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Il s’est passé tant de cho­ses à Bayonne, que je n’en ai pas encore fini ! Voilà donc l’his­toire du poteau !

Cela se passe durant le long moment, où nous som­mes sépa­rés en deux grou­pes, Arté­mis et ses copi­nes d’un côté, Athéna, Edel­weiss, Gaël et moi, cher­chant un hypo­thé­ti­que copain dans un hypo­thé­ti­que bar. Mais l’his­toire du poteau aura eu l’avan­tage de faire oublier le copain à Edel­weiss, qui était le seul vrai­ment motivé à cher­cher !

Après avoir tourné, bu un verre, acheté des sand­wi­ches, nous nous retrou­vons dans un grand champ où d’habi­tude, il y a un orches­tre, des gens qui dan­sent, et suf­fi­sam­ment de place pour s’asseoir dans l’herbe ou sur une bar­rière en bois. Ce qui est bien agréa­ble durant les férias, où sou­vent on se croit dans le métro !

Mais hélas ce jour là, pas d’orches­tre, et l’herbe c’est de la boue, vu la pluie qu’il y a eu les jours pré­cé­dents.

Il y a tout de même une attrac­tion, un grand poteau en bois qui sert à accro­cher un pro­jec­teur.
Tous les jours un ou plu­sieurs rigo­los réus­sis­sent à grim­per au som­met.

Comme il n’y a pas d’orches­tre, un attrou­pe­ment s’est formé, et cha­que fois qu’un gar­çon alcoo­lisé essaye de grim­per, le public lui jette des gobe­lets ou des ver­res en plas­ti­que. Vu de loin on ne voit le grim­peur que lorsqu’il est au milieu du poteau. Mais Gaël et Edel­weiss, veu­lent voir de près ce que ça donne. Et de près, Athéna et moi som­mes scan­da­li­sées ! C’est plu­tôt vio­lent, pau­vre gars qui grimpe, ils sont fous ou quoi !

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Edel­weiss veut y aller aussi. Mais fina­le­ment il ne grim­pera pas, car en tou­chant le poteau, il voit qu’il est trempé et qu’il glisse.

Puis c’est au tour de Gaël. Il réus­sit grim­per à mi par­cours, mal­gré les ver­res en plas­ti­que qu’il reçoit. Puis il reçoit quel­que chose dans la tête, sa tête part en arrière, je suis affo­lée. Ce n’est visi­ble­ment pas du plas­ti­que !

Enfin il redes­cend, et là je suis catas­tro­phée ! Non seu­le­ment son tee-shirt est noir de boue, mais son front est en sang !

Il dit qu’on a du lui envoyer un cubi en métal sur le front. Je veux l’emme­ner au poste de secours, il me dit non, c’est bon. Mais il sai­gne de plus en plus, heu­reu­se­ment j’ai des mou­choirs, j’essuie le sang puis son visage plein de boue, et il garde un mou­choir sur la plaie. Nous par­tons au poste de secours.

Le poste se trouve der­rière des bar­riè­res hau­tes en métal afin de limi­ter l’accès. Un grand vigile black sur­veille les entrées. Nous deman­dons à tra­vers la bar­rière si la bles­sure de Gaël néces­site des points de suture.

Un homme très gen­til nous dit qu’il va lais­ser entrer Gaël, mais seul que c’est trop petit à l’inté­rieur. Gaël entre, et le grand mala­bar nous repousse sans ména­ge­ment.

Ensuite nous atten­dons der­rière la bar­rière. Il pleut encore de temps en temps. Le grand mala­bar dra­gue Athéna. Elle lui répond qu’elle a un copain. Le type insiste : donne moi ton 06 !

Edel­weiss expli­que au type qu’il s’y prend comme un man­che, que ça ne mar­chera jamais comme ça ! Le type s’énerve.

Un autre homme, très gen­til vient me voir, pour s’excu­ser une fois de plus de ne pas m’avoir lais­ser entrer. Je dis qu’il n’y a pas de pro­blè­mes, que je com­prends trop bien ! Incroya­ble la dif­fé­rence entre le grand vigile, et cet homme char­mant.

Une ambu­lance arrive, le grand vigile ouvre la bar­rière et repousse tout le monde en fai­sant de grands ges­tes. Edel­weiss con­ti­nue à le taqui­ner, en lui disant d’arrê­ter de “se la péter” et qu’une ambu­lance qui revient est vide, donc il n’y a pas d’urgence :) Bien sûr il a rai­son !

Je finis par dire à Edel­weiss d’arrê­ter d’embê­ter le mala­bar. Athéna s’est éloi­gnée, mais le type con­ti­nue à l’embê­ter de loin. Quand il me demande à moi le numéro d’Athéna, je lui dis que c’est ma fille et qu’elle n’est pas libre, non mais !

Enfin Gaël sort avec un pan­se­ment. Le grand vigile, le pousse et l’empê­che pres­que de sor­tir, quel abruti, il serait prêt à re-bles­ser les bles­sés qui sorte !

Ce n’était qu’un petit bout de la soi­rée, déjà racon­tée, mais qui valait bien un grand billet !