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Retour de vacances, encore un peu nostalgique.

C’est lundi, retour de week-end. Artémis vient de m’annoncer qu’elle ne rentre  pas finalement, elle reste un week-end de plus avec sa sœur, et remontera en train avec elle le week-end suivant. Qu’elle profite après tout, même si elle commence à me manquer. Les deux me manquent, bien sûr, mais je suis habituée à ne vivre qu’avec Artémis.

Je suis au bureau, en fin de journée, quand je reçois un appel. Appelons le Dimitri. C’était il y a longtemps, plus d’un an. Une belle aventure, de celles auxquelles on peut repenser durant les longues soirées d’hiver. On avait cessé de se voir, et pourtant il avait eu la délicatesse de me dire qu’il était désormais en couple. Tant mieux pour lui, je lui ai souhaité bonne chance.

Je ne peux pas dire que j’y pensais spécialement. Et pourtant si ! J’y pensais quand un homme m’approchait de près. Durant l’été je me suis rendue compte que peu d’hommes me donnaient envie de “passer à la vitesse supérieure” comme disent les djeuns dans la pub…

C’est un peu comme si j’avais mangé dans un restaurant 4 étoiles. Après je me dis que non, je ne retournerai pas dans les petites pizzerias minables ! Parce que finalement le 4 étoiles, je le vaux bien !
Lui ? Bof ! Pas assez bien pour passer après Dimitri !
Finalement le 4 étoiles peut nourrir pour plusieurs années !

Et puis voilà qu’à la fin de l’été, j’apprends que Dimitri est de nouveau seul ! Moi qui le croyais parti pour la vie ! Je suis un peu triste pour lui. Il parait qu’il est en plein chagrin d’amour, qu’il va mal. Je lui envoie un SMS de soutien, il me remercie.
Je n’y pense plus. J’ai peu de de chances de le croiser.

Et puis ce coup de fil. Je suis encore au bureau. Il me parle, je pose des questions, sur son travail, son logement. Il cohabite encore avec sa copine, il cherche autre chose, il est un peu découragé, il essaie de reprendre le contact avec des amis. 

Il me dit qu’il aimerait bien boire un verre avec moi. Oui pourquoi pas, pas de problèmes.

Puis voilà que le ton change. Il se met à avoir des propos plus coquins. Heureusement que mon collègue est parti ! Chagrin d’amour ou pas, il ne perd pas le nord le petit !

Il me demande si je suis bronzée, si je me suis bien amusée pendant les vacances, si j’ai flirté… et plus encore ! Je ris :

- Si tu savais le nombre d’hommes qui ne savent pas embrasser !

- Pas comme moi, hein ?

- Non pas comme toi !

Je sens qu’on ne va pas s’interroger longtemps sur le choix du bar, et qu’on ne va pas hésiter entre Mojito et Pina colada… En effet, il ne me propose plus de boire un verre !
Il me dit qu’il sera surement seul ce soir, mais tard, et me demande si ça me tente de venir lui tenir compagnie un peu. Rien de sur, je t’enverrai un SMS. Je suis d’accord. Puis je lui dis que je vais quitter le bureau, et prendre le train. Il rit et me dit que je dois penser à des trucs bizarres, et de ne pas sauter sur le premier venu !

Je prends le train. Et pourtant j’étais crevée ! Je ne rêvais que d’une douche et de m’écrouler avec un livre, ou de comater devant la télé, le PC sur les genoux ! En parlant de douche, il est vrai que la veille, je me suis dis que je suis bronzée, et zut ! Je n’en profite pas et personne n’en profite non plus !

Dans le train, il m’envoie plein de SMS coquins qui me rendent euphorique !

à suivre !