Une grande rêveuse - Mot-clé - relation<p>Louisianne</p>2024-03-25T18:24:17+01:00Louisianneurn:md5:d337931c96145e79975280b17ba1d6d1DotclearDes viesurn:md5:9bbef534942589b0cc5004ad84d940682020-03-10T12:00:00+01:002020-03-10T13:20:38+01:00LouisianneMes lubieshistoirerelationsociété <p><img alt="" class="media" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_18/.papotage0_m.jpg" style="margin: 0 auto; display: table;" /></p>
<p>J’ai lu beaucoup de livres d’une journaliste écrivaine qui traitait de sujets sur la famille. Les sujets qui l’intéressaient étant en lien avec sa propre évolution dans la vie, par exemple : mariages, enfants en bas âge, remariages, enfants adultes puis seniors, retraités…</p>
<p>Pour tous ses livres elles sillonnait la France pour receuillir des témoignages. Je l’imaginais reçue dans le salon cosy d’une petite grand-mère en buvant du thé.</p>
<p>J’aurais adoré faire ça !<br />
Écouter des gens, entendre des vies, il y a tant de vies passionnantes et intéressantes que l’on ne peut même pas soupçonner.</p>
<p>Cette lubie est en relation avec le billet précédent. Même si je n’écris pas forcément un billet ou un roman, je garde ces histoires dans un coin de ma mémoire. Je me ” nourris “ des vies !</p>
<p>J’ai toujours posé beaucoup de questions aux gens qui m’intéressent. (Oui il faut être honnête, comme tout le monde il m’arrive de croiser des gens qui ne m’attirent pas). Ces questions sont toujours bien accueillis, les exceptions sont rares.</p>
<p>Pour moi c’est naturel de demander si vous avez toujours habité la région, si vous avez des frères et sœurs, si vous faîtes depuis longtemps du théâtre (ou danse ou poterie peu importe), à quel endroit vous avez travaillé avant (si c’est au travail) etc.</p>
<p>Bien sûr je ne suis pas indiscrète, mais même en étant prudente, avec le temps j’ai appris qu’il y a des sujets à manipuler avec précaution.<br />
Par exemple la question sur la vie maritale, les célibataires n’aiment pas cette question, les fraîchement divorcés n’ont pas envie de parler de leur ex. En général j’attends et les choses viennent toutes seules, j’entendrai ” mon mari travaille ici.. ou ” les enfants sont chez leur père ” ce qui ne signifie rien, la dame peut être remariée depuis…<br />
Je parle aux féminin car les hommes parlent moins aisément et moins naturellement de leur vie de couple ou de leurs enfants. Parfois c’est après plusieurs années qu’on apprend que tel collègue est marié et a deux enfants.</p>
<p>À propos d’enfants, là aussi prudence. Si vous demandez à une personne si elle a des enfants, si elle en a, elle sera ravie de dire ” j’ai deux enfants de tel âge “, mais si elle n’en a pas, ne jamais insister.<br />
Ni commentaires, ni questions. Commentaires maladroits du style  : vous avez raison vous êtes tranquilles, alors que la personne en face essaye d’en avoir depuis des années,<br />
ou questions indiscrètes : Martine est spécialiste là dedans, elle ne comprends pas qu’on ne veuille pas d’enfants : Pourquoi ? Vous n’en avez pas voulu ? Et vous en aurez quand ?</p>
<p>L’innocente question sur les frères et sœurs peut aussi être un terrain miné. Je me souviens d’une collègue Françoise : au cours d’une conversation elle a mentionné que ses parents âgés n’avait qu’elle comme fille, une autre collègue a dit ” Ah fille unique, ce n’est pas drôle, tu as du t’ennuyer ” sauf que Françoise a précisé que son frère était mort à 30 ans…</p>
<p><img alt="" class="media" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_18/.papotage1_m.jpg" style="margin: 0 auto; display: table;" /></p>
<p><span style="color:#8e44ad;">Il y a tout de même un danger qui me gêne parfois dans ma lubie, c’est que je ne suis journaliste, ni écrivaine, je ne peux donc pas m’abriter derrière un but précis, une enquête.</span><br />
<span style="color:#8e44ad;">Mon intérêt est sincère mais l’amitié n’est pas automatique, elle est plutôt rare. Le danger est donc que l’autre en face se fasse des idées.<br />
Dangereux aussi si la personne est dans une période de crise, de fragilité avec une soit d’être écoutée qui va la rendre involontairement dépendante.<br />
Et je m’en voudrais énormément dans ce cas d’avoir donné des illusions.<br />
Je ne sais pas faire semblant d’aimer, et je ne me force pas à aimer non plus. </span></p>
<p>Cependant on se rassure toujours en comparant, et comme je sais que vous aimez les anecdotes, je vais vous en raconter une.</p>
<p><img alt="" class="media" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_18/papotage2.JPG" style="margin: 0 auto; display: table;" /></p>
<p>C’était à l’époque des soirées salsa. Joris, la trentaine était un séducteur, séducteur au sens large du terme (je l’ai déjà expliqué dans un billet). Sourire jusque là, regard rieur, gai, bon vivant.<br />
Il venait en soirée dansait plusieurs fois avec une femme, puis l’invitait à boire un verre pour papoter au bar. Ne vous méprenez pas, ce n’était pas forcément la plus jeune ou la plus belle, non. Aucun critère d’âge ou de beauté dans ses choix. Elle pouvait être mariée, ou être nouvelle dans le lieu. Le critère si je dois en choisir un, c’est que la dame ne connaissait pas Joris (ou alors juste de vue). Joris passait donc la soirée avec elle, lui posait mille questions, re-dansait avec elle, lui repayait un verre…<br />
<br />
Oui mais voilà, la semaine suivante, après lui avoir claqué deux bises, Joris ne ” la connaissait plus ” ou ne la connaissait pas plus qu’une simple connaissance et passait à une autre personne !<br />
La plupart du temps ce comportement n’engendrait pas de tremblement de terre, mais cela pouvait être très déroutant. Pour celle qui avait cru trouver en lui un ami ou un copain. Pour les plus jeunes filles séduites par le séducteur qui avaient quitté la soirée la semaine précédente persuadées d’avoir toutes leurs chance.</p>
<p>J’ai fini par comprendre, mais il m’a fallu du temps, qu’en réalité le seul but peut-être inconscient de Joris était d’être aimé de tous.<br />
Ce qui n’a rien de surprenant de la part d’un séducteur.</p>
