Rêvons pour nous :

Qu’on ne nous dise plus “pourquoi pas toi ?” ou pire “Pourquoi pas toi, mais juste pour la nuit !”

Rêvons qu’on nous dise : c’est toi que je veux et pour la vie !

Rêvons que nos amis pensent à nous, nous appellent et que ce n’est pas toujours nous qui prenons le téléphone.

Rêvons que les soirs de blues soient moins nombreux et durent moins longtemps.

Rêvons pour tous :

Que nous connaitrons nous aussi les “trente glorieuses”, pouvoir voir l’avenir en rose, faire des projets, sans craindre les foudres du banquier.

Que le chômage deviennent un mot démodé, que les jeunes qui arrivent sur le marché n’aient que l’embarras du choix, que les quadras remerciés trouvent un autre poste deux mois après.

Que les fatigués du travail à 50 ans puissent faire le choix de prendre leur retraite sans attendre 10 ans.

Que nous cessions enfin de courir après des chimères, de devoir nous battre et nous vendre, bourrés de pilules roses parce que nous ne sommes pas tous des héros, et que la société n’a pas de place pour les rêveurs.

Rêvons aussi :

Que le Sida est un mot démodé, qu’il n’existe plus. Que les jeunes puissent vivre une vie sexuelle “normale”, parce qu’après le “tout interdit par peur d’être enceinte” et après la libération sexuelle des années 70, sans le SIDA nous serions peut être arrivés à un équilibre : ni trop, ni trop peu, mais libre de choisir.

Que le cancer aussi est devenu un mot démodé, qu’on a trouvé un remède, que plus jamais on apprendra un jour au sortir d’un examen que l’on est condamné, ou que l’un de nos proches l’est.

Rêvons pour les enfants :

Les nôtres, les autres, ceux à venir. Qu’ils ne soient plus maltraités dans leur famille, alors que tant de famille rêvent d’en avoir et ne peuvent pas.

Qu’ils ne soient plus les victimes innocentes d’odieux pervers. 

Qu’ils ne soient pas “chargé de mission” par leur parents, bêtes à concours, collectionneurs de diplômes mal dans leur peau.

nb : je ne parle que des enfants de mon pays, il y en aurait long à dire sur tous les enfants du monde ! 

Rêvons tout court :

Que juste le pâle soleil de ce matin suffira à me réjouir, que je vais faire le tour de l’étang sans penser à rien.

Que la nature que nous oublions, magique et changeante guérisse bien des tourments. 

Voilà mes rêves de ce samedi…
Utopique ? Je sais on ne se refait pas !