retrouvaille.jpg

Je suis donc descendue avec le camion. Pas de problèmes sur la route, juste surprise par le prix du péage, c’est cher avec un camion !

Arrivée à PetitevilleduSud en fin de soirée.

Puis le lendemain je prends la petite route. C’est l’automne, les collines sont ocres, rouges, et vertes. La route est mouillée. Je roule doucement pour bien profiter de ce paysage si connu. C’est rare que je vois le monde d’aussi haut, la route d’aussi haut, du haut de mon camion.

Puis enfin j’arrive au lieu dit, le camping des hollandais. Puis après un virage, le chemin de la sauvageonne. Je monte doucement avec mon camion. Les arbres qui bordent le chemin sont presque de ma famille. Au détour de l’un deux, la pierre blanche de la sauvageonne m’apparait.

Et me voilà devant. Un coup au cœur comme souvent. Ça fait drôle de la voir fermée. Je fais le tour, mes bottes se mouillent. Je chantonne une chanson de Jean Ferrat, qui j’ai transformée :

Pourtant que la Sauvageonne est belle
Comment peut-on s’imaginer
Qu’avec un vol d’hirondelles,
L’automne vient d’arriver ?

Rêves et réalité se bousculent. Je suis là, je suis vraiment là ?

La Sauvageonne me ferait elle le même effet si elle était plus près de chez moi,moins de kilomètres, moins de dépaysement ?

Il y a peu, j’ai dit à Athéna de ne pas s’inquiéter pour moi : même si tu me manques, il y a “un petit bout de moi” dans le Sud, et c’est bien !