Une grande rêveuse - Mot-clé - communication<p>Louisianne</p>2024-03-25T18:24:17+01:00Louisianneurn:md5:d337931c96145e79975280b17ba1d6d1DotclearAssume !urn:md5:d51e4a0487c22cbfca4bc513a9f060222023-05-26T00:00:00+02:002023-05-26T00:00:00+02:00LouisiannePsycho drôlecommunicationsociété <p><strong>Rééditon du 30 avril 2016<br />
****</strong></p>
<figure style="margin: 0 auto; display: table;"><strong><img alt="assume0.JPG" class="media" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_10/.assume0_m.jpg" /> </strong>
<figcaption><strong> </strong></figcaption>
<strong> </strong></figure>
<p><strong>Parmi les mots utilisés à tort et à travers et bien trop souvent, il y en a un qui m’agaçe c’est <strong><span style="color:#FF0000;">ASSUME !</span></strong></strong></p>
<p><strong>Assumer, à priori on sait tous ce que ça veut dire. Tout petit on vous l’a déjà dit, même si le mot n’était pas encore à la mode :<br />
- Comment ça tu accuses ton frère alors que c’est toi qui a renversé le bocal de bonbons ? C’est pas beau !<br />
Si vous avez beaucoup de choses à vous reprocher, vous irez même à confesse, assumer vos actes.</strong></p>
<p><strong>C’est la même chose à l’âge adulte : je me suis énervée sans raison, j’assume, j’ai donné un coup de pied au voisin, son chien aboyait trop, le voisin m’en veut,<br />
j’assume !</strong></p>
<p><strong>Donc assumer cela veut dire que l’on a <strong>fait quelque chose </strong>de pas très beau, que l’on a <strong>quelque chose à se reprocher</strong>, que l’on est <strong>coupable.</strong><br />
mais cela peut être aussi quelque chose d’anodin comme oublier un anniversaire.</strong></p>
<p><strong><strong><span style="color:#FF0000;">Assumer</span> </strong>ce n’est pas toujours facile, même si on est seul face à soi-même. C’est peut être pour ça que le mot est devenu à la mode, une mode où on psychanalise tout même la façon de mettre nos chaussettes dans le panier à linge !</strong></p>
<p><strong><span style="color:#FF0000;"><strong>Assume ! </strong></span>est devenu une sorte de leçon de morale, le doigt levé bien haut, on veut te faire comprendre, que tu es grand maintenant alors assume au lieu de chercher des excuses ! </strong></p>
<p><strong>Asssume permet aussi de couper court, un peu facile : comment ça tu avais la grippe, une jambe cassée et tu n’es pas venue au brunch de tante Huguette ?<br />
Tu n’es pas venue c’est tout : assume !</strong></p>
<p><strong>Mais là où je sors vraiment de mes gonds c’est quand j’entends :</strong></p>
<p><strong><strong><span style="color:#FF0000;">Comment ça tu ne veux pas dire ton âge ? Assume ! </span></strong></strong></p>
<p><strong>Là ça dépasse les bornes ! Quitte à plomber l’ambiance en philosophant, c’est sûr je vais répondre :</strong></p>
<p><strong>- Pourquoi je devrais <span style="color:#FF0000;"><strong>assumer</strong> </span>? Je n’ai rien à me <strong>reprocher</strong> ! Quel acte ai-je commis ? Je n’ai rien demandé moi ! Je n’ai pas demandé à vieillir, à changer de chiffre tous les ans ! Si je ne veux pas dire mon âge ça peut être pour un tas de raisons comme par exemple : “<em> qu’est-ce que ça peut vous faire je vous connais à peine, pourquoi vous voulez le savoir, et pourquoi est-ce la seule chose qui vous intéresse chez moi et aussi la seule chose que vous allez retenir de moi ? “</em>. Bref, oui je sais je ne suis pas brève du tout, là : qu’est-ce qui vous permet de croire que je suis une personne qui ne sait pas assumer ses actes, quand acte il y a, et que je devrais <span style="color:#FF0000;"><strong>assumer ? </strong></span></strong></p>
<p><strong>Ce genre de discours cloue le bec aux moralisateurs de tout poil.</strong></p>
<p><strong>Il y aussi le même genre pour le poids :<br />
- Quoi t’es grosse, ça te boudine ben assume !<br />
Là ” à la rigueur ” je dis bien à la rigueur entre guillemets, on peut supposer que la grosse (ou le gros) sont un tantinet coupables, d’avoir trop mangé, de s’être négligé, de ne pas avoir fait de régime..</strong></p>
<p><strong>Mouais… Faut-il vraiment stigmatiser ces prétendus coupables ? Et est-ce vrai d’ailleurs, le moralisateur le doigt levé bien haut sait-il tout de la vie de la personne en surpoids, sa santé, ses raisons ? Le ” assume ” me parait bien cruel !</strong></p>
<p><strong>Idem pour ceux qui n’ont pas envie d’être sur la photo. <strong><span style="color:#FF0000;">Assume !</span></strong></strong></p>
<p><strong>Assumer quoi ? De ne pas aimer se voir en photo ? De se trouver moche aujourd’hui ? De ne pas aimer poser ? De ne pas aimer son image ?</strong></p>
<p><strong>Là aussi de quoi suis-je coupable ? Qu’ai-je à me reprocher ?<br />
</strong></p>
<figure style="margin: 0 auto; display: table;"><strong><img alt="assume1.JPG" class="media" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_10/assume1.JPG" /> </strong>
<figcaption><strong> </strong></figcaption>
<strong> </strong></figure>
<p style="text-align: center;"><strong> </strong></p>
<p><strong><span style="color:#A52A2A;">Tiens pour conclure, une petite anecdote. Un jour au boulot j’ai mis les pieds dans le plat. Cela faisait trop longtemps que l’on remettait à demain un petit changement tout bête qui arrangait tout le monde (tous sauf un  : ce qui terrosisait le chef à trois plumes). </span></strong></p>
<p><strong><span style="color:#A52A2A;">Donc vu que j’étais au début de la chaîne et que cela facilitait mon travail, j’ai opéré ce petit changement. Je m’attendais à ce que le chef à trois plumes me convoque dans son bureau, oui <strong>j’assume</strong> ! Et j’avais mes arguments tous prêts à servir..</span></strong></p>
<p><strong><span style="color:#A52A2A;">Sauf que non point du tout. D’abord le chef n’a rien vu jusqu’à ce qu’un collègue (le seul qui ne voulait pas que ça change) court me dénoncer.<br />