<p>Ce personnage m’a donc fait penser : OUF ! Je pose des questions mais je ne suis pas comme ça !</p>
<p>Mon intérêt ne se limite pas à une soirée. Il dure un peu plus et je ne joue pas un rôle.</p>
<p> </p>Papoter sous la pluieurn:md5:1473c8da19322f5208491fb7f265f6f62019-10-20T11:30:00+02:002019-10-20T10:36:15+02:00LouisianneVraie vieamitiérelation <p><img alt="" class="media" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_17/pluie_parebrise1.png" style="margin: 0 auto; display: table;" /></p>
<p>Comme je l’ai dit il y a peu. cette année est plutôt calme, je sors moins et cela me manque un peu.<br />
Gwenaël est en couple depuis le printemps, je suis contente pour lui, il approche la quarantaine et désespérait de trouver une femme qui lui convienne, surtout qu’il rêve d’avoir des enfants. Bref je suis contente pour lui, mais nous n’allons plus au resto en tête à tête. Son amie, me connaît mais elle est assez exclusive, et ne voit pas forcément d’un bon œil les relations antérieures de Gwenaël, homme ou femme d’ailleurs. Pour ma part je dis souvent : viens avec elle, pour me voir jouer au théâtre, ou pour tout autre invitation en groupe. Gwenaël n’est pas du genre à se laisser vampiriser, il a dit clairement ” Lousianne est une amie, je la verais toujours “. <br />
D’autant que lui n’empêcherait pas sa Dulcinée de sortir sans lui. </p>
<p>On arrive toujours quand on se connaît depuis longtemps à se préserver des moments sans en avoir l’air. Quand j’invite chez moi, je donne un heure aux invités et je dis à Gwenaël ” viens quand tu veux “, je peux papoter en cuisinant et quand c’est lui qui invite il fait la même chose. </p>
<p>Vendredi nous avions rendez-vous pour un Drakkar- resto à Ville Natale. Le Drakkar est un bar à cocktails qui fait des cocktails délicieux, il faut y aller tôt, le lieu est étroit, et très fréquenté par la jeunesse. Nous devions être trois, une amie commune avait demandé à nous voir. C’est une amie avec qui les choses sont toujours un peu compliquées. Elle a cessé de fréquenter notre groupe de danseurs il y a quelques années pour s’installer avec son conjoint et a maintenant un enfant. Elle habite à une heure de route. Elle peut ne pas donner de nouvelles pendant des mois, puis tout à coup demander à nous voir. Et à chaque fois trouver une date est très compliqué, sans compter les fois où je trouve que les soirées sont un peu ratées tant elle semble absente. <br />
Pour faire court cela devient un peu une corvée de la voir, et Gwenaël se demande si elle avait vraiment envie de nous voir. </p>
<p>J’espérais que Gwenaël arriverait le premier comme souvent et que nous aurions le temps de boire un verre en attendant. En attendant je me disais que cela me manquait nos papotages de fin de soirée en voiture avec la pluie sur le pare brise. Ce sont les souvenirs qui restent gravés : dans la voiture sous la pluie, même si il est arrivé qu’on papote les soirs d’été à côté des voitures. </p>
<p><img alt="" class="media" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_17/.pluie_parebrise3_m.png" style="margin: 0 auto; display: table;" /></p>
<p>Gwenaël et l’amie sont arrivés en même temps. C’est le début des vacances scolaires, il y a beaucoup de jeunes, en général nous sortons plutôt en semaine pas les vendredis. Le bar est assez bruyant, mais l’ambiance est sympa. <br />
Finalement l’apéritif au Drakkar, puis le repas à la pizzeria se sont très bien passés. L’amie était en forme et a rattrapé la mauvaise impression qu’elle m’avait laissée la dernière fois. </p>
<p>Après le resto, nous voulions tester un bar réouvert soi disant. Je leur propose de prendre ma voiture, je connais mieux les chemins rapides dans Ville Natale, alors que mes amis vont suivre leur GPS. Le bar en question est fermé, le bar voisin est blindé. Nous reprenons la voiture pour un autre bar. Il est dans une rue piétonne, là aussi beaucoup de jeunes. Le bar par contre est fréquenté par des gens de tous âges, j’y suis déjà allée avec Gwenaël, l’amie ne le connaît pas. </p>
<p>La soirée s’avance, je commence à fatiguer. Nous décidons de rentrer. Je dépose l’amie près de sa voiture, puis je fais demi tour pour déposer Gwenaël près de sa voiture, il est déjà 1 h. Il pleut comme souvent ces derniers temps. Je suis en warning, je pensais rester 1 minute. Il y a peu de circulation mais tout de même quelques voitures. Et nous commencons à parler… et encore, et encore… Avec la pluie sur le pare brise. Tant pis pour les voitures qui sont obligées de m’éviter. </p>
<p>Enfin nous nous disons au revoir et je souris en partant : je me disais en début de soirée que je regrettais nos papotages dans la voiture avec la pluie sur le pare brise  ! </p>
<p><img alt="" class="media" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_17/pluie_parebrise2.png" style="margin: 0 auto; display: table;" /></p>Dîner chez la patronneurn:md5:fcbeac46c917b8e8cfa20cde9364c6082019-02-20T00:00:00+01:002019-02-20T00:00:00+01:00LouisiannePsycho drôlecouplerelation <p><strong>Réédition du 01 avril 2010</strong><br />
**********</p>
<p><img alt="" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/.faches_m.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" /></p>
<p>Ouh la la ! Je suis trop stressée ! Ce n’est pas tous les jours que je suis invitée à dîner chez ma nouvelle patronne ! Et que je dois présenter mon mari.</p>
<p>Tu en es où chéri ? Ne fais pas cette tête, je sais que ça ne t’enchante pas, mais pense à ma carrière. Les temps changent, les femmes font carrière, je suis ta femme, normal que tu me soutiennes.</p>
<p>Tu ne vas pas mettre ce costume ringard ! Il est démodé. Il faudra t’acheter des vêtements… Enfin il faudra que je vienne avec toi, car tu as toujours eu un goût de chiotte.<br />
Met plutôt la veste avec un jean foncé, et la chemise bleue, ça fait un peu décontracté tout en étant classe.</p>
<p>Et pas de gaffes hein ! J’ai dit que tu es expert comptable chez Grosseboite, inutile de raconter que tu n’es qu’un minable comptable chez Marcuchon, d’ailleurs personne ne connait Marcuchon.</p>
