Avec l’arrivée du printemps et parce que les chaussures de danse sont ouvertes, je me suis mis du vernis à ongles sur les pieds. 

Jusque là rien d’extraordinaire. Mais ce matin en buvant mon café, je regarde mes pieds et je m’étonne : tiens ça fait quelque jours et pourtant mon vernis est toujours impeccable ! 
J’explique pour ceux et celles qui ne savent pas : lorsque l’on met du vernis avant l’été, c’est à dire quand on porte encore des chaussures fermées, le vernis s’en va un peu, beaucoup ce qui est très agaçant.
Depuis on a inventé le vernis permanent mais c’est une autre histoire, un autre prix et je ne le fais qu’à partir de juillet à la Sauvageonne. 

Bref comme dirait Martine, c’est alors que je fais une découverte incroyable et existentielle :

Bon sang mais c’est bien sûr ! Comme dirait Raymond !
Le gros avantage de la retraite c’est que je ne porte plus des chaussures toute une journée ! Youpiii ! 

Ah ces journées à avoir mal aux pieds à cause des chaussures neuves !
Ces jours où j’arrivais avec les pieds trempés parce qu’il avait plu à verses entre la station de train et le bureau et qu’il fallait faire sécher les chaussures sur la clim réversible du bureau qui chauffe mal…
Les chaussures de rechange au boulot, j’en ai eu, mais quand elles ont été fichues je n’en ai pas racheté : il faut choisir une paire qui ne manquera pas à la maison et qui ne sera pas trop moche non plus. 

Ces jours où j’ai choisi les mauvaises chaussures : zut il commence à faire froid, j’aurais du mettre mes bottines ! 
Ces jours où j’ai choisi les mauvaises chaussures : zut il commence à faire chaud, je n’aurais pas du mettre mes bottes !  
Ces jours où la lanière de la sandale casse et qu’il faut bricoler avec un trombone pour pouvoir rentrer quand même.
Ces jours où la semelle se décolle, semelle intérieure ça va, semelle extérieure recollée avec la colle du bureau qui va tenir jusqu’au coin de la rue. 
Ces jours où le talon casse, cela c’était dans ma jeunesse depuis les cordonniers ont du faire des progrès et j’ai porté des talons moins hauts donc plus solides

Quel bonheur aujourd’hui de n’avoir que des savates, des chaussons ou même être pieds nus ! 

Je vais même faire des économies, le jour où j’achèterai des chaussures neuves et qu’elles me dureront des années, un peu comme mes chaussures de danses qui ne servent qu’en ” salle de bal ” et durent 7 ans ou plus !