J’avais l’intention de raconter mon week-end à la Sauvageonne. J’essaye de résumer mais vous me connaissez, je fais toujours long même quand je veux faire court.
J’aurais du y aller début avril et j’avais vécu comme une punition ce report.
C’était aussi beaucoup de stress car j’avais beaucoup de corvée à la Sauvageonne. Depuis que l’électricité a été refaite je n’ai pas pu y retourner, donc beaucoup de poussières, de meubles à remettre en place, de lustres à raccrocher. 

L’autre but de mon voyage emmener une  armoire basse que je ne veux plus et que je vois très bien dans la chambre d’ Athéna et Jim en remplacement d’un vieux buffet cassé et peu pratique pour ranger les vêtements. Je devais donc louer une camionnette. En temps normal je me serais contentée de faire le plein et de remplir ma voiture de bazar car il y a toujours des choses à emporter données par Martine ou mes sœurs. 
Et nous avions aussi la corvée déchetterie, car la Sauvageonne doit être impeccable pour le mariage d’ Athéna et Jim. Comme disent mes gendres c’est toujours les mêmes qui s’y collent. Les autres changent de sommier et mettent le vieux dans un coin, mais personne n’a envie de salir sa voiture pour aller jusqu’à la déchetterie ! 

Et bien sûr j’étais ravie de revoir mes filles chéries et me gendres et eux aussi étaient heureux de nous retrouver tous à la Sauvageonne. 

Première étape, me lever tôt pour aller chez LoueUneVoiture en bus. C’est vite fait malgré les nouveaux protocoles, je signe avec mon propre stylo, la clé de voiture est désinfectée. Deuxième étape je suis chez moi où j’arrive à garer la camionnette sans trop de difficulté. Gwenaël me rejoint et m’aide à charger l’armoire ce n’est pas une mince affaire surtout dans l’escalier. C’est lui qui fait tout. Je ne remercierai jamais assez Gwenaël, il est toujours prêt à m’adier, il ne râle, pas ne m’engueule pas. L’armoire est finalement casée en biais. Puis il y a mon ancienne télé qu’Athéna va récupérer. Une fois que la camionnette est chargée je dis à Erwann : 

- Parfois je me dis que je suis folle de faire tout ça ! Personne ne me le demande au fond, c’est moi qui le veut bien ! Mais c’est peut-être tout simplement parce que j’aime ça ! 
Hé oui avoir une maison de campagne, passer son temps à trimballer des choses à ranger. Je ne crois que je ne pourrais pas m’en passer ! 

Après un café je prends la route. La camionnette est plutôt agréable à conduire, mais c’est très bruyant un utilitaire. 

Quand j’arrive vers 18 h, que je descends vers Petite Ville du Sud, je me dis ” ça y est je suis chez moi “. Même cette grande route bordée de magasins Carouf, station essence, garages, magasin de bricolage, qui n’a rien d’exotique, je la trouve formidable. 
J’arrrive à la Sauvageonne, l’herbe est haute, envahie de folle avoine. C’est magnifique. Le tracteur de Jérémy n’est pas réparé il n’a pas pu tondre. Je commence à tout ouvrir, à décharger et j’explore un peu partout les nouveaux interrupteurs, les nouvelles prises. Comme me dit Artémis : tu vas chercher partout les interrupteurs. Oui ça fait combien de temps que j’allume ma chambre au même endroit ? Depuis les années 70 environ.

Autre moment de bonheur après plusieurs coup de fil entre mes filles et moi. Athéna et Jim sont sur la route en provenance de Grande Ville du Sud, Artémis et Jérémy viennent de chez eux, et tous veulent aller au restaurant. Je dois téléphoner partout. Le restaurant des écoliers est complet à cause du Covid, le restaurant du Moulin n’est pas encore ouvert, le Café du Centre ne répond pas…Enfin La Marguelonne nous accepte avec joie. Athéna et Jim arrivent, le temps de décrocher la remorque, de nourrir Rocky et de le coucher dans sa chambre, et nous repartons pour Petite Colline. Artémis et Jim arrivent 3 minutes après nous. 
La patronne nous a réservé une jolie table ronde bien agréable quand on est 5. Et là je crois rêver : je suis avec mes enfants ! C’est comme si on m’avait privée d’eux pendant 10 ans ! Le protocole n’est pas trop méchant, à part pour aller aux toilettes on ne porte pas les masques. Il n’y a que 2 tables occupées
Mes filles et mes gendres pouffent de rire car en parlant de location de voiture j’ai dit J9 au lieu de Traffic. Il paraiît que ça n’existe plus depuis des lustres, Jim me montre même la photo d’un J9. Non seulement je suis nulle en utilitaire (j’ai déjà raconté que je ne fais pas la différence entre fourgon, camionnette and co) mais là je me sens très vieille ! Les coquins ! 
Ensuite Artémis et Jim dorment à Petite Colline, Athéna, Jim et moi rentrons à la Sauvageonne. Le lendemain nous nous levons tôt et nous sommes débordés. 
Athéna vide le vieux buffet plein de babioles et de vieux livres. Pendant ce temps je démonte le lit de Martine avec Jim, nous devons garder juste la tête de lit. Jim charge les vieux matelas et le sommier dans la remorque. Puis nous chargeons le vieux buffet en deux morceaux, la remorque est pleine il faut remplir la camionnette. Artémis et Jérémy arrivent entre temps, mes filles s’amusent à faire des pyramides de livres et à ranger à leur sauce la nouvelle armoire.

