que je sorte souvent ! —Lâche nous les baskets, et laisse nous la maison, c’est parfait !
C’est très bien que je me sois fait de nouveaux amis… —mais évite de les ramener à la maison, STP ! —

En théorie seulement ! Parce que cette façon de vouloir me faire culpabiliser, prouve bien que je dois avoir des choses à me reprocher ! Et que le moins que je puisse faire, ce serait de me sentir un minimum coupable quand même !

Mais la championne pour jouer la carte de la culpabilité reste quand même Martine, suite au prochain billet !