Le chef a convoqué un de mes potes, le soupçonnant de m’avoir poussée au délit. Pour finir le chef à trois plumes m’a envoyé un mél avec copie à tout le monde, pour rappeler que c’était lui le chef et qu’il ne savait pas si j’avais pris la décision toute seule… et qu’on allait faire une réunion pour en parler …sauf que ça faisait deux ans qu’on l’attendait la réunion. </span></strong></p>
<p><strong><span style="color:#A52A2A;">Ce qui prouve bien que même quand on assume ça ne sert à rien !<br />
<em>Par contre l’acte en lui-même a bien donné le résultat escompté… faire bouger les choses ! </em></span></strong></p>Ça va sans dire !urn:md5:4297974d976ee991409b7f996dda1d6e2023-05-25T10:55:00+02:002023-05-25T10:55:00+02:00LouisianneAmour, amitié, relationscommunicationsociété <p><strong>Réédition du 28 avril 2016</strong><br />
****</p>
<figure style="margin: 0 auto; display: table;">
<p><img alt="hippi.JPG" class="media" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_10/.hippi_m.jpg" /></p>
<figcaption> </figcaption>
</figure>
<p>Lorsque j’étais enfant, nos éducateurs (parents, instituteurs) mettaient un point d’honneur à nous expliquer ce qu’il ne fallait pas dire ! Transformant ainsi un enfant spontané en petit être timoré, toujours à se demander si c’était bien comme il faut avant d’ouvrir la bouche… Pourquoi je n’ai pas le droit de dire à la dame qu’elle est moche, et qu’elle ne peut pas avoir des cheveux de Barbie à 70 ans ?</p>
<p>J’exagère à peine !</p>
<p>Et puis les années “ communication ” sont passées par là. D’où est venue la vague, je l’ignore, mais on a coutume de dire que tout vient de mai 68. À moins que ce ne soit l’influence du Big Bazar de tous ces mouvements de hippies aux fleurs dans les cheveux, où l’on a décidé que tout le monde est beau est gentil, et que c’est bien aussi savoir dire ce que l’on pense et ce que l’on ressent.</p>
<p>Bien sûr c’était plus facile pour les jeunes que pour leur parents. Des parents guindés voyaient avec surprise leurs enfants se faire si facilement des amis, sans aucun préjugés ni tabous.<br />
Le langage était plus libre : Ah bon tu as dit à Henri que sa veste ne lui va pas ? Pour lui rendre service ? Et il ne s’est pas vexé ?</p>
<p>Et tout comme on entend des phrases que l’on aurait bien aimé inventer, nous avons appris des phrases toutes simples, qui coulent de source, et dont on se demande pourquoi on ne les as pas utilisées avant.<br />
Un grand malheur frappe un proche, un de ces grands choc qui laisse sans voix, comme le décès d’un être trop jeune.<br />
“ Je ne sais pas quoi dire ” accompagné d’un geste d’affection.<br />
Tellement simple, tellement évident…</p>
<p>Récemment un ami encore jeune me disait qu’une de ses collègues avait perdu son père. Il se sentait maladroit, sans mots comme je l’étais probablement au même âge. Je lui ai dit qu’il ne devait pas se sentir obligé de dire quoi que ce soit.<br />
Écoute, pose des questions éventuellement, ne commet pas l’erreur de comparer. Surtout pas “ le frère de l’oncle de mon beauf est mort aussi d’une crise cardiaque ”.</p>
<p>Plus tard la communication étant devenu un fond de commerce, nous avons vu les vitrines des librairies se remplir de livres de conseils, “ Comment devenir un bon collègue, un chef parfait ” ” Comment communiquer avec son conjoint “.</p>
<p>Puis des stages que j’ai suivis, certain avec amusement, jeux de rôles par exemple, d’autres avec un sourcil froncé et circonspect.<br />
Si la sauce est américaine et si c’est trop norminatif je ne digère pas.</p>
<p>À nos enfants nous avons appris aussi à communiquer et aussi à comprendre les relations humaines. On ne leur dit plus comme j’ai entendu : Lucie ne veut plus te parler ? Ça prouve que c’est une bécasse, oublie là !<br />
Variante : elle doit être jalouse de toi !<br />
Réponses qui n’aident absolument pas l’enfant.<br />
On essaye de comprendre et d’expliquer. Pas toujours avec bonheur bien sûr. Nous ne sommes pas tous des professionnels de la communication.<br />
<br />
Mais toutes ces phrases là, toutes ces phrases qui vont sans dire, j’ai presque envie de les remercier !</p>
<p> </p>Communicationurn:md5:8b5c61aa918b250f739ee12a9292870e2021-09-22T12:56:00+02:002021-09-23T08:13:00+02:00LouisianneÇa m'interpellecommunicationsociététéléphone <p>À une époque, je m’étonnais de voir des gens marcher dans la rue en parlant dans une petite boîte noire.</p>
<p>Puis il y a eu l’époque ” écouteurs ” le plus souvent cachés, donc les gens parlaient tout seuls dans la rue.<br />
Je me souviens de ma grand-mère qui disait d’un voisin : il n’est pas bien dans sa tête, il parle tout seul dans la rue !</p>
<p>Aujourd’hui la mode est de tenir son portable à plat devant la bouche, à hauteur du menton, comme un plateau (ils pourraient d’ailleurs faire fonction de plateau vu leur taille).<br />
Puis parfois le plateau est plus bas encore, dans ce cas le haut parleur est activé et vous pouvez entendre les questions et les réponses.</p>
<p><img alt="" class="media" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_19/plateau2.JPG" style="margin: 0 auto; display: table;" /></p>
<p>Il y a ceux qui téléphonent en voiture avec le BlouTousse. Ma voisine est de celles là, quand elle se gare au parking de l’immeuble, elle continue sa conversation et la voix de sa mère, une dame âgée, résonne dans le parking.</p>
<p>Parfois c’est au feu rouge, qu’une voiture devient un haut parleur, vous entendez plus l’interlocuteur (les hauts parleur sont dans les portières) que l’habitant du véhicule.</p>
<p><img alt="" class="media" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_19/telephone0.JPG" style="margin: 0 auto; display: table;" /></p>
