Lundi, mardi et mercredi, je suis allée travailler alors que je devais avoir 40° de fièvre. Athéna et son copain avaient du me refiler leurs microbes... En temps normal, je me serais fait arrêter, mais voilà nous n'étions que 2 et ma collègue revenait elle même d'un arrêt maladie, une opération. Comme c'est une collègue sympa je ne voulais pas la laisser dans l'embarras. Finalement les 3 jours ont surtout servi à faire de la présence et régler deux trois problèmes qui auraient pu attendre, mais c'est l'administration... Ca couterait moins cher de fermer, d'éteindre toutes ces lampes et ces PC inutiles et de nous payer à rester chez nous... D'ailleurs mercredi les agents de sécurité sont venus nous demander si on comptait faire des heures sups, car eux aussi avaient bien envie de finir leur tournée plus tôt...

Donc le réveillon je le passe au lit, le lendemain je me lève péniblement pour le repas du midi. Et je tiens à peu près jusqu'à 17 h, heure où je retourne au lit. Puis vendredi enfin je vois le médecin qui m'arrête. Ouf....

Alors je ne sais pas trop si c'est le physique qui joue sur le moral. Patraque, molle, épuisée, envie de dormir tout le temps, je n'aime pas être comme ça ! Mais en plus j'ai le vague à l'âme... Pas le vrai coup de blues, pas le vrai coup de cafard noir, qui tire les larmes.... Non, juste morose... Je pense et je pense et ce n'est jamais bien gai....

Le bazar chez moi qui ne va pas s'arranger, vu mon énergie et ma motivation... Les filles ont ralé quand je leur ai dit de me faire à manger et de faire la vaisselle, se sont disputés, et ont fini par le faire : "une  maman, ça devrait jamais être malade"...

Dans ces moments là, j'aimerais bien me faire dorloter, mettre la tête sur l'oreiller et me dire que la maison "va tourner" quand même. Que quelqu'un aura vidé le lave vaisselle, m'appelera pour manger...
Et puis j'en ai marre de cette maison trop petite, qui ne me ressemble plus, où les placards débordent, que je ne sais plus par quel bout prendre... Marre de ne pas avoir une pièce assez grande pour manger à 6 sans avoir à tout déménager... Et ça fait combien de temps que par flemme, je ne sors même plus la planche à repasser ?

Et puis il  y a ce moment des voeux... Bonne année... Bof. Pas mauvaise, mais sans plus... Pas de projets, comme déménager pour plus grand, ça me plairait... Pas d'amoureux, même pas en vue...
Ecrire des cartes de voeux ? Le plus souvent j'en écris 3 à des vieilles tantes, qui ne prendront jamais l'initiative de m'écrire en premier mais prendrait mal que je ne le fasse pas !

Pas de grands voyages en vue, pas une invitation mieux que les classiques communions, pas de changement dans le travail non plus....

Juste l 'accumulation des soucis, des factures... Les "zut encore ça à payer". La liste de choses à réparer sur la voiture par exemple : pour 2009 pneus, plus rétro droit....
Pas de grands malheurs, que des petits soucis...

Tout ce qui fait que parfois on se dit : ça s'arrête quand ?
On ne souhaite pas mourir pour autant, mais on se demande où sont les "petits trucs en plus" qui pourraient compenser ces "petits trucs en moins"...

Ma petite soeur disait souvent à mes parents : "tous les jours papa va au travail, et moi à l'école ! Mais ça s'arrête quand ? Ca s'arrête jamais ?"....

Ben non, ça ne s'arrête jamais... Ca se calmera peut être à la retraite, au moins j'aurais les soucis du travail en moins ! Mais si j'ai la même énergie qu'aujourd'hui, ça ne sera pas gai !