J’arrive donc au bureau. Par sms j’avais prévenu une collègue, pas la peine de m’attendre pour le café, j’étais encore dans le train roulant vers nulle part, et ignorant pour combien de temps.
Je suis matinale d’habitude, la première arrivée, d’ailleurs c’est souvent moi qu’on appelle :
Je suis bloquée dans la gare de LoinDuCentre ! Si le chef me cherche, préviens le !
Mais bon revenons-en à nos moutons. Finalement je ne suis pas si en retard que ça. Je suis en nage, en arrivant mais je suis arrivée.
Je rejoins donc mes collègues au café. Et je commence à raconter ma mésaventure. Les transports sont un sujet récurrent, et certaines empruntent la même ligne que moi.
Bien entendu je ne compte pas rentrer dans les détails, ni faire un récit de trois quart d’heure, mais à peine ai-je commencé que je suis interrompue par une collègue qui veut raconter que les gens sont toujours trop pressés de sortir à la station X, et que ce sont justement des collègues.
Je me tais. Mais je suis très agacée ! C’est quand même dingue qu’on ne puisse même pas parler trois lignes !
Bien sûr dans l’absolu, je m’en fous, je ne raconte pas un épisode important de ma vie, je ne suis pas chez un psy qui aurait des bouchons dans les oreilles, ni avec une amie qui n’aurait aucune empathie…
Mais tout de même ! J’écoute bien leur c*onne*ries tous les jours, moi, sans les interrompre !
J’ai appelé Athéna, j’ai raconté mon cours de danse d’hier soir, j’avais déjà presque oublié l’anecdote du train. Mais j’ai quand même dit combien j’étais agacée par mes collègues, une en particulier, et du coup raconté l’épisode du train !
Puis j’ai écrit un billet et comme d’habitude emportée par ma plume, il a été beaucoup plus long que prévu.
Heureusement que j’écris !
C’est justement là que le bât blesse ! Si encore dans la vraie vie, je parlais autant… Le genre ” attendez, il faut que je vous raconte ce paysage, ces immeubles, ces gares… “
…Si je racontais comme si je lisais mon billet, alors que ce n’est ni le moment, ni l’endroit, surtout à des collègues qui n’en ont que faire, et de qui je n’ai que faire non plus… Je comprendrais qu’on me coupe la parole ou ne m’écoute pas !
Mais non ! Je voulais juste dire : je n’ai pas pu sortir à ma station et…
Mais comme me dit Athéna :
À qui le dis- tu ! Pas facile de trouver des gens biens de nos jours ! Et encore + au boulot !
2 réactions
1 De brigou - 18/09/2015, 09:36
Quand je travaillais, mon poste à l’accueil était le lieu où le personnel aimait raconter ses petites histoires… certaines n’avaient aucun intérêt pour moi mais complaisante j’écoutais, avec d’autres, au contraire, nous étions dans l’échange et je pouvais donc prendre la parole !
2 De Louisianne - 18/09/2015, 18:30
@brigou : J’ai connu ça aussi quand je travaillais dans la formation ! Et finalement c’était plus enrichissant que d’avoir les mêmes collègues tous les jours !