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La plupart des fêtes de village sont gratuites, on y entre et on en sort comme on veut. Il y a bien sur la buvette, mais elle n’est pas le seul moyen de boire. Cela m’a surprise les premières fois, ça n’existait pas “de mon temps” (aïe je suis vieille !). Les djeuns viennent avec leur pack de bière, arrivent souvent avec une canette à la main. Ou alors ils ont tout ce qu’il fut dans la voiture, il font un “before” avant d’entrer dans la fête, ou un “after” quand la buvette a fermé, ou quelques voyages vers le parking au cours de la nuit. 

Si la chose m’a étonnée au début, je me suis habituée.

Dans ma voiture qui sert souvent de minibus, il y a souvent une glacière avec des canettes, mais pas seulement. Quand nous allons loin, j’achète des sandwichs pour restaurer les petits djeuns qui sont bien contents de les trouver en fin de soirée, et aussi de l’eau et du coca, négligés en début de soirées, ces bouteilles là sont très appréciées sur la route du retour. 

Mais il y a aussi les fêtes, festival, payantes où il n’est pas question de rentrer avec une canette à la main. Il y en a toujours un à qui il faut dire : bon allez finis ta bière, ou planque là qu’on puisse rentrer !

Ce n’est jamais moi ! Ah si une seule fois !

C’était le début de l’été. J’étais avec Artémis et mon neveu. Nous n’avions pas de glacière, vu que nous n’étions que 3 et pas des gros buveurs, Luigi ne boit que du coca. Artémis avait acheté 3 canettes de bière. Je ne sais plus la marque. Je sais juste que c’était une “bonne”, une des rares que je bois, pas de la kro en tout cas !

J’ai pris la bouteille dans la voiture en arrivant au parking. Je n’avais pas spécialement envie de la boire tout de suite, mais je voulais l’emmener pour plus tard. Première erreur, je l’ai ouverte avec l’ouvre bouteille de la voiture : je suis incapable d’ouvrir une bouteille sans ouvre bouteille. Les petits djeuns me font “mal” quand ils ouvrent avec les dents, donc je ne leur demande pas.

J’aurais pu passer l’entrée avec la bouteille à la main, en étant discrète. Mais payer l’entrée, ranger la monnaie, remettre le porte monnaie dans mon sac à main (en fait un sac à dos) tout ça d’une seule main, je ne sais pas faire ! Du coup, je bois un peu pour que la bouteille ne soit pas trop pleine, et je la mets dans mon sac à dos. Le temps de faire deux mètres, elle va bien tenir debout !

Sauf que je constate deux mètres plus loin la catastrophe ! Le fond de mon sac est plein de bière : il est parfaitement étanche, je pourrais lui faire de la pub !

Heureusement, c’est mon sac vacances, il n’y a pas grand chose dedans ! Des mouchoirs en papier inutilisables bien sur, mon permis et ma carte grise (aïe) et mon apn : le petit compact que je garde toujours sur moi ! Seul mon téléphone portable a échappé au massacre, il est dans une petite pochette en hauteur !

Artémis me dit que j’aurais mieux fait de boire la bière cul sec, ou de ne pas l’ouvrir, ou de lui donner, mais quelle idée de la mettre dans un sac !

Du coup je la bois cul sec, enfin les 2/3 qui restent, je ne vais quand même pas la jeter, et je retourne à la voiture. Là j’étale mon permis, ma cart grise, et je les fais sécher avec le chauffage de la voiture, je vide mon sac et je sèche l’intérieur, je sors la batterie et la carte de mon apn.

Pas trop de soucis pour mes papiers qui s’en sont remis.
Mon apn je l’ai fait sécher trois jours au sèche cheveux, au soleil. L’écran a fini par se rallumer, l’objectif par sortir, mais les photos sont noyées, bref foutu !

Je n’ai pas racheté de compact pour les vacances, tant pis ! J’ai utilisé plus souvent mon réflex.

Et je me suis aperçue que trimballer mon Canon partout avait du bon : c’est un bon moyen de briser la glace : souvent on m’a abordé pour m’en parler…

Et il a servi comme premier sujet de conversation à un homme charmant qui voulait me connaître !