En règle générale je n’aime pas les films ou séries historiques à quelques exceptions près.
Pourquoi ? Parce que j’aime pas la place (ou le peu de place) qu’avaient les femmes. Elles n’avaient pas leur mot à dire, ne pouvaient pas éternuer sans demander la permission à leur père ou à leur mari. J’ai du mal à supporter ça et à l’imaginer. Ouf je suis née au bon moment. 

Et pourtant je suis rêveuse et je ne suis pas une contradiction près, j’avais déjà faire un billet sur mes contradictions.
Pourtant disais-je il y a des choses, il y a des moments où je dis : quelle chance ! C’était mieux avant ! 

Avec ma sœur Camomille, nous regardions les grandes sagas comme  ” Au plaisir de Dieu ” ou autre.
La vie de riches chatelains ou de familles à particules qui avaient évidemment un prêtre et un mitlitaire parmi ses fistons. Malheureusement cela finissait toujours mal avec une guerre, ou l’autre, ou alors les deux. Camomille et moi avons bien pleuré en voyant ce grand-père, quitter son château et demander au chauffeur de s’arrêter pour le regarder une dernière fois. 
De ce côté le plus récent Dowton Abbey nous a épargné la déchéance, ils sont anglais cela dit, mais quel pays a échappé aux guerres ? Même le père Ralph de Bricassart y a eu droit. Il y avait aussi des livres, de grandes sagas familiales, j’adorais Henri Troyat. 

Bref, comme dirait Martine, Camomille et moi nous rêvions filles de riches, duchesses ou comtesses. Ma sœur allait même jusqu’à dire à l’école qu’elle était comtesse ! 

Revenons-en à nos moutons ou plutôt à nos riches. Bien souvent je me dis qu’ils avaient de la chance ! Ils étaient tous riches, ils avaient de belles maisons qu’ils avaient hérité, des beaux vêtemetns, des beaux meubles, sans jamais s’être souciés d’avoir loué une camionnette et pris un tournevis.
Dans Dowton Abbey, la pimbêche héritière qui se fait courtiser par un nouveau riche lequel a acheté un château vide, lui dit :
- Et les meubles, les tableaux ? 
- Nous les achèterons ! 
- Vous les achetez, NOUS les héritons ! 

Personne ne se demande comment payer la facture d’électricité (oui je sais il n’y avait pas encore d’électricité) ni ce qu’on allait manger le midi, la cuisinière était là pour s’en occuper. 
Et les femmes, ces pauvres femmes qui n’avaient pas leur mot à dire, je me dis qu’elles n’avaient aucun souci ! Même pas de porte- monnaie, à quoi bon ?  Elles ne s’occupaient pas des finances, monsieur était là pour ça. Personne ne s’inquiète si un robinet fuit, on sait qu’il y aura du bois pour l’hiver, et que l’herbe sera coupé, les rosiers bien taillés, et pas de poussières sur les meubles. 
Ces dames recevaient sans rien avoir à faire, elles étaient invitées à prendre le thé chez leur amies, appelaient le chauffeur pour faire des emplettes ou partir à la mer. 

N’était-ce pas un peu ennuyeux tout ça ? Changer de tenue, broder et compter les points au tennis quand le cousin jouait, car les femmes ne pouvaient pas tenir une raquette, sûrement à cause du manche ! Hihi ! 
On s’en moque, laissez-moi rêver ! 

Je n’aurais pas aimé que mes filles soient confiées à des nurses, ne pas les élever et à peine les connaître mais c’est une autre histoire.

Jeune fille je rêvais même que mes parents me présentent un prétendant. J’étais plutôt timide et je n’aurais pas eu à me demander si je plaisais à tel garçon ou à tel autre. Je n’aurais pas eu à me demander où sortir pour trouver des gens bien. Naturellement je serai bien tombée et j’aurais eu un mari idéal ! 
Connaissant mes parents ils m’auraient casée avec mon ami d’enfance Laurent, pas sûr que ça ait marché, même si nous sommes toujours amis… mais seulement amis ! 
J’espère qu’ils n’auraient pas eu l’idée de me caser avec un cousin germain, parce que là, beurk ! Aucun ne m’inspire ! 
Je précise que j’étais très jeune quand je pensais ça 15 ans. 

Parce que les rallyes existaient déjà, même si ils n’avouaient pas qu’ils étaient là pour trouver un bon parti, juste pour être entre soi, entre gens bien et que j’ai toujours eu horreur des rallyes que ma fratrie a fréquenté.

Vous allez me dire que je suis une grande rêveuse, je sais, je sais. Vous allez me dire que j’aurais pu vivre dans la misère, ne pas habiter dans le château mais dans les communs ou à l’office. Quoique les domestiques sont tous logés dans cette ” entreprise ” quand on regarde Dowton Abbey. 
Même si je suis née dans une ville royale, dans mon arbre généalogique il y a des valets de pieds, des femmes de chambre. Les femmes de chambre épousaient rarement le maître de maison.
Certes mais qui rêve de vivre dans la misère ? 

Voilà il m’arrive d’avoir un instant d’envie quand je tombe sur une série ou un film historique. Quelle chance, pas de soucis !