<p>Pareil pour les loisirs, ne parle pas de foot. C’est trop beauf ! Si on parle de théâtre, livres, prends un air entendu, intéressé, souris de temps en temps. Ne prends pas de risques, on se trahit vite dans ce genre de situation.</p>
<p>Tu n’as pas pris un peu de ventre, là ? Oui je sais que tu cours tous les dimanches, et que tu joues au foot. Ça ne te dirait pas de changer de sport ? Golf, tennis ? Au moins ça te ferait un sujet de conversation. Mais bon pour ce soir il est trop tard.</p>
<p>Non ce n’est pas le moment d’essayer la barbe de deux jours.<br />
En plus tu as des poils gris dans la barbe. Tu as passé l’âge.</p>
<p>Mais ne t’énerve pas, je parle gentiment là ! Moi je dis ça pour ton bien ! Tu n’as pas envie qu’on parle derrière ton dos.</p>
<p>Bon c’est parti ! Et n’oublie pas de te garer loin. J’ai pas envie qu’on nous voit descendre de notre voiture pourrie.</p>Plaquageurn:md5:0276fd3a11f24c14e3c4c581ad66b3c42019-02-18T00:00:00+01:002021-02-10T20:41:41+01:00LouisiannePsycho drôlecouplerelation <p><span style="color: rgb(0, 128, 0);"><img alt="137062634" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_2/.plaquage_m.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="137062634" /></span></p>
<p><span style="color: rgb(0, 128, 0);">Childéric :</span> comment s’est passé ta journée ?</p>
<p><span style="color: rgb(255, 0, 255);">Rosalba :</span> moyen ! Je suis épuisée, j’ai un rhume, je me suis endormie dans le train. La journée m’a parue bien longue.</p>
<p><span style="color: rgb(0, 128, 0);">Childéric :</span> viens t’asseoir sur le canapé, je vais te servir un verre d’alcool.</p>
<p><span style="color: rgb(255, 0, 255);">Rosalba :</span> l’alcool ne me tente pas. J’ai juste envie qu’on dîne rapidement pour pouvoir me coucher tôt.</p>
<p><span style="color: rgb(0, 128, 0);">Childéric :</span> ça va être difficile, nous devons parler 2 heures.</p>
<p><span style="color: rgb(255, 0, 255);">Rosalba :</span> 2 heures c’est un peu raide !</p>
<p><span style="color: rgb(0, 128, 0);">Childéric :</span> je ne plaisante pas ! Nous sommes mariés maintenant. Il faut se parler 2 heures.</p>
<p><span style="color: rgb(255, 0, 255);">Rosalba :</span> demain ou après demain si tu veux.</p>
<p><span style="color: rgb(0, 128, 0);">Childéric :</span> non et non ! On ne peut pas commencer comme ça ! Les conversations sont le ciment du couple. Les non dits et la non communication sont destructeurs. Quoique te disent les beaux parleurs avec leurs petits plats et leur petites pipes, moi je dis qu’il faut qu’on se parle 2 heures tous les jours.</p>
<p><span style="color: rgb(255, 0, 255);">Rosalba :</span> on ne peut pas ” plaquer ” comme ça ! On parlera 1 h de plus demain.</p>
<p><span style="color: rgb(0, 128, 0);">Childéric :</span> je vois. Tu te moques de ce que je dis.</p>
<p><span style="color: rgb(255, 0, 255);">Rosalba :</span> mais non ! Je suis d’accord avec ton ciment du couple, tes non dits destructeurs et tout ce que tu veux, mais là j’ai une migraine terrible et le nez bouché. J’ai pas envie de parler, tu peux comprendre ça, non ? Et je ne suis même pas sûre de pouvoir t’écouter.</p>
<p><span style="color: rgb(0, 128, 0);">Childéric :</span> ce n’est pas une excuse ! Moi aussi j’ai un métier, du stress, un patron, des horaires, et moi aussi je suis fatigué quand je rentre le soir ! Mais si on déroge aux règles…</p>
<p><span style="color: rgb(255, 0, 255);">Rosalba :</span> quelles règles ? Les tiennes ? Je ne savais pas que je signais pour ça.</p>
<p><span style="color: rgb(0, 128, 0);">Childéric</span> : trop facile ! C’est bien parce qu’on se parle beaucoup, parce qu’on échange beaucoup,qu’on se comprend à demi-mot qu’on s’aime ? C’est bien pour ça qu’on a décidé de vivre ensemble, de se marier ?</p>
<p><span style="color: rgb(255, 0, 255);">Rosalba :</span> Chlidéric ! Tu es en train de me faire un procès comme si je ne t’aimais pas ! Je te dis qu’on ne peut pas plaquer. Bien sûr que j’aime parler avec toi, bien sûr qu’il faut parler. Mais il y a des circonstances où on ne peut pas.</p>
<p><span style="color: rgb(0, 128, 0);">Childéric :</span> ah oui ! Lesquelles s’il te plaît ?</p>
<p><span style="color: rgb(255, 0, 255);">Rosalba :</span> Euh… Un deuil tiens ! Tu perds quelqu’un de très cher et de très proche, tu es terrassé par le chagrin tu ne peux plus parler. Tu parleras plus tard, quelques mois après, ou quelques jours. Ça ne te paraît pas logique ?<br />
Et puis là tu es en train de m’embobiner ! Je suis sûre que tu as déjà enclenché ton chronomètre et que tu essayes de me faire tenir 2 heures.</p>
<p><span style="color: rgb(0, 128, 0);">Childéric :</span> mouais ! Je pense qu’il faudrait décider tout de suite si les disputes et mises au point doivent être décomptées du temps de parole.</p>
<p><span style="color: rgb(255, 0, 255);">Rosalba :</span> de mieux en mieux ! J’aurais une carte de pointage pour la pause pipi ?</p>
<p><span style="color: rgb(0, 128, 0);">Childéric :</span> tu ne prends rien au sérieux décidement. Je te parle de notre couple.</p>
<p><span style="color: rgb(255, 0, 255);">Rosalba :</span> c’est ma migraine que je prends au sérieux. Sur ce, je vais me coucher. Tu n’auras qu’à dîner et parler tout seul.</p>
<p><span style="color: rgb(0, 128, 0);">Childéric :</span> je vois ! Fuite et lâcheté ! Ça commence bien !</p>
<p><span style="color: rgb(255, 0, 255);">Rosalba :</span> je me souviens quand mes copines en couple me disaient : <em>ce n’est pas drôle quand tu es fatiguée et que ton homme veut faire l’amour, tu as beau lui dire non pas ce soir, pas envie…Iil insiste, gentiment bien sûr, il se colle, il te frotte…</em><br />
Et je me disais oui en effet, j’imagine le topo… Tu sais quoi ? Ben je préfèrerais ça à tout ce que je viens d’entendre !</p>Le bonjour d'Alfredurn:md5:d654e2336c1426bfd05d2976d32cca4f2018-10-25T16:00:00+02:002018-12-17T13:16:07+01:00LouisianneFous rires et sourirescommunicationrelationsociété <p><img alt="" class="media" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_15/.bonjour_m.jpg" style="margin: 0 auto; display: table;" /></p>