<p style="text-align: center;"><strong>Le monde est fou ma pauvre Lucette ! </strong></p>
<p><img alt="" class="media" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_19/plateau.JPG" style="margin: 0 auto; display: table;" /></p>
<p>Je dois être ringarde. Si je téléphone en dehors des endroits confortables et discrets (chez moi, au bureau voire dans la voiture à l’arrêt) c’est que je n’ai pas le choix.<br />
Donc urgence ! Et encore ” je suis dans la rue, dans le train je te rapelle dès que je suis chez moi “<br />
Si, si on peut le dire, ce n’est pas interdit !</p>
<p>Non seulement mes conversations ne regardent personne, mais je n’ai pas envie de déranger.</p>
<p>La petite boîte noire est un progrès, c’est indispensable. Mais point trop n’en faut !</p>
<p><img alt="" class="media" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_19/telephone1.JPG" style="margin: 0 auto; display: table;" /></p>Ennui et ennuiurn:md5:2fb86a68606c4a1fc30adf2ae463fd3b2020-02-19T19:30:00+01:002020-02-20T08:38:57+01:00LouisianneÇa m'interpellecommunicationsociété <p><span style="color:#8e44ad;">Un mot n’est pas politiquement correct, c’est l’ennui.</span></p>
<p><span style="color:#8e44ad;">Pourtant il y a ennui et ennui, ce n’est pas la même chose !</span></p>
<p><span style="color:#8e44ad;">Vous pouvez dire que vous vous êtes ennuyés dans un dîner : les gens étaient barbants ou les conversations ennuyeuses.</span></p>
<p><span style="color:#8e44ad;">Vous pouvez dire que vous vous êtes ennuyés au cinéma… le film était soporofique.</span></p>
<p><span style="color:#8e44ad;">Vous pouvez dire que vous vous êtes ennuyés dans une réunion au travail… bizarre ça m’arrive tout le temps</span></p>
<p><span style="color:#8e44ad;">À l’école, au catéchsime… mais ça date</span></p>
<p><span style="color:#8e44ad;">Vous pouvez même dire que vous vous êtes ennuyés en vacances… ça arrive une destination mal choisie, un club tout en un qui n’a pas tout prévu…</span></p>
<p><img alt="" class="media" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_18/ennui1.JPG" style="margin: 0 auto; display: table;" /></p>
<p>Mais dire que vous vous ennuyez tout court… Comme ça… Sans raison ! Ah ça non, vous n’y pensez pas !</p>
<p>Là ce n’est pas politiquement correct.<br />
J’entends déjà les phrases :<br />
- Comment on peut s’ennuyer ? On trouve toujours quelque chose à faire ! Tu t’ennuie chez toi ? Comment ça tu t’ennuie le week-end ?<br />
J’avais un ami qui était un grand spécialiste de ces phrases toute faites.</p>
<p>J’ai lu quelque part qu’il ne faut pas s’inquiéter si nos enfants en bas âge s’ennuient !<br />
Cela fait partie de leur construction, c’est normal de s’ennuyer…</p>
<p>Mon neveu Luigi s’amuse à dire à Ciri : ” je m’ennuie ” pour voir les différentes réponses qu’il aura. Ciri lui répond : ” l’ennui est la maladie des gens trop heureux ! “<br />
Rien d’étonnant, Ciri est américain, donc moralisateur. Si il était plus futé il lui dirait : essaye ce nouveau jeu dans l’appli truc machin.</p>
<p><img alt="" class="media" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_18/ennui0.JPG" style="margin: 0 auto; display: table;" /></p>
<p>Il y a des gens qui se vantent de ne jamais s’ennuyer, voire de ne jamais s’être ennuyés de leur vie. J’aimerais bien être un petite souris pour voir ça de plus près.<br />
Vu mon grand âge, je cotoye de plus en plus de personnes qui sont en retraite depuis peu ou qui envisagent de prendre leur retraite.<br />
Ils veulent vous montrer qu’ils ne sont pas atteint :<br />
- C’est sûr je ne m’ennuierai pas !<br />
- Je ne m’ennuie jamais !<br />
Si c’est vrai et tant mieux pour eux.<br />
D’autres disent les choses autrement : ” ce qui est dommage c’est que je ne vois pas grand monde “.</p>
<p>Je n’ai aucune honte à avouer qu’il m’arrive de m’ennuyer. Je n’ai aucune honte à dire qu’il m’arrive de m’ennuyer le samedi (non pas le dimanche) même si je suis contente d’être en week-end.</p>
<p>Enfant ou jeune fille, je n’ai jamais eu honte de m’ennuyer parfois. J’ai une imagination débordante, j’ai toujours trouvé des idées de jeux, et j’ai bein souvent occupé mon frère et mes sœurs avec mes idées ou mes histoires. Mais il m’est arrivé de m’ennuyer.</p>
<p>Ce n’est pas une tare de s’ennuyer. On peut s’ennuyer pour diverses raisons. Parce qu’on a envie d’autre chose. Parce que le temps est lent. Parce qu’on s’est lassé d’une activité. Parce qu’on a envie de rien. Parce qu’on a pas d’argent pour sortir. Parce qu’on a pas d’amis. Parce qu’on ne voit pas assez ses enfants. Parce qu’on est âgé et trop seul. <br />
<br />
J’ai toujours trouvé un peu rapide de juger ceux qui disent qu’ils s’ennuient.</p>
<p>Il m’arrive de m’ennuyer à la Sauvageonne qui est pourtant un lieu que j’adore. Parce que ça fait plusieurs jours qu’il ne se passe rien. Parce qu’il faudrait prendre la voiture pour aller à Petite Ville du Sud et qu’il faut trop chaud. Parce que j’ai fini mon livre et que je n’aime pas regarder des films alors que je suis en pleine nature.</p>
<p>Mes filles disent souvent que je ne supporte pas l’ennui, que je veux bien n’importe qui mais pas l’ennui. En vacances elles trouvent toujours une idée si elles voient que je m’ennuie, elles sont adorables. Ce n’est pas toujours une idée qui me convient quand Artémis me dit ” je vais manger chez ma copine Alexandra, tu n’as qu’à venir je vais appeler pour lui dire que tu viens ! “<br />
- Mais non, restez entre jeunes, je ne veux pas vous embêter !<br />
- Mais si ! Tu t’ennuies !<br />
Jérémy m’emmène en 4X4 dans les collines voir des endroits que je n’ai jamais vus.</p>
<p>Je m’égare, si mes écrits m’emmènent dans le Sud, là c’est sûr que je m’égare.</p>
