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J’arrive dans le restaurant, il fait nuit dehors.

Chris est assis à une table, Artémis près de sa copine, Manuréva, plus loin.

Aussitôt Chris joue les rebelles, du haut de ses 16 ans, me dit qu’il n’est pas question qu’il disent que c’était eux les années précédentes, qu’il n’y a aucune preuve.

Je réponds que c’est trop grillé, inutile de nier. Puis je leur conseille de faire profil bas.

Il me raconte alors leur aventure. Ils ont commencé à mettre de la mousse à raser, des œufs dans les toilettes du camping, et comptaient aller faire la même chose dans les autres toilettes. Ils devaient se séparer en deux groupes mais sont restés ensemble. Hélas il y avait trop de campeurs qui n’étaient pas encore couchés.

En sortant ils tombent sur le patron avec son bâtonnet et ses acolytes, qui les observaient depuis le début couchés dans l’herbe et les menace. Une partie du groupe, piloté par Athéna s’enfuit (Katia, Coralie, la copine Louise, Luigi) poursuivis par les enfants des patrons.

Le patron saisit Artémis par le bras, voyant la matraque elle se laisse faire, par solidarité Manuréva et Chanel restent avec elle, quand à Chris, il est saisi par la manche et légèrement plus malmené que les filles.

Le patron les emmène dans une pièce, la cuisine du restaurant, avec un autre homme armé d’une matraque aussi et leur dit en anglais : “cette nuit nous allons vous donner une leçon”. Le patron, petit musclé, l’air pas commode a fait peur à beaucoup de monde cette nuit là… Sauf à moi !

Mes monstres qui comprennent l’anglais “flippent leur r*ace” et auraient sans doute flippé quand même si ils n’avaient pas maitrisé la langue de Chèque Spire.

Ils se croient enfermés dans un petit local (la cuisine du restaurant) puis réalisent qu’ils peuvent aller dans la grande salle du restaurant, ce qu’ils font. Au bout d’un moment, comprenant “qu’ils ne va rien se passer” ils se mettent à rire nerveusement, ce qui sera mal perçu par le patron !

Nous discutons un peu. Entre temps à la Sauvageonne tout le monde s’est levé, Camomille, Marianne. Athéna et les autres filles se restaurant dans la salle à manger, en appelant sa sœur ou moi toutes les trente secondes.

Camomille m’appelle pour râler, comme d’hab. Je lui explique que la dame ne sait pas encore si elle va appeler les gendarmes. Ma sœur pousse des cris : - quoi appeler les gendarmes pour 1 œuf et un rouleau de PQ ! Mais n’importe quoi ! Je ne veux pas que mon fils ait des ennuis gnagnagna !

Je lui réponds le plus calmement possible de fermer sa g*, que mes filles majeures risquent bien plus que les siens mineurs, que je suis bien mal placée pour dire à la patronne de ne pas appeler les gendarmes.

Et que surtout surtout, elle ne vienne pas ! Manquerait plus que j’ai ma sœur dans les pattes ! Mais vu qu’elle a des petits à la maison (sa fille Marine, Jolinette et Manivelle qui n’ont pas leur mère), elle ne va pas bouger.

La patronne estimant sans doute que j’ai passé assez de temps avec mes monstres revient dans le restaurant.

Je lui dis que les petits ont avoué que c’était bien eux l’an dernier.

La patronne qui ne rigole pas du tout, demande à voir le sac à dos de Chris. Chris ouvre le sac, tout en continuant à râler et à jouer les rebelles. “Je ne les ai même pas ouvert !” En effet, papier toilette, bouteille de sirop de menthe et de grenadine, mousse à raser sont intact, les coquins n’ont pas eu le temps d’accomplir tout leur forfait !

La patronne très impressionnée par le butin, me dit sans sourciller “J’appelle les gendarmes, ce sont les mêmes produits que l’an dernier”. Et elle disparait.

Elle nous laisse seuls longtemps. Pendant ce temps avec mes délinquants et Athéna au téléphone, nous faisons une stratégie pour savoir quels “noms” nous allons donner.

Nous nous mettons d’accord pour que ceux de la même famille (vu qu’un des deux est déjà “tombé” hihi) soit évoqué (Luigi 14 ans, frère de Chris et Coralie 16 ans sœur de Manuréva, 13 ans), on décide d’oublier les copines invitées (Katia et Louise), et d’oublier aussi Athéna, car les mêmes bêtises faites par des enfants passeront mieux que des bêtises de “grands ados”.

Moi je tremble à l’idée de me retrouver nez à nez avec le charmant gendarme qui m’avait reçu lors du vol de la moto d’Athéna ! Sur que là je ne suis pas du bon côté !

C’est long, je vais plusieurs fois dehors. La dame me dit que les gendarmes envoient une équipe. Camomille m’appelle de nouveau et pousse des cris quand je dis que j’ai parlé de Luigi et Coralie : “Pourquoi mon fils et pas ta fille, gnagnagna, je ne veux pas que mes fils aillent en prison”

Je lui explique que pour ça il faudrait déjà une plainte,et que même si les patrons portent plainte, ce n’est pas demain que j’apporterai des oranges à mon filleul en prison lui demande de fermer sa g* une nouvelle fois et lui passe Chris en lui demandant de calmer sa mère !

Ma sœur est particulièrement insupportable dès qu’il y a grain de sable dans les rouages du quotidien. L’opposé de moi, qui aime l’action et les aventures !

Mais quand même je me recouche quand moi ?

La patrouille arrive.