<p><span style="color:#8e44ad;">Si il y a bien une chose qu’il ne faut jamais me dire c’est ” Passe le bonjour à Marcel “.<br />
Non il ne faut pas me le dire, car jamais je ne le ferai !</span></p>
<p><span style="color:#8e44ad;">Je ne vois pas l’intérêt de dire ” T’as l’bonjour d’Alfred “.<br />
Si Alfred a envie de dire bonjour à Marcel, qu’il le fasse lui même, et puis le risque c’est que Marcel me réponde : passe lui aussi le bonjour, et on n’en sort plus comme dans le sketche de Norman !</span></p>
<p><span style="color:#8e44ad;"><em>Le bonjour d’Alfred</em> c’est un souvenir qui revient de loin. Je crois que c’était un dessin animé, ou un feuilleton pour enfants, ou une blague…</span></p>
<p><span style="color:#8e44ad;">Un peu comme ” t’as des nouvelles de Paul “, si tu voulais vraiment des nouvelles de Paul, tu lui passerais un coup de fil.<br />
Je n’aime pas jouer les intermédiaires.<br />
Je sais, vous allez me dire, c’est sympa quand même d’avoir des nouvelles des gens qu’on ne voit plus !<br />
Je suis d’accord sur ce point : on se donne tous des nouvelles, on entend tous des petites nouvelles de ci, de là : ” Paul a pris sa retraite et il est parti habiter dans le Sud “.<br />
Je suis contente pour lui. Alors de quoi je me plains ? C’est simple, c’est venu tout seul, spontanément dans la conversation. Je ne demande jamais ” tu as des nouvelles d’Alfred (ou de Paul) ” et je n’aime pas qu’on m’en demande. </span></p>
<p>Je m’égare, ce n’était qu’un long préambule. Je vais de ce pas vous raconter comment une ancienne du cours de théâtre dont je n’ai plus <em>de nouvelles </em>et tant mieux, m’a prodigieusement agacée avec un seul mél !</p>
<p><img alt="" class="media" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_15/.nulmsg_m.jpg" style="margin: 0 auto; display: table;" /></p>
<p>Le contexte : Miranda était mon binôme l’an dernier pour le sketche de fin d’année. Il y a quelques personnes qui percutent et avec qui je m’entends bien au théâtre, celles qu’on a pas envie de voir partir, Miranda en fait partie. Le prof nous prévient en septembre qu’il a déjà eu des réponses des anciens à savoir qui va continuer les cours cette année. J’ai écrit à Miranda pour lui dire que j’espère qu’elle continue. Elle me répond.</p>
<p>Heureusement que les gens ne voient pas les sous-titres  : nos pensées ! Mais là je vais vous les mettre en vert…</p>
<p><span style="color:#2980b9;">Coucou Louisianne,</span></p>
<p><span style="color:#2980b9;">Merci pour ton message.<br />
En fait, j’ai décidé de faire une pause cette année.</span><br />
<em><span style="color:#27ae60;">Nul ! Les gens qui font une pause ne reviennent jamais ! Je garde en réserve ma troisième année ! N’importe quoi ! (1)</span></em><br />
<span style="color:#2980b9;">Cela me manquera sûrement mais je n’ai pas trop l’énergie et l’envie, en ce moment.</span></p>
<p><span style="color:#2980b9;">Je suis sûre qu’il y aura de super nouveaux et nouvelles !!</span><br />
<em><span style="color:#27ae60;">C’est ça ! Si il y avait des gens super partout, le boulot, la danse, le théâtre, tout serait parfait ! </span></em><br />
<br />
<span style="color:#2980b9;">Je viendrai voir le spectacle à la fin de l’année, c’est sûr !</span><br />
<em><span style="color:#27ae60;">Qu’est-ce que j’en ai à faire ? Tous ceux qui ont arrêté à la fin de la première année ont dit la même chose et ne sont pas venus ! </span></em></p>
<p><span style="color:#2980b9;">Embrasse tout le monde de ma part.</span><br />
<em><span style="color:#27ae60;">Compte là dessus et bois de l’eau !<br />
Je n’ai même pas l’intention de parler de notre échange de mél ! </span></em></p>
<p><span style="color:#2980b9;">Bises</span></p>
<p>Voilà comment une personne peut en un seul mél n’écrire que des phrases qui m’énervent ! C’était mon mini coup de gueule du jour…<br />
<br />
Sinon pas de problèmes, tout va bien. J’ai bien entendu oublié Miranda… comme les autres du groupe qui ne m’ont pas <em>demandé de ses nouvelles… </em></p>
<p>Et je m’amuse toujours autant au cours de théâtre… avec ou sans gens ” super “.</p>
<p> </p>
<p>1<em> - Il s’agit d’un atelier débutant qui dure 3 années scolaires. Au bout de 3 ans, on ne peut plus revenir (on intègre un troupe si on le souhaite). Je suis en 3ième année. Le prof nous a dit que tous ceux qui font ” une pause ” pensant garder leur 3ième année de côté ne reviennent jamais. C’est logique, on passe à autre chose.</em></p>
<p><img alt="" class="media" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_15/.courstheatr_m.jpg" style="margin: 0 auto; display: table;" /></p>Le désirurn:md5:6db0577559ef34fd4ced4ed4de17284e2018-10-17T13:45:00+02:002018-10-18T13:59:21+02:00LouisianneÉtat d'âmeamourrelation <p><strong>Réédition du 14 avril 2007</strong></p>
<p><strong>************************************</strong></p>
<p style="text-align: center;"><br />
<img alt="" class="media" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_15/ballonsciel.JPG" style="margin: 0 auto; display: table;" /></p>
<p>J’ai lu entendu tant de choses sur l’amour ! Conjugué à tous les temps, comparé à un animal ou une personne. On dit qu’il nous fuit quand on le voudrait, qu’il arrive sans prévenir, qu’on le cherche, qu’on l’attend.<br />
<em>C’est lui qui décide… on ne fait que semblant…<br />
Comme un fil entre l’autre et l’un, invisible il pose ses liens, (Jean-Jacques Goldmann : <a href="http://www.paroles.net/chansons/14649.htm">On n’y peut rien)</a></em><br />
<br />
Les mots d’amour on les prononce déjà tout petit. Mais si on parle aussi souvent de cet animal bizarre qu’est l’amour, on ne parle pas du désir. Est ce parce qu’il a été longtemps tabou ? Ou parce qu’on pense que c’est moins poétique à évoquer que l’amour ?<br />
<br />
Et pourtant ! Le désir est un animal bizarre lui aussi.</p>