<p>Peut-être que je m’ennuierai à la retraite. Bien sûr je ferai tout pour ne pas m’ennuyer, mais je sais très bien que ce sera un changement. On dort beaucoup il parait au début. Mais après toutes ces années à entendre le réveil sonner, certes je serai ravie de ne plus travailler, mais je sais que cela sera un grand bouleversement. Et je n’exclus pas l’ennui.</p>
<p>D’ailleurs mon Ministère propose des stages pour bien préparer sa retraite !</p>
<p><img alt="" class="media" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_18/ennui2.JPG" style="margin: 0 auto; display: table;" /></p>Ouate Zappurn:md5:adcb4976d2a7e6d463d9324930d46c382020-02-03T00:00:00+01:002021-04-04T08:34:48+02:00LouisianneCoup de gueulecommunicationsociété <p><img alt="" class="media" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_18/ouatezapp.JPG" style="margin: 0 auto; display: table;" /></p>
<p>J’ai déjà parlé plusieurs fois de certaines applis et de réseaux sociaux que je trouve envahissants ou inutiles. Par exemple Snappechatte, même si je l’ai, je le trouve plutôt réservé aux ados qui ont envie de partager à l’arrache une photo qui va disparaître aussi sec. </p>
<p>Au contraire je trouve que l’on pourrait en utliser d’autres qui font la même chose et qui sont délaissées parce que les gens préfèrent tout ce qui est nouveau. </p>
<p>J’ai toujours vanté les mérites de Skip surtout après la disparation de MSN. D’ailleurs je le trouvais mieux du vivant de MSN pour se parler via Webcam, il est beaucoup plus stable. </p>
<p>Ouate Zapp, j’étais plutôt réticente au début. Une appli qui me demande mon numéro de téléphone, méfiance ! Si c’est pour recevoir des SMS de pub 15 fois par jour, non merci ! <br />
Puis j’ai compris l’utilité quand les parents d’ados qui partaient à l’étranger m’en ont parlé : Ouate Zapp passe par internet, il remplace les SMS qui reviennent chers à l’étranger. Bien sûr on peut chatter avec Skip, mais je vous l’ai dit les gens aiment la nouveauté ! Ainsi les parents utlisent Skip pour parler en webcam avec leur rejetons et Ouate Zapp pour écrire. </p>
<p>Et puis il y a aussi les conversations de groupe Ouate Zapp, FB le faisait déjà et pour ma part je trouve FB moins intrusif. Les SMS de groupe existent aussi. C’est sans doute à cause de la sonnerie que je trouve Ouate Zapp insupportable, il va falloir que je la change ! </p>
<p>Quand je suis partie à New York, j’ai fait un groupe ” Frère sœurs ” pour ma fratrie, non pas pour envoyer 50 photos par jour, mais pour pouvoir communiquer en cas d’urgence, même si je sais que mes filles avec qui je communique non stop, sauront faire le relais si besoin. Mal m’en a pris, ce groupe est devenu très envahissant ! <br />
Ils se sont tous mis à envoyer des photos, passe encore quand il n’y en a qu’une, mais l’ennui c’est qu’il y aura 4 ou 5 réponses ensuite. Bip… Bip… Bip… </p>
<p>Pourquoi Ouate Zapp ? Je suppose que c’est parce que tout le monde a un numéro de téléphone. Dans ma tribu, deux personnes (adultes) ne sont pas sur FB. Et puis il y a ceux qui n’ont ni messenger, ni FB sur leur téléphone, soit parce qu’ils ont envie d’être tranquilles, soit parce que comme mes filles ils n’ont pas pris des forfaits téléphoniques avec internet ou alors ils sont limités en giga. Je précise que mes filles et moi nous avons gardé notre groupe commun FB et notre conversation à trois sur messenger, parce qu’il n’y a rien d’urgent, en cas d’urgence, nous savons téléphoner… Ben oui ! </p>
<p>Un exemple : Camomille nous invite pour l’anniversaire d’un de ses enfants.<br />
<strong> Avant : </strong>un SMS groupé : Anniversaire de Timothée dimanche : qui vient ? <br />
Je réponds, et chacun répond mais pas à tous (d’ailleurs la plupart ne savent pas répondre à tous). Ils répondent à Camomille. <br />
<strong>Après :</strong> le même message version Ouate Zapp : Je reçois un message toute les trois minutes : <em>Ok pour nous avec Manivelle, pas sûr pour Coralie, je te redis. Nous on sera 3… etc. Bip… Bip… Bip…</em><br />
Sauf que ça n’intéresse que ceux qui invitent ! Et que j’ai droit à tous les détails ! Et je ne parle pas de ceux qui répondent à minuit ! Bien sûr je pourrais mettre en silencieux, mais je me connais, je ne regarderai jamais Ouate Zapp si je mettais en silencieux. <br />
Le pire c’est quand il y a des ” votes ” entre guillemets. Vous pensez qu’on devrait faire ça ou ça ? <br />
En général je réponds une fois, ou pas du tout et je laisse courir. Cela va durer trois jours. Celui qui n’a rien compris et répond trois jours après la bataille ” rouge pour moi ” sans lire les message précédents, tout le monde a voté pour blanc ! </p>
<p>Pour ma part je n’ai pas de groupe, juste celui là (ma fratrie) ou ceux que l’on m’impose parfois et que je quitte très vite. Amusant de voir ” Machin a quitté le groupe, Truc a quitté le groupe ” oui car on ne vous demande pas votre avis. Sans compter que tous les gens du groupe voient les numéros de téléphone des inconnus, et les inconnus voient le votre ! Indiscret ! </p>
<p>Camomille est un cas. Si elle va au restaurant avec son mari et dort dans un bel hôtel, tout le monde a droit à la photo de son assiette et de la chambre d’hôtel. Elle les publie sur FB, elle les envoie dans le groupe ” Frère sœurs “ de Ouate Zapp, elle a aussi un groupe avec ses enfants, et un autre groupe avec enfants et leur amoureuses et elle doit avoir aussi cinquante groupes copines. Copines de boulot, de tennis, de truc et de machin ! L’horreur ! </p>
<p>Résultat quand je reçois une notification, je me dis ” encore ! Mais qu’est-ce qu’ils ont ces excités ? “<br />
Si c’est ça la communication ce n’est plus un plaisir, mais une corvée ! </p>
<p>Côté atelier théâtre, dommage, me voilà envahie aussi ! </p>
