couple_jeuneCe soir là il ne s'est rien passé de plus.

Un autre soir, j'étais dans un bal de campagne, avec ma sœur, et une copine. Ma sœur était rentré de ses vacances ailleurs, mettant fin à ma solitude.
Comme d'habitude, de l'ambiance, et l'incontournable bataille de confettis.

Je voyais au loin le groupe du garçon brun rire et nous regarder. Puis petit à petit ils s'enhardissent et viennent en groupe nous bombarder de confettis. Bien sûr nous ripostons. Mais cela n'a pas l'effet escompté : briser la glace ! Nous sommes trop futées ! Nous prenons l'air d'en rire, et ne pas en tenir compte, puis nous faisons un grand détour pour passer derrière eux, les bombarder par surprise et partir en courant  !

Camomille et la copine les trouve marrants, ces gamins, mais bon il faut qu'ils se calment, là !
Je n'ai bien sur pas parler des mes après midis à la plage du lac !

Et puis je me retrouve seule à un moment. La bande d'ados continue à rire, là bas. Puis l'un des copains du garçon brun, vient me voir et me dit en riant :

- Mademoiselle mon copain n'ose pas venir vous parler !

Et il me désigne le garçon brun ! Je souris :

- Je fais peur ?

À son age, je n'aurais pas osé non plus. Mais je suis moins timide qu'avant, alors je m'avance vers le groupe. Pourtant je ne suis pas si à l'aise que j'en ai l'air ! En fait je préfèrerai ne pas avoir tous ces ados pliés en deux à côté !

- C'est vrai ? Tu n'oses pas me parler, ou c'est une blague ?
- euh !
- Si, si c'est vrai ! s'écrie le messager !

Je regarde de près le garçon brun. Je ne l'ai jamais vu d'aussi près. Je lui dis :
- bon si on laissait tes copains mourir de rire, et si on allait à la buvette.

Il me suit, les autres sifflent, font des blagues. Et nous nous retrouvons à la buvette.

Je commence par parler de banalité. Il y a du monde ce soir, tu y étais à la fête de Saint Paul ?

Petit à petit il se détend. Il se met à parler aussi, à faire le clown, il n'était pas un clown seulement de loin !

Il s'appelle Jérôme. Je lui dis mon prénom et je lui explique que je suis en vacances, que je n'habite pas ici toute l'année. Il me dit : je sais !
- ah bon ?

Il m'explique qu'il m'a vue au lac, au marché.  Qu'il connait tout le monde, et que les gens qu'on ne connait pas sont forcément des touristes.

Ah bon mais pourquoi moi ? Je n'étais donc pas transparente, je n'étais donc pas noyée parmi les familles, invisible parce que "trop vieille"...

Il faut croire que non, mais je n'insiste pas ! Je n'ai aucune envie d'apprendre que j'ai été repérée ! Je préfère me dire que quelque chose de magique l'a attiré vers moi !

À cette époque il y avait encore des slows. C'était bien les slows. Va t-il oser m'inviter ?

Il ose. Il m 'entraine à droite du chapiteau, loin de ses copains. Quand je me retrouve contre lui, ça me fait tout drôle. Je me revois à la plage, je revois des scènes où je le regarde vivre... Ça me fait presque le même effet que si une star admirée longtemps de loin m'avait approchée !

De loin j'aperçois ma sœur qui me regarde en riant ! Elle doit croire que je m'amuse :

Louisianne est toujours prête à rigoler ! Un papy l'invite, elle dit oui, un gamin l'invite, elle dit oui aussi, toujours envie de danser, toujours envie de s'amuser...

C'est vrai mais pas cette fois là !