<p>Elle est jeune, elle est ado. Elle donnerait n’importe quoi pour faire l’amour, mais ça ne se dit pas. Faire l’amour ça doit être bien, elle ne s’en lassera pas elle en est sûre ! Lui là il voudrait bien, mais il ne lui plaît pas du tout. Elle désire ce beau garçon là, mais il ne la regarde pas. Le désir l’empêche de dormir la nuit. Elle envie ses copines qui ont un petit copain attitré. Elle se dit que ce sera génial le jour où elle aura enfin un garçon dans son lit tous les soirs ! Ah quel bonheur !</p>
<p>Elle ne se doute pas que dans quelques années, après des années de vie commune, le désir la fuira. Tout bien réfléchi une ou deux nuits en solitaire ça ferait du bien. Faire l’amour oui c’était bien au début, mais là comment dire… Comment lui dire ?</p>
<p>Le désir nous surprend quand on ne l’attend pas. Flûte qu’est-ce qui m’arrive ? Du calme c’est un collègue et je ne l’apprécie même pas. Parfois il s’introduit dans nos subconscients sans prévenir et un rêve érotique nous laisse pantoise, honteuse comme si on était responsable. Comment ai-je pu rêver de mon beau frère alors que je ne l’ai jamais regardé ? Enfin pas de cette façon ! Et ce type improbable, le serveur de la caféteria je ne le vois même pas à force de le voir tous les jours…</p>
<p>Le désir on l’apprivoise aussi. Avec un ami homme. Il y a des femmes qui vous disent que non, elles ne désirent jamais un homme à part le leur. Moi je veux bien les croire.</p>
<p>J’ai appris que c’était normal que je ne suis pas une ignoble perverse, et que ” ça se gère ” comme disent les psys à qui je n’ai rien demandé. Parce que le fameux cliché selon lequel on ne peut être ami qu’avec une personne qui ne nous attire pas physiquement je n’y crois plus depuis des lustres.</p>
<p>On l’apprivoise aussi quand on pense à l’être aimé à un moment incongru et qu’une vague nous submerge.</p>
<p>Le désir n’est il pas la clé de voûte de l’amour, la condition <em>sine qua none</em> ? On dit souvent qu’un homme ne peut aimer une femme que si il la désire. Mais pourquoi seulement les hommes ? À part dans les livres l’amour chaste qui le pratique ?</p>
<p>Bien sûr le désir coexiste tellement avec l’amour qu’on ne s’en rend pas compte. Quand on tombe amoureux un raz de marée d’émotions nous assaille et le désir est bel et bien omniprésent. L’amour, à la maternelle j’avais déjà compris de quoi il retournait, d’ailleurs j’étais amoureuse. Plus tard aussi. Mais l’amour le vrai, je m’aperçois qu’il est arrivé quand j’ai été en âge de ressentir du désir.</p>
<p>Le désir peut même nous rendre fou. Un couple sans désir est-il vraiment un couple ?</p>
<p>Le désir s’invite tout seul, mais ne veut pas venir quand on le souhaiterait. Il ne vient pas sur commande en claquant des doigts, le méchant. En plein chagrin d’amour on croit même qu’il ne reviendra jamais. Désirer un homme moi ? Beuh plus jamais ! D’ailleurs le désir de l’autre, celui qu’on a pas demandé peut nous dégoûter. Pire encore quand il s’agit du pervers dans le métro, le désir de l’autre dans ce cas c’est presque un viol. Le regard lubrique, malsain c’est du désir dont on se passerait.</p>
<p>Il peut être tellement beau pourtant le désir ! Pourquoi tant de personnes ont du mal à l’exprimer, à le dire à l’autre. Pourquoi je t’aime et pas je te désire, oui même les femmes peuvent le dire ! Le désir comme l’amour c’est tellement beau quand c’est réciproque et partagé !</p>
<p>Oui le désir aussi est un drôle d’animal.</p>
<p><img alt="" class="media" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_15/.ballonsciel1_m.jpg" style="margin: 0 auto; display: table;" /></p>Rendez-vousurn:md5:dfc030da2b9ecd3a196ccbf8d2a986372018-06-20T14:20:00+02:002020-02-19T15:34:34+01:00LouisianneHistoiresamitiérelationsociété <p><img alt="" class="media" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_14/brasserie.JPG" style="margin: 0 auto; display: table;" /></p>
<p>Sybille est arrivée en avance devant la grande brasserie. Il fait froid, le quartier est assez animé, c’est la pause méridienne et les employés se pressent pour trouver une bonne table.</p>
<p>Sybille reçoit un SMS. Elle sait déjà que Baptiste la prévient pour lui dire qu’il sera en retard. Elle soupire, elle est habituée à ses retards, mais pourquoi attend t-il pour la prévenir qu’elle soit déjà sur place, alors qu’elle aurait pu rester au chaud au bureau et partir un quart d’heure plus tard ?</p>
<p>Elle n’a pas envie d’entrer dans la brasserie et d’attendre seule. Alors elle marche pour se réchauffer, fait les cent pas.<br />
Elle voit des motos se garer, des couples ou des groupes entrer dans la brasserie. Toutes les bonnes tables vont être prises. Il ne restera que celles dont personne ne veut, près de la porte des toilettes, ou sur la terasse fermée mais très froide malgré les parasols chauffants. Elle regarde les gros scooters qui se garent. Ce n’est jamais lui, elle regarde dix fois l’heure, calcule…<br />
Baptiste a dit 10 minutes de retard à quelle heure ? Mouais, il a dit ça au pif mais aura sûrement plus de dix minutes de retard. Elle se demande comment on peut supporter les gens toujours en retard.</p>
<p>Enfin il arrive en moto et se gare. Sybille a tellement froid qu’elle n’éprouve pas de joie à le voir, mais n’a qu’une envie rentrer au chaud. À peine son casque enlevé, Baptiste parle. C’est un volubile qui a toujours mille choses à dire. Un client ne voulait pas quitter son bureau, une réunion n’en finissait pas… Elle écoute à peine. Elle le connaît assez pour savoir que le plus souvent, c’est lui le bavard qui prolonge les échanges plus que de raison.</p>
<p>La serveuse les fait attendre un peu pour finalement les installer à une table de deux, pas trop mal placée, mais très proche d’une grande table probablement réservée pour un groupe. La table est près d’une porte vitrée condamnée, jolie vue sur la rue, sauf que Sybille comprend vite que cette porte laisse passer l’air en dessous et sur un côté. Brr !</p>
<p>À peine installés et le plat commandé, Baptiste part sur un sujet.<br />
Sybille ne le comprendra jamais ! Au lieu de dire comme tout le monde ” Ça fait longtemps, ça fait plaisir de te voir, qu’est-ce que tu deviens ? “<br />
