Une grande rêveuse

Que faire je n’en sais rien, je ne suis pas attirée par les chiens, les animaux, je ne sais pas m’en servir ! Heureusement que j’ai des filles !

J’appelle Artémis qui émerge tout juste de son sommeil dans sa nuisette fleurie. Au moment où elle arrive, elle constate les dégâts, les chiens font toujours autant de bruit à nager comme des fous, et à paniquer probablement. Nous essayons de mettre un transat à moitié dans l’eau peut être qu’un aura l’idée de grimper dessus, mais ça glisse, c’est impossible. L’un d’eux réussit à sortir de l’eau, et part en courant, sans attendre son copain, belle solidarité !

Artémis n’écoutant que son courage, plonge tout habillée dans 70 cm d’eau, c’est à dire à l’endroit où elle a pied, pour tenter d’aider l’autre chien à sortir. Elle s’approche de lui et lui parle et j’assiste effarée au drame ! Le chien la mort au visage. Je reste sans voix, ma fille pleure, le sang coule, elle sort de l’eau, et je ne sais pas par quel miracle j’ai eu le temps d’attraper  une grande serviette pour l’enrouler dedans.

Quand je la vois de près je constate que ce n’est pas si grave, le chien a mordu la lèvre inférieure, à l’intérieur, et il n’y a rien de visible à l’extérieur. Artémis me dit  : il faut que j’aille à l’hôpital !

Oui attends, attends, je n’ai pas de voiture… Jim et Athéna ont pris ma voiture, la leur est en panne ! Puis Artémis s’inquiète :

- Il va se noyer, le pauvre !

- Mais on s’en fout du chien ! Il t’a mordu ! C’est toi qui m’inquiète !

Je panique, je prends mon portable. Dans mes favoris, j’ai plein de numéros, et j’appelle Athéna, puis Jim qui ne captent pas, Jérémy sans le vouloir, et même ma copine Pamela et Joseph, je raccroche aussitôt, je leur expliquerai plus tard !

Enfin je réussis à avoir Jim, j’explique brièvement la situation, mon idée est que Jim,  plutôt baraqué pourra faire sortir le chien de l’eau, et que celui là se tiendra tranquille, car Balco l’impressionnera !
Si Balco avait été là, aucun chien ne se serait approché aussi près de la Sauvageonne !

Jim me dit  qu’ils reviennent le plus vite possible, Athéna est déjà en panique à l’idée que sa sœur soit blessée ! Entre temps Martine est venue pour nettoyer la plaie, et Artémis est partie s’habiller.  Je dégaine mon Aïe-Fone et je shoote, bizarre que je n’ai pas penser à prendre des photos plus tôt !

Puis à mon tour je retourne vers la maison, je ne sais pas pourquoi. Quand je reviens Artémis a réussi à faire sortir le chien qui est parti en courant.
En bas du chemin il croise la voiture qui ramène Athéna et Jim.

Je demande à Artémis comment elle a fait, elle me dit qu’il devait être fatigué et qu’il s’est laissé faire ! Elle ne manque pas de courage, après une morsure, elle l’aide quand même !

Je suis furieuse ! Ces chiens ont des colliers ! Ce sont des chiens de chasse visiblement. Leur maître est peut-être là haut dans la colline, et il les a oublié en route. Oui je sais la chasse n’est pas ouverte, mais ça ne gêne pas grand monde ici, vu l’étendue de la garrigue, personne ne se fait prendre ! Jérémy étant lui-même chasseur, et au vu des histoires qu’il raconte, on mange du sanglier et du chevreuil toute l’année à Petite Colline !

Artémis part chez le médecin avec sa sœur, tandis que Jim continue ce qu’il avait à faire, dévaliser le magasin de bricolage, car il y a de quoi faire à la Sauvageonne et mes deux gendres sont vraiment parfaits pour ça !

Et voilà que mon téléphone sonne, c’est Jérémy :

- Artémis t’a appelé ? La chipie ! Je ne voulais pas qu’elle t’inquiète, elle pouvait attendre que tu rentres pour le déjeuner ! Ne t’inquiètes pas elle va bien, le médecin la vaccine, elle ne capte pas !

Jérémy : Non, elle ne m’a pas appelé, c’est toi !

Louisianne : Ah ? Moi ? Ah oui, c’est vrai, dans la panique, j’ai appuyé sur tous les boutons ! Donc tu n’es pas au courant !

Je lui raconte brièvement l’histoire, en faisant tout pour le rassurer, tout en insistant tout de même que je compte porter plainte. Mais Jérémy a le sang chaud :

Jérémy : On s’en fout ! Je passe chez moi chercher le fusil, il va mourir le chien !

Louisianne : Du calme, jeune fougueux ! Artémis adore les animaux, tu crois qu’elle va te laisser faire ?

Jérémy : Je ne lui dirai rien !

Ouf ! Nous ne sommes pas au bout de nos peines !