<p>L’an dernier avec l’ancien prof c’était simple, un adresse groupée pour les méls communs, le prof nous envoyait textes et infos et nous pouvions aussi tous nous écrire. En cas d’urgence bien sûr SMS : exemple le prof ne pouvait pas venir, et idem nous prévenions par SMS le prof en cas d’absence imprévue. </p>
<p>Cette année dans mon nouveau groupe de théâtre la moyenne d’âge est très élevée. La plus âgée a 83 ans, les autres plus de 70 ans. Reste 4 jeunes trois femmes dans la trentecinquaine et moi ! Hihi ! <br />
Début d’année : classique, le prof nous dit qu’il va nous écrire par mél, il nous donne son numéro pour le prévenir en cas d’absence. Mais deux mamies veulent absolument un groupe Ouate Zapp car la prof de l’an dernier en avait fait un. En effet la plupart des élèves étaient déjà là l’an dernier (mais pas les jeunes). Quand je leur demande pourquoi elles ne le font pas elles-mêmes, elles me disent ” non car c’est Catherine (l’ancienne prof) qui l’avait fait “ Je leur dit que ce n’est pas difficile d’en refaire un nouveau, pourquoi demander à l’ancienne prof qui n’aurait rien à y faire ? </p>
<p>Je me garde bien de me propser de le faire, vu que je n’en vois pas l’intérêt. Mais finalement au bout d’un moment le groupe est créé ou repris je ne sais pas. <br />
Et c’est là que les ennuis commencent ! </p>
<p>Les excités n’arrêtent pas ! Pour un oui ou pour un non nous avons des messages ! Un jour le prof m’a demandé de filmer car son téléphone ne marchait pas, j’ai envoyé les films au groupe, j’ai eu des mercis et commentaires pendant 2 jours ! <br />
Idem que dans les autres groupes des pseudos ” votes ” que pensez-vous de ça ? Je fais la morte et j’attends que ça se passe. à noter que quand c’est important, quand le prof dit ” n’oubliez pas lundi d’apporter tel objet ” le message est noyé dans la masse et la moitié ont oublié d’apporter l’objet en question !</p>
<p>Vendredi une élève Jeannette qui avait pourtant envoyé intelligemment un mél pour faire la pub d’une pièce de théâtre dans notre ville, demande qui est partant pour l’accompagner. Une seule répond oui je viens avec toi. Pour les autres c’est une vrai cacophonie. L’ancienne prof qui n’a rien à faire là, envoie trois points d’interrogation ! J’adore ce genre de message ! Déranger les gens pour envoyer des points d’interrogation !!!<br />
Les autres ne savent pas de quoi on parle, Jeannette leur dit : vous ne lisez pas vos méls ? Et c’est reparti : où ? quand ? Ah bon ! <br />
Mais où est donc Or ni Car ?</p>
<p>Vers 21 h quelqu’un répond, je ne vois pas l’intérêt c’est trop tard pour la pièce ! J’en ai ma claque, je mets ” notifications silencieuses pendant 8 heures “<br />
Ce que je fais souvent avec ma tribu quand je veux être tranquille. C’est plus fort que moi, quand j’ai un message de ma tribu surtout le soir ou la nuit, je pense toujous que c’est important ou grave !<br />
Mais à 6 h 30 je suis réveillée par un message du prof qui dit qu’il n’a pas reçu le mél ! </p>
<p>MAIS ON S’EN FOUT ! </p>
<p>Je les appelle les excités les utilisateurs de Ouate Zapp qui ont toujours quelque chose à dire. Je regrette les forums au moins vous regardiez quand vous aviez envie ! En ce moment je suis aussi harcelée par une cagnotte d’anniversaire. Vote entre ceux qui veulent une cagnotte en ligne, ceux qui trouvent plus pratique de se voir pour donner les sous, et j’en oublie. </p>
<p>J’ai d’ailleurs noté que comme partout ce genre de discussion s’essoufle sans que rien n’ait été décidé !<br />
Bien souvent celui qui a lancé le groupe doit relancer tout le monde la veille : <br />
- Bon finalement qui vient ? Finalement qui fait le cadeau ? Qui a payé dans la cagnotte ?</p>
<p>On dirait que les gens ont un nouveau jouet quand ils ont une conversation groupée ! </p>
<p>En vrac ceux qui se mélangent les pinceaux et ne savent plus qu’un téléphone sert à téléphoner ou envoyer des SMS  : Camomille qui appelle avec Ouate Zapp, Fred qui appelle avec FB sauf qu’au bureau ça marche avec le haut parleur ! <br />
Gwenaël qui m’envoie un message sur FB : ” je suis garé tu es où ? ” sauf que je l’ai dit pour moi FB est moins intrusif, je le regarde si j’en ai envie, le plus souvent sur mon PC. Alors je n’arrête pas de répéter à Gwenaël : quand je suis sortie de chez moi, appelle moi ou envoie un SMS ! Je ne suis pas sur FB quand je suis dans ma voiture ou dans la rue ! <br />
<br />
Moi ça me paraît logique, et heureusement pour mes filles aussi ça se passe comme ça ! <br />
Il y a aussi les hyper connectés qui lance un événement sur FB, une sortie sur Sorsdetontrou, font un groupe FB, un groupe Ouate Zapp, et ne savent plus où ils en sont et qui a répondu à l’invitation ! </p>
<p>Je n’ai rien contre la nouveauté et je suis même considérée par une geek par certains (on est toujours le geek de quelqu’un) mais pas au point d’abandonner ce qui reste stable et réellement utile. Et puis il y a l’urgent et ce qui peut attendre ! <br />
Pour moi il y a des moyens de communication qui restent réservés ” au calme ” sur le PC, à la maison , quand on a le temps de consulter. </p>
<p>Bip… Bip… Bip…</p>
<p><img alt="" class="media" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_18/.bip_bip_m.jpg" style="margin: 0 auto; display: table;" /></p>
<p> </p>Ma chère épouseurn:md5:68ccfde6c88719dd248e8b7be77992e62019-02-19T00:00:00+01:002019-02-19T00:00:00+01:00LouisiannePsycho drôlecommunicationcoupledispute <p><strong>Réedition du 14 avril 2012</strong></p>
<p>***********</p>
<p><img alt="200404553-001" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_2/.dame_m.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="200404553-001" /><br />
<br />
Le temps a passé ma chère épouse ! Nous ne sommes plus tous jeunes !<br />
<br />