il enchaîne sur un sujet qui l’a probablement interpellé il y a peu. Là ce sont les vegan. Il s’est retrouvé lors d’un dîner proche d’un adepte qu’il a cuisiné pour en savoir plus. Baptiste se targue de vouloir approfondir, de vouloir comprendre, il demanderait presque une médaille pour sa tolérance à toute épreuve.</p>
<p>Elle soupire intérieurement. Elle ne veut pas lui dire qu’il y a longtemps qu’elle sait tout ça, contrairement à lui elle lit beaucoup, alors que lui n’est convaincu que par la parole, et puis ça ne l’intéresse pas.<br />
Un jour la mère de Sybille qui bien entendu connaît Baptiste puisque Sybille et lui sont amis d’enfance, avait croisé ce dernier au supermarché. Il préparait le baptême de sa fille et avait fait un long discours à la mère de son amie.<br />
” J’ignorais que Baptiste était si croyant ” s’était étonné Madame mère.<br />
Ce à quoi Sybille avait répondu : ” Oh tu sais Baptiste quand il tient un sujet, il ne le lâche pas  ! “</p>
<p>En effet ! Là il est parti, rien ne l’arrête ! Il ne perçoit même pas l’ennui de Sybille. De temps en temps elle dit quelque chose, mais alors il sort l’argument à la mode ” il ne faut pas juger “. Argument qui ne prend pas avec Sybille : ” émettre une opinion c’est juger ? “<br />
Pour couper court, elle tourne en dérision le sujet du moment :<br />
- Et la souffrance de la carotte qu’on sort de terre ? Tu y as pensé ?<br />
<br />
Baptiste n’a jamais eu l’intention de changer sa façon de se nourrir, non mais il adore les grands discours qui doivent ne convaincre que lui.</p>
<p>La grande table est maintenant pleine et le groupe est bruyant. Régulièrement la serveuse oublie Sybille et Baptiste, il faut réclamer le plat trop long à venir, le pain, la carafe d’eau. C’était bien la mauvaise table, celle qui tombe toujours sur vous !<br />
<br />
Enfin il comprend qu’elle s’ennuie, et attaque un autre sujet : ” comment va ton frère ? Et le mariage de ton neveu c’est où ? “.<br />
Le neveu de Sybille va se marier bientôt, elle en avait touché un mot à Baptiste au téléphone, lorsqu’ils avaient pris rendez-vous pour le déjeuner.</p>
<p>Mais Sybille n’a que des rapports distants avec son frère et sa femme. Le sujet est encore mal choisi, elle n’a pas grand chose à dire à part tout va bien et nulle envie d’en parler trop longtemps.</p>
<p><em>à suivre</em></p>
<p><em><img alt="" class="media" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_14/ennui_resto2.JPG" style="margin: 0 auto; display: table;" /></em></p>Simple et simpleurn:md5:d927b1ced902259480f82e7c5ef7e9612018-02-04T12:00:00+01:002020-01-28T10:54:42+01:00LouisianneAmour, amitié, relationsrelation <p><img alt="" class="media" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_14/.fleur_simple_m.jpg" style="margin: 0 auto; display: table;" /></p>
<p>N’ayez crainte, vous n’êtes pas dans la catégorie ” maîtresse d’école ” je ne vais pas vous apprendre l’orthographe du mot simple.</p>
<p>Simple, je veux vous parler de l’adjectif lorsqu’il désigne des personnes, des humains, des gens, et c’est déjà bien plus intéressant…</p>
<p>Je ne vais pas m’étendre sur les simples d’esprit, ceux qui sont heureux parce qu’ils verront Dieu. J’aime bien aussi l’expression : Heureux les fêlés parce qu’ils laissent passer la lumière.</p>
<p><span style="color:#2980b9;">Les gens simples on les oppose aux maniérés, aux snobs, aux coincés. Ils sont simples dans leur comportement, dans leur manières, ils sont abordables. Ils sont à l’aise, ils mettent à l’aise. Les gens simples ont toujours existé, aujourd’hui nous avons des tas d’expressions : ils ne se prennent pas la tête, ils ne s’écoutent pas parler. On parle aussi de personne simple quand on parle d’une star, d’un célébrité. De ceux qui ont l’habitude d’être adulés, de se faire servir quand on a l’agréable surprise de les découvrir “simples”.</span></p>
<p><span style="color:#2980b9;">Ne vous méprenez pas ! Ce n’est pas parce que les gens sont simples, que c’est simple. On a tendance à croire que les gens simples sont des simples gens ! Point du tout ! Il est simple parce qu’il a un simple métier, elle est simple parce qu’elle vit à la campagne, ils sont simples parce qu’ils n’ont pas passé dix ans sur les bancs de l’école pour avoir bac + 10…</span></p>
<p><span style="color:#2980b9;">Ce n’est pas si simple. Des grands hommes peuvent être simples. Des génies peuvent être simples, des experts dans quelque domaine que ce soit peuvent être simples. Ce sont souvent d’ailleurs ceux qu’on invite à faire des conférence, le grand ponte qui parle de choses compliquées avec des mots simples, le psychiatre capable de parler avec des mots de tous les jours et d’être compris par le grand public, le chercheur qui a gardé les pieds sur terre.<br />
On peut être très intelligent et simple, très cultivé et simple, bourré de talent et simple.</span></p>
<p><span style="color:#2980b9;"><img alt="" class="media" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_14/.vintage_m.jpg" style="margin: 0 auto; display: table;" /></span></p>
<p><span style="color:#8e44ad;">Et puis il y a aussi les gens simples. Souvent je parle des gens simples et les gens se méprennent sur le sens du mot que j’emploie.<br />
Je vais y revenir. </span></p>
<p><span style="color:#8e44ad;">Les gens simples dans leur fonctionnement. Je pourrais les opposer aux gens compliqués mais ce serait inexact. Les gens compliqués ce sont ceux qui compliquent tout, j’en ai déjà parlé dans un billet. </span></p>
<p><span style="color:#8e44ad;">Les simples ce sont ceux que j’oppose à complexe. Leur mode de fonctionnement est facile à comprendre, il suffit de les fréquenter quelques mois pour en faire le tour. Ils se présentent presque avec leur mode d’emploi tatoué sur le front, la première impression est la bonne parce qu’il n’y a rien à cacher.<br />
Idéal quand a pas envie de creuser, idéal si c’est un enfant et que vous en avez cinq ou trente à gérer, idéal si vous vous arrêtez à la façade. </span></p>
