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Me voilà de retour après quatre jours sans trop de soleil. Il a plu aussi bien au  Sud qu’en Ile de France.

Bonne nouvelle en arrivant à la Sauvageonne, j’ai constaté que mon arbre, l’aventurier, le grand voyageur a bourgonné !
Et tout près du lilas il sera magnifique dans quelque temps !

J’ai passé une soirée avec Artémis et Jérémy à la Sauvageonne.

Puis je me suis couchée, seule dans cette maison encore frileusement endormie après son hiver en solitaire. Je songeais avec amusement à certaines personnes de ma connaissance qui seraient incapable d’être seules, là en pleine campagne dans une maison en pierre.

À tous ces gens qui ne comprendraient même pas ma façon de vivre d’ailleurs.

Le lendemain je suis partie vers Grande Ville du Sud. J’ai rejoint Athéna à son travail. J’ai passé le week-end avec Jim et Athéna et leur gros poilu Balco.

Leur maison est grande. Perdue en pleine campagne. De leur fenêtre il voient un champ d’eucalyptus. Il a plu tout le dimanche. Je me demande encore et toujours comment on peut vivre à la campagne, cela me déprime tellement. Je me demande, encore et toujours comment mes filles peuvent être si différentes de moi, elles qui sont nées à Ville Natale et ont grandi dans Ma Ville.

Je pensais à ma mère, j’étais un peu inquiète pour elle. Servane était allée la voir samedi, dimanche Cédric rentrait de vacances. Moi je ne rentrais que le lundi, je me demandais si elle allait se sentir seule. Et puis c’est dur de ne pas pouvoir communiquer. Servane lui avait apporté son téléphone, mais pensait elle à le recharger ? À le rallumer ?

Lundi je suis rentrée, accompagnée par la pluie jusqu’au milieu de la route.

Je susi allée voir Martine à l’hôpital. Elle parle enfin normalement, mais elle est fatiguée, déprimée, persuadée qu’elle ne s’en sortira pas. Elle a toujours du mal à manger, pas d’appétit. Elle m’a posé beaucoup de questions sur mon futur appart.

Car oui, je vais enfin signer pour mon futur appart. Je vous raconterai bientôt toutes les aventures de cet appartement.

Voilà l’année scolaire a été dure, mais je vois le jour de nouveau. À quelques jours du muguet.

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En relisant un billet, j’ai vu que j’avais écrit : je raconterai pourquoi je n’allais pas bien en décembre.

En décembre, Martine a commencé à être malade et très déprimée et refusait d’aller voir le médecin. En décembre je savais que mon bail se terminait et que je devrais partir cette année, et ce n’était pas facile à vivre, même si ce n’était pas une surprise.

En décembre Tristan a eu des graves soucis, ce qui fait que je ne l’ai pas vu pendant de longues semaines.

En décembre, Gwenaël mon ami le plus proche, désespérant de trouver du travail et n’arrivant plus à payer son loyer, avait prévu de repartir en province chez sa mère. J’étais désespérée, je trouvais ça tellement injuste ! Et tellement inutile puisqu’au final il serait probablement obligé de revenir en Ile de France. Nous étions plusieurs à lui proposer des solutions d’attente, de l’héberger.

Pour moi c’était perdre l’homme que je vois le plus. Celui qui m’invite à manger une pizza quand je déprime, ou vient chez moi faire la cuisine pour me changer les idées. Celui avec qui je vais au resto, avec qui je parle si longtemps. Celui avec qui je danse et avec qui je prends vraiment du plaisir (en dansant). Avec qui je chatte sur Face de Bouc…

Durant toute cette période où il était fauché, je lui payais des verres, des restos, cela le gênait, je lui disais : je m’en fous de l’argent ! L’argent ça sert à partager de bons moments avec les gens qu’on aime ! Et puis la roue tourne ! Demain tu gagneras peut être au loto et moi je serais sur la paille, qui sait ?

Et puis miracle, juste au moment où il allait donner son préavis, il a signé pour un CDI ! Il était tellement content qu’il m’a invitée au chinois, je m’en souviens il faisait un froid de gueux, on devait aller danser après et j’avais une robe et un collant fin, il me faisait marcher dans les rues car il avait oublié l’adrese du resto ! Brr !

La semaine dernière, nous sommes allés à un stage de danse dans une ville des Yvelines. J’avais apporté des despés et des gâteaux, je croyais qu’on pourrait boire à la pause, dans la salle mais finalement non.

En sortant, Gwenaël et moi on s’est retrouvé sur le parking, ma voiture était garée près de la forêt, un peu comme chez moi, une ville où la forêt n’est jamais loin. J”ai ouvert le hayon de ma break et on s’est assis là, on a bu des bières en papotant dans le soir qui tombait.

J’aime ces instants volés. Ces moment tellement inutiles. Encore une fois je me dis que peu de personnes de ma génération peuvent comprendre mon côté femme-enfant, femme-ado, ma part de disponibilté, de rêve, d’imprévus;

Une perte de temps diraient… Ceux à qui je ne demande rien !

Les bons côtés de la vie de célibataire ! Je le dis souvent à Gwenaël qui me répond : oui mais on b.. moins !

- On s’en fout on remplace la quantité par la qualité !

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