J’ai 75 ans et mon corps me dit tous les jours que je diminue !<br />
<br />
Assieds toi et bois un thé avec moi ! Dans une semaine nous fêterons nos 50 ans de mariage ! Comme le temps passe !<br />
<br />
Maintenant pourtant nous nous sentons un peu seuls après une vie bien remplie ! Ton fils (enfin le nôtre pardon) est un raté alcoolique qui vivote avec des petits boulots. Il ne trouvera plus de femme. Jeune, sa belle gueule pouvait encore attirer la gent féminine, mais à 45 ans, couperosé et édenté, il faudrait avoir faim ! Mais bon, on ne le changera pas, trop tard. C’est notre fils même si il ne veut plus nous voir, car le tu le prends de haut.<br />
<br />
Ta fille est une grenouille de bénitier, mariée à un bêta et qui se laisse mener par le bout du nez… ou par autre chose, mais j’ai de sérieux doute quant à l’appétit charnel de ta fille… enfin la nôtre pardon !<br />
Elle règne en vraie mégère sur ses trois gamins, les pauvres ! Mais bon, tu es fâchée avec elle aussi !<br />
<br />
L’essentiel c’est nous, n’est-ce pas ? Nous avons eu de bons moments ! Bois ton thé, il refroidit, ma chère épouse, je sais comme tu l’aimes, j’ai mis une rondelle de citron. Voilà ! Encore un peu ? La théière est encore chaude.<br />
<br />
Je disais quoi ? Ah oui ! Nous avons eu de bons moments. Tu te souviens quand tu étais enceinte du petit ? Nous sommes allés en Suisse où mon frère avait un chalet au bord d’un lac. Nous faisions du bateau. Hélas on n’a jamais pu y retourner. Tu t’es fâchée avec sa femme pour une sombre histoire d’oignons dans la salade. Une femme charmante et gaie au demeurant. Enfin passons…<br />
<br />
Quand nous avons emménagé ici, tu t’en souviens ? Le petit allait à l’école avec un certain Gilles. Ses parents nous invitaient souvent. Et puis tu n’as plus voulu les voir car ils n’étaient pas baptisés. Dommage ! On a même du changer le petit d’école, tu ne voulais pas qu’il parle à n’importe qui.<br />
<br />
Au début les amis des enfants venaient à la maison. Et puis ils ne sont plus revenus. Tu étais toujours sur leur dos. Tu leur interdisais la télé, les petits beurres, les jeux de société. Et tu critiquais leurs parents et les voisins… Enfin passons…<br />
<br />
Les enfants ont grandi, le temps a passé. Nous n’avions plus beaucoup d’amis à part tes sœurs et encore, pas toutes. Ta sœur Edna a cessé de nous voir parce que tu as fait un scandale à son mariage en disant que la bague de ta mère te revenait de droit. Ta mère non plus d’ailleurs ne t’a plus parlé à partir de ce moment, elle n’a pas apprécié qu’on se partage ses bijoux alors qu’elle n’était pas morte. Passons… Nous sommes bien vieux, ça ne compte plus.<br />
<br />
Finis ton thé ! Une troisième tasse ? Non moi ça va, j’ai un pavé sur l’estomac. Sûrement le hachis de ce midi que je ne digère pas.<br />
<br />
Dans une semaine c’est notre anniversaire de mariage, il faut fêter ça ! Avec qui d’ailleurs ? Quand la petite s’est mariée, tu te souviens ? Elle nous a présenté sa belle famille. Des gens charmants ! Très ” famille ” avec une tripotée d’enfants qui couraient partout, cousins, cousines, sœurs, frères. Mais tu as pris en grippe la sœur de l’époux de ta fille. Tu t’es mal comportée au baptême de ton premier petit fils, tu ne voulais pas que la belle sœur soit sur la photo.<br />
<br />
Passons… J’ai 75 ans mais je suis encore en forme ! Je vais à la pêche tout à l’heure. Je sais, tu n’aimes pas mes nouveaux amis, tu préfères que je fasse des mots croisés. Je les rejoins à 17 h, mais tout le monde dira que je les ai rejoints à 15 h.<br />
Pourquoi tu dis ?<br />
<br />
J’ai empoisonné ton thé ! Rassure toi, tu ne souffriras pas ! Un petit arrêt cardiaque ! Indétectable, je me suis renseigné tu penses bien, l’un de mes amis est médecin retraité. Le thé ? Marie-Thérèse, la voisine qui fait le ménage de temps en temps, passera à 18 h pour dire bonjour, elle lavera la théière et la tasse, préparera un deuxième thé, un vrai celui là, qu’elle boira en papotant avec toi… enfin avec ton cadavre…<br />
Puis tu t’écrouleras et elle appellera les secours.<br />
<br />
Vois-tu je n’ai aucune envie de fêter 50 ans de malheur avec toi ! Mais j’ai très envie de profiter encore un peu de la vie ! Ne t’agite pas ! Il est trop tard. Et je n’ai pas envie d’assister à un mauvais film ! J’ai caché le téléphone sans fil, ne te fatigue pas ! Marie-Thérèse saura où le trouver.<br />
<br />
Rendez-vous en enfer !</p>Le petit cinémaurn:md5:72c2ffc41a46e3b9edd44934900318af2019-02-16T00:00:00+01:002019-02-17T10:53:35+01:00LouisiannePsycho drôlecommunicationquotidien <p><strong>Réédition du 05 mars 2013</strong></p>
<p>*************</p>
<p><img alt="128133633" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_3/.ticket_m.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="128133633" /></p>
<p style="text-align: justify;">Il y a très longtemps alors qu’il y avait peu de chaînes TV, il y avait une mini série humoristique qui n’a pas duré. Un peu le style Scènes de ménage, mais pas vraiment.</p>
<p style="text-align: justify;">Un narrateur parlait de choses de la vie courante, et c’était mis en scène par des acteurs. Exemple :</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les cauchemars </strong>les plus courants : vous allez au bureau tout nu, vous tombez d’une falaise, vous perdez vos dents.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les photos :</strong> vous êtes invités et on vous montre des photos dont vous n’avez que faire avec force commentaires et quand vous croyez reconnaître le mari de la tante de la mère de la belle sœur, on tourne la page de l’album ! </p>