<p><span style="color:#8e44ad;">Les gens simples ne m’intéressent pas. Attendez ne me lynchez pas tout de suite, je n’ai rien contre eux, je ne les évite pas, ils peuvent être d’une compagnie agréable. Mais voilà…</span><br />
</p>
<p><span style="color:#8e44ad;">Cela prend du temps pour connaître les gens. Et moi j’aime ça. J’aime les gens dont on dit : ” il gagne à être connu “. J’aime quand ce n’est pas simple, qu’il y a quelque chose à découvrir derrière la façade sociale. <br />
Mon précieux est de ceux-là. Je préfère les secrets, les discrets, ceux qui n’ont pas leur mode d’emploi tatoué sur le front.<br />
Et ceux là peuvent très bien être</span><span style="color:#2980b9;"> simples </span><span style="color:#8e44ad;">d’ailleurs ! </span></p>
<p><span style="color:#8e44ad;">Je n’aime pas la facilité, je préfère la patience et l’adversité. </span></p>
<p><span style="color:#8e44ad;">Un ami que l’on connaît depuis des années et dont on découvre encore un trait de caractère. Une cousine qui dans une circonstance particulière se comporte d’une manière inattendue. L’un de nos enfants dont on découvre à l’âge adulte un trait de personnalité que l’on avait pas soupçonné. Si je dis ” l”un deux ” c’est que nos enfants se ressemblent rarement. Vous pouvez en avoir un simple et un complexe. </span></p>
<p><span style="color:#8e44ad;">Découvrir avec surprise quelque chose que l’on avait jamais vu, ou le découvrir parce que l’on s’intéresse à l’autre et que l’on a pris le temps de le connaître est un vrai bonheur. </span></p>
<p><span style="color:#8e44ad;">Un mot simple peut être compliqué. J’apprécie les gens</span><span style="color:#2980b9;"> simples </span><span style="color:#8e44ad;">(en bleu) mais les gens simples (en violet) ne sont pas ceux qui m’intéressent. </span></p>
<p><span style="color:#8e44ad;">C’est d’ailleurs mon précieux qui m’a inspiré ce billet, un jour où il me disait qu’il apprécie les gens </span><span style="color:#2980b9;">simples</span><span style="color:#8e44ad;"> et que je disais que les gens simples ne m’attirent pas. Nous ne parlions pas du même </span><span style="color:null;">simple</span><span style="color:#8e44ad;">. </span></p>
<p><img alt="" class="media" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_14/.arbres_m.jpg" style="margin: 0 auto; display: table;" /></p>
<p><span style="color:null;">Un jour je parlais avec un copain danseur de son ancienne petite amie, je lui disais :<br />
- cette fille est très sympathique, souriante, mais je n’ai jamais réussi à cerner sa personnalité.<br />
Il m’a répondu : elle est simple.<br />
Je suppose qu’il parlait de </span><span style="color:#2980b9;">simple</span><span style="color:null;">, moi j’ai compris </span><span style="color:#8e44ad;">simple</span><span style="color:null;">, mais peut-être qu’il parlait des deux et il est fort probable qu’elle était les deux.<br />
Je n’ai pas posé de question pour éviter de se lancer dans un débat ou qu’il pense que je la jugeais simplette ! </span></p>
<p><span style="color:null;">Peut-être qu’il existe un mot que j’ignore pour désigner les</span><span style="color:#8e44ad;"> simples en violet</span><span style="color:null;">, si vous le connaissez cela m’intérese. </span></p>
<p><span style="color:null;">Les mots je les aime, je les collectionne, je les adopte si ils peuvent m’aider à exprimer une idée simple ! </span></p>Vie socialeurn:md5:b9c0ab5a9674e2614e11a9b0165264e32018-01-10T14:58:00+01:002019-01-03T17:07:00+01:00LouisianneSociétécommunicationrelationtravail <p><img alt="" class="media" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_13/.blanche0_m.jpg" style="margin: 0 auto; display: table;" /></p>
<p>Mais cela ne vous surprendra pas, ce n’est pas le sujet que je voulais aborder, j’y viens, j’y viens !</p>
<p>Quand on travaille on a une vie sociale. Une phrase que vous entendez même si vous n’êtes pas proche de la retraite. Ceux qui ont connu le chômage, même si ils sont jeunes finissent toujours par le penser, et par s’ennuyer pendant ces heures où tous leur amis sont au travail.<br />
J’en ai parlé récemment avec mon chéri.<br />
Une blogueuse que je suis, écrivait récemment qu’elle n’avait pas besoin de la vie sociale qu’apporte le travail, étant restée de nombreuses années sans travailler.</p>
<p>Je me souviens d’une vieille femme au travail, elle paraissait au moins cent ans, alors qu’elle en avait 62. Elle faisait des pieds et des mains pour ne pas partir à la retraite, parce que disait-elle : ” je veux voir du monde “.<br />
J’étais jeune et je riais sous cape : le travail ce n’est pas le club Med ! </p>
<p>Aujourd’hui je comprends mieux que cela puisse faire peur. Je vous ai déjà raconté que j’avais répondu à un panel et que ” la Madame de la Linnecé ” comme disait Artémis posait cette question : ” avez-vous au moins une conversation de visu par jour ? “.</p>
<p>Je n’aime que les vraies conversations, les conversations de collègues me soûlent (je ne parle pas des conversations liées au travail).<br />
Toutefois j’ai connu la solitude et j’ai pu mesurer l’intérêt des conversations anodines, cela aussi je l’ai déjà raconté : <a href="http://grandereveuse.fr/?post/Les-petites-choses">Les petites choses</a></p>
<p>Il y a un effet que l’on a tendance à négliger, l’effet coup de pied.</p>
<p>Mon ancien voisin et ami m’avait raconté son état d’esprit lors de son divorce : je ne voulais voir personne, mais j’ai fini par me donner des coups de pied au Q. Si on ne se pousse pas à sortir, on ne sort plus, on ne voit plus personne et à fortiori on ne rencontre personne. Depuis il est remarié, c’est gentil de demander…</p>
<p>Je suis calme et introvertie. Je suis bien avec mes livres et ma plume d’oie… enfin mon clavier. Je suis devenue sociable avec la maturité, mais il m’arrive encore bien souvent d’être invitée ou d’avoir prévu une sortie et de plus avoir envie d’y aller. Comme je tiens toujours mes engagements, j’y vais. Une fois sur place tout va bien. L’effet coup de pied.</p>
