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Déjà petite le mot “meilleure” asso­ciée à amie, m’éner­vait ! Au lieu d’être flat­tée qu’on me taxe de “meilleure amie”, je me méfiais : parce que cela sous enten­dait : “t’as pas inté­rêt à par­ler à Hor­tense ou à traî­ner avec Patri­cia ! tu es à moi !”

Et je suis trop indé­pen­dante pour accep­ter qu’on m’enchaîne ! Je ne suis pas par­faite, loin s’en faut ! La preuve moi aussi j’ai eu quel­ques pin­çons de jalou­sie quand une amie la plus pro­che, s’enten­dait bien avec une autre, j’avais peur qu’elle me délaisse ou ne m’aime plus !

Mais bon, c’est très loin tout ça, et je ne pour­rais même pas dire que Lau­rent était le meilleur de mes amis, il n’en avait pas besoin, il était mon seul ami gar­çon et bien sou­vent, mon seul véri­ta­ble ami, les autres étant des copains et copi­nes.

Meilleur je trouve ça pué­ril, passe encore à l’école pri­maire, ou à l’ado­les­cence ou on a besoin d’idéa­li­ser ! Mais enten­dre un adulte dire meilleur ami, ça m’amuse !

Il n’y a pas de meilleur ! Il y a l’ami avec qui vous jouez au foot et n ‘y con­nait rien à votre job, par con­tre celui avec qui vous tra­vaillez est génial en semaine, mais jamais il ne fera du vélo avec vous et votre pote de cyclisme. Et il y a votre beau-frère grand ama­teur de vin comme vous, mais il aime la mer et vous la mon­ta­gne.

Pour les fem­mes il y a l’amie des con­fi­den­ces mais qui n’aime pas for­cé­ment dan­ser, il y a celle que vous retrou­vez pour faire du shop­ping, mais ne lit pas les mêmes livres que vous, celle qui est une geek, car vous ne pou­vez pas par­ler infor­ma­ti­que avec votre copine de shop­ping.

Cha­que per­sonne apporte quel­que chose de dif­fé­rent, à un moment dif­fé­rent. Cha­cune peut cor­res­pon­dre à une des mes facet­tes, voire à deux, et dieu sait si j’en ai !

Pour moi depuis que je suis adulte, il n’y pas de “meilleure”, il n’y en aura jamais !

Tout au plus pour­rais-je dire que les seu­les fem­mes avec qui je serais capa­ble de vivre 24h/24 et pen­dant long­temps mal­gré nos dif­fé­ren­ces et sans nous aga­cer, sont mes filles. C’était vrai avant avec mes sœurs, mais plus depuis qu’on ne vit plus sous le même toit !

Car si une meilleure amie devait exis­ter : c’est sim­ple, ce serait moi !
Un clone, une jumelle !
Car qui d’autre que moi aurait toute mes facet­tes en une seule per­sonne ?