Jérémy qui a rendez-vous chez le médecin à Petite Colline est chargé de faire les courses pour le midi. Artémis garde le chien pendant que nous allons à la déchetterie, il y a une file de voitures qui attend  à l’entrée. Ensuite Jim propose d’aller au café du centre, je proteste un peu, je suis sale mais nous y allons quand même. Puis Athéna et Jim vont à la boulangerie pour commander leur gâteau de mariage, la boulangère leur dit d’aller à Sozac. Je rentre à la Sauvageonne, Jérémy et Artémis ont préparé l’apéritif. 
Nous devons faire vite pour manger, le planning est serré. Jérémy doit rentrer chez lui pour s’occuper du chaton. Artémis doit aller à Cémonsac chez le vétérinaire pour enlever les points de suture de la chatte des parents de Jérémy… qui sont partis en vacances en lui laissant la corvée.
Elle veut que je l’accompagne car elle ne sait pas où c’est. Atthéna et Jim vont à Petite Ville du Sud chez le traiteur. 

Je n’ai pas vraiment envie de passer une heure en voiture mais j’accompagne Artémis par solidarité. À 16 h nous sommes tous de retour. Jim installe le nouveau lit de Martine avec un sommier tapissier, un matelas à ressorts (Martine est exigeante) et des pieds hauts qu’il a du fixer. Tout cela c’est de la récup mais en bon état. Cela faisait des années que l’on suppliait Martine de se débarasser de son vieux lit en 120 de large, avec un sommier des années 60, une planche, et trois matelas usés jusqu’à la corde ! Mission accomplie. 
Ensuite j’ai des fous rires car mes filles s’entraînent à faire le parcours des mariés de la chambre jusqu’à ” la scène ” de la cérénmonie avec la musique en synchro. L’herbe est hautre, le terrain a été défoncé par les sangliers qui se croeint chez eux quand nous ne sommes pas là. Le parcours des mariés n’est pas facile ! Rocky est tout excité par cette agitation et court partout langue pendante. 
Puis avec Artémis je déplace encore des matelas. Les parents de Jérémy ont vendu leur maison de campagne et Jérémy a récupéré tous les matelas en bon état. Nous avons donc jeté les matelas trop usés des lits des granges. Je vous rassure mes filles et moi avons toujours des bons lits car j’ai acheté du neuf. La famille GrandeReveuse est celle qui passe le plus de temps à la Sauvageonne. 

Je fais un peu de ménage et le soir Jérémy nous rejoint et nous allons manger au Buffet à volonté à Petite Ville du Sud. Là il faut mettre les masques pour aller au buffet mais la salle est grande et on oublie vite la contrainte. Une autre bonne soirée. 

Le dimanche pas de corvées. Athéna et moi allons au marché de Petite Colline où nous retrouvons Artémis. Jérémy la dépose et rentre chez eux. Je ne m’attendais pas à voir autant de voitures, en juin d’habitude c’est calme, sans doute qu’après le confinement les gens ont besoin de sortir. Le marché s’est étalé, il y a un sens de circulation, mais je pousse un soupir de soulagement : OUF c’est toujours Petite Colline !


Mes filles veulent aller au café du centre, nous attendons longtemps, une serveuse désinfecte les tables après chaque passage, mais elle n’a pas le temps de le faire avant que les suivants s’installent. Puis nous faisons le tour, il faut trouver le repas du midi. Un food truck fait des pâtes fraîches avec une sauce délicieuse. Nous achetons trois barquettes. Ensuite mes filles se ruinent en saucisson et tarte aux noix. Puis Athéna va dans son magasin mexicain préféré où elle trouve toujours quelque chose à acheter. Un âne en porcelaine pour elle et un chat pour Artémis. Ensuite nous rentrons manger. 

Le temps passe vite, il faut déjà repartir. Mais je sais que je reviens dans 15 jours avec mon frère pour emmener Martine qui reste 3 mois. Je ne travaille pas lundi mais je préfère rentrer dimanche. J’aurais le temps de décharger et d’aller rendre la voiture tranquillement le lundi. 

Gardienne des clés je fais le tour des granges, je ferme les portes. Athéna et Jim partent les premiers. Je pars en même temps qu’Artémis qui n’a que 40 mintues de route quelle chance.
Le lundi je vais tout raconter à Martine et je lui montre les photos. Elle a hâte d’y être pour de bon ! 
 

En juillet je fais de nombreux aller et retour, une semaine pour le 14 juillet, puis fin juillet mes vraies vacances, en août le mariage d’Athéna et Jim… Bref je vais être débordée, il est temps de mettre mon blog en vacances ! 
J’y mettrai peut-être quelques photos. 
J’aurais beaucoup de choses à raconter en septembre !