Premier soir ou deuxième, je ne sais plus. Nous sommes donc à Bayonne, Athéna, Artémis, Katia, Chanel et moi.

Bonne ambiance comme d’habitude. Nous nous promenons dans les rues, nous faisons aborder souvent, offrir un verre, une danse.

Athéna et moi sommes assises sur une barrière, attendant Artémis et ses copines qui passent leur temps à aller aux toilettes, les effets de la bière. Un garçon vient demander une cigarette à Athéna, puis discute un peu.

Puis un garçon torse nu, en salopette, éméché, nous demande un bisou sur le téton, il en a déjà eu 30 et fait des batons au marqueur sur son bras pour chaque bisou ! Athéna embrasse le téton et je prends une photo. Quand c’est mon tour, vu qu’elle n’arrive pas à prendre la photo, je dois recommencer trois fois ! La g*arce !

Plus tard, les filles dansent. Moi je me suis éloignée, au bord de l’eau, je suis crevée. Un garçon de 25 ans environ m’invite à danser le rock. Mais aussitôt il me dit :

- Ah non, vous dansez mieux que moi ! Allez on danse le zouk !

Nous dansons puis il me dit : “allez maintenant qu’on a dansé, vous buvez un verre avec moi”.
Je ne comprends pas très bien, la buvette est loin, et vu la foule il nous faudrait deux heures, il me désigne du doigt ses copains et leurs bouteilles : “on a de la sangria, de la jacqueline”.

Je bois et pourtant il parait qu’il ne faut pas boire dans la bouteille des inconnus à Bayonne !

Puis il me dit : “Allez maintenant on se fait la bise !”
Je lui fais la bise, il est très beau !

C’est ça la féria, on parle à tout le monde, on rencontre des gens gentils ou bizarres !

Ce soir là Athéna et moi sommes fatiguées. Nous convenons de rentrer à l’hôtel, et je retournerai chercher Artémis et ses copines quand elles en auront assez.

Nous sommes garées loin bien sur. Nous marchons, sortons de la fête. Nous sommes sur une avenue bordée d’arbres où il y a de moins en moins de monde. Devant nous un homme, la soixantaine grisonnant, titube et nous laisse le doubler. Nous marchons toujours. Je remarque que le type nous suit. Je dis à Athéna : il nous suit.
- Mais non c’est pas sûr, il est bourré de toutes façons !

Sous entendu, nous n’aurons pas de mal à le maîtriser ! Nous nous éloignons de plus en plus de la foule. Puis nous arrivons au bout de l’avenue, et nous nous apprêtons à traverser. Le papy, pas si bourré que ça finalement, se plante devant nous. Je me dis qu’il va nous demander une clope, du feu, un joint, que sais-je… Point du tout :

- Les filles, ça vous dirait de passer un bon moment à trois ?

Ça me coupe le sifflet !

Athéna : Non merci, c’est gentil !

Nous nous éloignons en pouffant de rire ! Je dis à Athéna :

- Le “c’est gentil” tu n’étais pas obligée de l’ajouter !

Et nous rions encore plus ! Puis je lui dis :

- Tu te rends compte ! On te propose un plan Q avec ta mère !
- Beurk !

Bien entendu nous l’avons raconté à tout le monde et nous avons bien ri !