Cars travel on a wet curvey road.

J’ai toujours aimé conduire. Pas seulement faire de la route… Mes aller retour tous les week-end, l’été étonnent souvent. Mais ce n’est pas une corvée pour moi.

J’aime aussi conduire lors des petits trajets. Pas spécialement ceux en ville, car on ne peut pas appeler ça rouler. Raison pour laquelle je préfère le soir, quand c’est plus calme.

La voiture, c’est mon espace de liberté. Raison aussi pour laquelle je préfère y être seule. J’y écoute la musique que j’aime.

Même si le trajet est court, chaque fois que j’ai l’occasion de conduire un peu le soir, je suis heureuse. Je rêve. Je vais chercher à manger au Mac Drive, quelques kilomètres, et c’est un plaisir, pas seulement parce que je suis gourmande. Il m’est aussi arrivé souvent de faire un saut chez ma mère, 5 kilomètres, le soir, parce que les filles avaient oublié quelque chose, ou que ma mère avait besoin que je lui amène quelque chose.

C’est comme un sas entre deux mots, un échappatoire au quotidien, ce moment où je me sens presque plus chez moi, que chez moi, parce que là au moins, je n’ai pas mille choses à ranger, mille choses à faire.

Les vendredi et samedi, quand j’emmenais Artémis et ses copines en boîte, à l’aller elles écoutaient leur musique techno à fond, en pouffant de rire et en se maquillant…

Et moi le moment que je préférais, c’est quand je les déposais (ouf ! ) et que je mettais mon propre CD. Parfois, les derniers kilomètres, j’éteins la musique et je me laisse bercer par le bruit du moteur… Peugeot, le bruit qui a bercé mon enfance. Contrairement à ce que je dis souvent, c’est peut être pour ça que je n’aime pas les diesel.

Je rêve. Je revis des choses, cette chanson me rappelle Laurent, celle ci me fait penser à Gaël. Celle là me fait rêver à l’été. Il m’arrive d’être très gaie, très optimiste, de me dire que je serai peut être toujours seule, mais qu’importe, au moins personne ne m’empêche d’écouter mes CD, ni ne me dit comment conduire.

Il m’arrive d’être très triste, de penser à mon père, d’avoir peur de l’avenir.

Mais c’est plutôt rare. Parce que la voiture, c’est toujours la jeunesse, la liberté, l’autonomie. J’espère qu’il est loin, le jour où je ne pourrais plus conduire.