<p>Je pense que le travail a cet effet coup de pied. Qu’il pleuve, qu’il neige, qu’il vente, que l’on soit fatigué ou non, que l’on ait envie de parler ou non, tous les matins nous rencontrons des gens. Certains ont peut-être des amis au travail, ce qui change la donne, pour la plupart ce sont des collègues.</p>
<p>Et tous les jours nous allons papoter, écouter les problèmes de train de Gisèle, la panne de chaudière de Marie-Berthe, la grippe du petit dernier… Avec le sourire à moins d’être un grinch.<br />
Bien entendu moi aussi je papote autour de la machine à café, je ne raconte pas en détail les vacances de Noël, juste l’essentiel (bien mangé, bien bu), je n’ai jamais raconté mes voyages non plus, je me limite à l’essentiel parce que je me doute bien que l’intérêt des mes collègues est tout aussi limité que le mien à leur égard.</p>
<p>Au fond de moi je sais très bien que je partirai sans me retourner, que je me fendrais peut-être d’un petit mél de Bonne Année après mon pot de départ, mais je sais très bien que voilà… comment dire…. Je m’en cogne, zéro sentiments !</p>
<p>Un ami un jour m’avait parlé de ” page blanche ” dans un contexte moins léger que les conversations anodines.<br />
Une personne lui avait fait des confidences pendant des mois, avait deversé dans son oreille attentive ses tourments et ses souffrances, puis avait disparu du jour au lendemain, montrant ainsi qu’elle n’avait aucun sentiment pour lui.<br />
” C’est comme si j’étais une page blanche sur laquelle on écrit et qu’on jette ensuite “<br />
Je laisse de côté le volet financier (il y a des gens dont c’est le métier et qui font payer la consultation) mais je retiens le côté page blanche…</p>
<p>Au fond la vie sociale, celle imposée par le travail, c’est peut-être la page blanche.</p>
<p>À mon humble avis cela concerne tout le monde, j’ai entendu des gens mariés se plaindre que la retraite leur ait fait perdre la vie sociale, ce n’est pas seulement valable pour les gens seuls. Ce n’est pas non plus une question de solitude, les conversations anodines je peux en avoir avec mes filles avec Martine ou avec ma tribu.</p>
<p>Ces personnes que nous voyons tous les jours sont un peu la page blanche sur laquelle on écrit non pas nos tourments, mais nos ” paroles éphémères et tout petits soucis ” comme le dit si joliment Renaud dans une chanson, et nous sommes aussi la page blanche pour eux.</p>
<p>Il y a des gens capables d’avoir une conversation anodine avec la boulangère, le pharmacien, la fleuriste. Pas moi. Un sourire, un mot ou deux, mais je ne m’éternise pas. C’est comme ça je n’y peux rien. De même j’ai toujours du mal quand la coiffeuse ou le chauffeur de taxi veut faire la conversation. Je suis dans mes rêves ou alors le contexte ne s’y prête pas, ou alors c’est un réflexe de ” parisienne ” comme dirait Jérémy à qui je n’ai rien demandé !</p>
<p>Quand Artémis vivait à Petite Colline elle avait du mal à supporter à la pharmacie que toutes les petites mamies devant elle racontent leur vie et mettent tant de temps à se faire servir. Question d’habitude.</p>
<p>Je peux comprendre ceux qui ont peur de ne plus avoir de vie sociale quand ils seront en retraite. Nous ne sommes pas tous taillés sur le même moule.</p>
<p>Cela me fait-il peur de ne plus avoir de vie sociale le jour où je ne travaillerai plus ?<br />
Le jour où l’effet coup de pied ne m’obligera plus à voir du monde, me transformerais-je en ermite ?</p>
<p>Je dirais que pour moi c’est bien une page blanche et pas une ” vie sociale “.<br />
Une vie sociale ce sont des amis, des relations, des activités, des centres d’intérêt.</p>
<p>Mais pas des collègues. Autrefois les garçons parlaient de relations imposées par l’état (le service militaire).<br />
Je n’ai jamais cherché à revoir mes caramades de classe, si on avait du rester amis ça se saurait. Et je n’ai pas gardé un souvenir merveilleux des bancs de l’école.</p>
<p>Peut-être que j’aurais besoin de me mettre des coups de pieds au fesses. Peut-être que j’aurais besoin de me planifier un emploi du temps pour ne pas faire une indigestion de séries, mais la quille ne me fait pas peur.</p>
<p><img alt="" class="media" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_13/.blanche1_m.jpg" style="margin: 0 auto; display: table;" /></p>Les gens comme çaurn:md5:e69f63dcdb6b800a2be33ee6ebfb902d2017-10-27T14:00:00+02:002023-05-25T10:19:20+02:00LouisiannePsycho drôlecommunicationrelationsociété <p>Il y a des gens comme ça.</p>
<p>Quoique vous fassiez ils vous font sentir nul, minable, moins que rien.</p>
<p>Vous conduisez ? Les gens comme ça vous disent que ce n’est pas comme ça qu’il faut faire.</p>
<p>Vous cherchez une rue à pied ? Ils jugent votre sens de l’orientation.</p>
<p>Vous choisissez un vêtement ? Ils critiquent votre manque de goût.</p>
<p>Vous leur présentez vos amis, ils les critiquent après coup. Vous les invitez, il y a toujours un truc que vous auriez du faire autrement.</p>
<p>Ils ont toujours un mot à dire sur votre façon d’écrire, votre gaucherie, votre travail, vos loisirs.</p>
<p>Les gens comme ça peuvent être vos parents (catastrophique) ou seulement l’un des deux (Ouf !)</p>
<p>Un frère ou une sœur, et pas forcément un aîné qui profite de son âge pour vous écraser de sa supériorité.</p>
<p>Un ami ou votre conjoint.</p>
<p>Pour peu que vous soyez timide ou ancien timide, que vous manquiez de confiance en vous ou que vous ayez mis des années à acquérir un minimum de confiance en vous, les gens comme ça auront tôt fait de vous remettre à votre place. Selon eux, c’est à dire au ras du sol ou plus bas que terre.</p>
<p>Parfois même sans une parole.<br />
Les gens comme ça sont en forme quand vous vous sentez fatigué, bien habillés quand vous vous êtes habillé à la va vite, le portefeuille bien garni quand vous venez de perdre votre boulot.</p>
<p>Ce n’est presque pas leur faute, ils sont comme ça les gens comme ça.</p>
<p><img alt="" class="media" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_12/vanite.JPG" style="margin: 0 auto; display: table;" /></p>
<p> </p>