<p style="text-align: justify;">Bref, tout ce préambule pour parler d’un épisode de cette mini série qui s’intitulait :</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le petit cinéma </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le narrateur commençait par “on se fait tous notre petit cinéma”<br />
Deux exemples, un que j’ai oublié, mais avec l’autre vous comprendrez tout de suite :</p>
<p style="text-align: justify;">Le Zéro (ou le héros) reçoit une convocation chez le proviseur du collège de son fils. Dans sa tête commence donc son petit cinéma : on le voit face au proviseur dire ce qu’il pense des profs et de leur méthode, de l’éducation lamentable qu’on offre aux élèves, de la qualité médiocre des cours de maths. Le Zéro est en pleine forme, le pauvre proviseur se ratatine derrière son bureau.</p>
<p style="text-align: justify;">La vraie vie : le proviseur ne laisse pas le Zéro en placer une : devant les résultats catastrophiques de votre fils en maths, et en tenant compte du fait que vous êtes responsable et tenu de l’aider, je vous invite à participer aux cours du soir réservé aux parents, voici la feuille, au revoir et merci !</p>
<p style="text-align: justify;">Le pauvre Zéro se ratatine sur sa chaise.</p>
<p style="text-align: justify;">Vous voyez donc ce qu’est le petit cinéma !</p>
<p style="text-align: justify;">C’est humain de se faire son petit cinéma, mais là où ça devient gênant, c’est quand la personne en face de vous fait son cinéma tout haut !<br />
Elle ne le fait pas avant, comme dans la série, mais après ! Elle vous raconte une histoire totalement déformée par un miroir truqué !</p>
<p style="text-align: justify;">Il y avait d’ailleurs un film où le Zéro romancier transformait chaque scène de sa triste vie, pour faire de lui le héros qui ne se laisse pas marcher sur les pieds !</p>
<p style="text-align: justify;">Bien entendu je pense à Martine ! Ma sœur Servane et moi rions beaucoup d’autant qu’elle est persuadée d’être cette personne qui dit toujours ce qu’elle pense ! Et je lui ai dit ça, et je lui ai ajouté ça, non mais je ne me laisse pas faire moi !</p>
<p style="text-align: justify;">Le plus incroyable, c’est que ça ne la gêne pas si il y a eu des témoins à la scène !</p>
<p style="text-align: justify;">Un exemple ? Je sens que vous en mourrez d’envie !<br />
Exemple bucolique en plus !</p>
<p style="text-align: justify;">Le chemin de terre qui mène jusqu’à la Sauvageonne, après la Sauvageonne devient trop étroit pour y circuler en voiture. Mais on peut y aller à pied, à cheval. Il rejoint un chemin de randonnée, mais souvent les randonneurs se trompent et passent devant chez nous. Pas de soucis, nous avons l’habitude et ne sortons jamais le fusil, nous leur indiquons le vrai chemin quand ils sont perdus, la plupart sont gentils et polis. Les nhollandais savent dire bonjour avec un accent à couper au couteau !</p>
<p style="text-align: justify;">Voilà qu’un jour des nhollandais arrivent en voiture et se garent devant la Sauvageonne. Comme je l’ai dit, si on vient en voiture, c’est qu’on vient nous voir, ou qu’on se perd, car on ne peut pas aller plus loin. Forcément un des nombreux occupant de la Sauvageonne va s’avancer pour dire bonjour, ou aider un pauvre péquin qui s’est trompé de route.</p>
<p style="text-align: justify;">Deux dames d’âge mûr, sortent de la voiture (elles avaient probablement la flemme de monter la côte) et se dirigent vers le sentier piétonnier, le chauffeur fait rapidement demi tour. Ni bonjour, ni merde !<br />
Servane, Martine et moi avons assisté à la scène du perron, sans dire un mot. D’ailleurs le chauffeur ne devait pas être fier pour partir aussi vite !<br />
J’imagine que nous devons dire quel culot, super poli et tout et tout, et l’histoire devrait s’arrêter là !</p>
<p style="text-align: justify;">Sauf que quelque jours plus tard, Martine trouvant un interlocuteur extérieur à la tribu, relate l’histoire à sa façon : je vous jure, je les ai traité de tous les noms !</p>
<p style="text-align: justify;">Ce qui nous fait bien rire !</p>
<p style="text-align: justify;">Variante dans le petit cinéma : quelqu’un a dit tout haut ce que j’aurais bien aimé dire moi !</p>
<p style="text-align: justify;">Le plus souvent c’est une des filles de Martine. Encore un exemple bucolique. Le maire du village est le roi de l’entourloupe. Si on le laissait faire, il changerait les frontières de place, agrandirait un champ par ci, pour en allonger un autre par là, prendrait un bout de terre à Paul pour le donner à Jules qui vote pour lui !</p>
<p style="text-align: justify;">Comme nous sommes des parisiens (une race à abattre) et qu’en plus il nous soupçonne de ne même pas savoir où s’arrêtent nos terres, d’ailleurs qu’est ce qu’on bien en faire vu qu’on ne cultive rien ? Il tentait régulièrement de marcher sur nos plates bandes.</p>
<p style="text-align: justify;">Bref voilà qu’un jour je me rends à la mairie avec Martine pour expliquer calmement à M. le maire que le petit bois est à nous et que ce n’est pas près de changer !</p>
<p style="text-align: justify;">L’entretien se passe sans trop de problèmes, Martine ne dit rien et je dis tout. Le maire a bien compris qu’il ne faut pas nous prendre pour des billes. Depuis ce jour il n’ose plus nous embêter.</p>
<p style="text-align: justify;">Le nombre de fois où j’ai entendu Martine raconter cette histoire ! Je lui ai dit ci et ça, j’ai dit aussi ça ! Je n’en reviens pas !</p>
<p style="text-align: justify;">Le pire est qu’elle en est persuadée ! </p>
<p style="text-align: justify;">Martine a tout de même beaucoup de chance : c’est que ses filles la laissent dire !<br />
Il serait facile de la ridiculiser : ne raconte pas d’histoires, j’étais là quand les nhollandais sont venus et personne n’a eu le temps de dire quoi que ce soit !</p>
