Quand Athéna était bébé, j’étais en appartement. Dès qu’elle pleurait, j’ouvrais la fenêtre, je la prenais dans mes bras et lui faisait respirer l’air frais : “regarde tu es dehors”. Aussitôt elle tendait son petit nez comme pour humer le printemps, ouvrait ses yeux verts grands comme des soucoupes, et surtout ne pleurait plus !

Je me souviens du premier été à la Sauvageonne, elle avait trois mois. Le retour à la fin des vacances a été horrible ! Dans la voiture, la petite hurlait, devenait toute rouge, s’arrachait les cheveux. J’ai du batailler avec Benjamin pour qu’il s’arrête !

Benjamin était du genre à faire 6 heures de route sans aucun arrêt, quand il m’a connu il a compris la nécessité des arrêts (je ne vous explique pas pourquoi) mais il a fallu aussi qu’il comprenne qu’avec des enfants, il faut s’arrêter !

Il s’arrête enfin dans une aire de repos, et j’ai du passer une demi heure à distraire Athéna, à lui montrer les arbres et le paysage.

Quand nous avons raconté l’histoire à Martine, elle a dit à Benjamin :

- C’est normal, elle vient de passer un mois dehors à la Sauvageonne, et toi tu l’enfermes dans une boite !

- Elle est très bien ma boîte !” dit Benjamin vexé qu’on puisse parler ainsi de sa Mercedes !

Artémis, grande frileuse n’a jamais réagi comme ça ! C’est simple, le soir quand je rentre, si je pouvais rentrer sans ouvrir la porte, ce serait bien ! Et il faut vraiment qu’il fasse 25° pour qu’elle ait envie d’aller dehors !