<p style="text-align: justify;">- Enfin qu’est ce que tu racontes ! C’est moi qui ai parlé au maire !</p>
<p style="text-align: justify;">Ah ce petit cinéma !</p>
<p style="text-align: justify;">Vous voulez un scoop ? J’ai constaté chez certains blogueurs ou blogueuses, le même symptôme ! Pour les avoir rencontrés en vrai, je me suis aperçue qu’ils transforment leur vie consciemment ou non par écrit ! Le blog comme exutoire !</p>
<p style="text-align: justify;">En lisant un blog, vous croyez avoir à faire à une rebelle ou à un homme qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, limite vous vous dites : Ouah pas facile ce monsieur ! Ça ne doit pas être drôle tous les jours pour ses proches !</p>
<p style="text-align: justify;">Et quand vous connaissez la personne, au bout d’un certain temps, vous vous dites : ça ne colle pas ! J’ai du mal à l’imaginer haussant le ton, j’ai du mal à l’imaginer tout bêtement dire ce qu’il pense !</p>
<p style="text-align: justify;">Le blogueur (ou la blogueuse je ne suis pas sexiste) raconte en fait sa vie déformée par un miroir truqué.</p>
<p style="text-align: justify;">Et peut-être même que comme Martine qu’il est persuadé d’être cette personne !</p>Le bonjour d'Alfredurn:md5:d654e2336c1426bfd05d2976d32cca4f2018-10-25T16:00:00+02:002018-12-17T13:16:07+01:00LouisianneFous rires et sourirescommunicationrelationsociété <p><img alt="" class="media" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_15/.bonjour_m.jpg" style="margin: 0 auto; display: table;" /></p>
<p><span style="color:#8e44ad;">Si il y a bien une chose qu’il ne faut jamais me dire c’est ” Passe le bonjour à Marcel “.<br />
Non il ne faut pas me le dire, car jamais je ne le ferai !</span></p>
<p><span style="color:#8e44ad;">Je ne vois pas l’intérêt de dire ” T’as l’bonjour d’Alfred “.<br />
Si Alfred a envie de dire bonjour à Marcel, qu’il le fasse lui même, et puis le risque c’est que Marcel me réponde : passe lui aussi le bonjour, et on n’en sort plus comme dans le sketche de Norman !</span></p>
<p><span style="color:#8e44ad;"><em>Le bonjour d’Alfred</em> c’est un souvenir qui revient de loin. Je crois que c’était un dessin animé, ou un feuilleton pour enfants, ou une blague…</span></p>
<p><span style="color:#8e44ad;">Un peu comme ” t’as des nouvelles de Paul “, si tu voulais vraiment des nouvelles de Paul, tu lui passerais un coup de fil.<br />
Je n’aime pas jouer les intermédiaires.<br />
Je sais, vous allez me dire, c’est sympa quand même d’avoir des nouvelles des gens qu’on ne voit plus !<br />
Je suis d’accord sur ce point : on se donne tous des nouvelles, on entend tous des petites nouvelles de ci, de là : ” Paul a pris sa retraite et il est parti habiter dans le Sud “.<br />
Je suis contente pour lui. Alors de quoi je me plains ? C’est simple, c’est venu tout seul, spontanément dans la conversation. Je ne demande jamais ” tu as des nouvelles d’Alfred (ou de Paul) ” et je n’aime pas qu’on m’en demande. </span></p>
<p>Je m’égare, ce n’était qu’un long préambule. Je vais de ce pas vous raconter comment une ancienne du cours de théâtre dont je n’ai plus <em>de nouvelles </em>et tant mieux, m’a prodigieusement agacée avec un seul mél !</p>
<p><img alt="" class="media" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_15/.nulmsg_m.jpg" style="margin: 0 auto; display: table;" /></p>
<p>Le contexte : Miranda était mon binôme l’an dernier pour le sketche de fin d’année. Il y a quelques personnes qui percutent et avec qui je m’entends bien au théâtre, celles qu’on a pas envie de voir partir, Miranda en fait partie. Le prof nous prévient en septembre qu’il a déjà eu des réponses des anciens à savoir qui va continuer les cours cette année. J’ai écrit à Miranda pour lui dire que j’espère qu’elle continue. Elle me répond.</p>
<p>Heureusement que les gens ne voient pas les sous-titres  : nos pensées ! Mais là je vais vous les mettre en vert…</p>
<p><span style="color:#2980b9;">Coucou Louisianne,</span></p>
<p><span style="color:#2980b9;">Merci pour ton message.<br />
En fait, j’ai décidé de faire une pause cette année.</span><br />
<em><span style="color:#27ae60;">Nul ! Les gens qui font une pause ne reviennent jamais ! Je garde en réserve ma troisième année ! N’importe quoi ! (1)</span></em><br />
<span style="color:#2980b9;">Cela me manquera sûrement mais je n’ai pas trop l’énergie et l’envie, en ce moment.</span></p>
<p><span style="color:#2980b9;">Je suis sûre qu’il y aura de super nouveaux et nouvelles !!</span><br />
<em><span style="color:#27ae60;">C’est ça ! Si il y avait des gens super partout, le boulot, la danse, le théâtre, tout serait parfait ! </span></em><br />
<br />
<span style="color:#2980b9;">Je viendrai voir le spectacle à la fin de l’année, c’est sûr !</span><br />
<em><span style="color:#27ae60;">Qu’est-ce que j’en ai à faire ? Tous ceux qui ont arrêté à la fin de la première année ont dit la même chose et ne sont pas venus ! </span></em></p>
<p><span style="color:#2980b9;">Embrasse tout le monde de ma part.</span><br />
<em><span style="color:#27ae60;">Compte là dessus et bois de l’eau !<br />
Je n’ai même pas l’intention de parler de notre échange de mél ! </span></em></p>
<p><span style="color:#2980b9;">Bises</span></p>
<p>Voilà comment une personne peut en un seul mél n’écrire que des phrases qui m’énervent ! C’était mon mini coup de gueule du jour…<br />
<br />
Sinon pas de problèmes, tout va bien. J’ai bien entendu oublié Miranda… comme les autres du groupe qui ne m’ont pas <em>demandé de ses nouvelles… </em></p>
<p>Et je m’amuse toujours autant au cours de théâtre… avec ou sans gens ” super “.</p>
<p> </p>
<p>1<em> - Il s’agit d’un atelier débutant qui dure 3 années scolaires. Au bout de 3 ans, on ne peut plus revenir (on intègre un troupe si on le souhaite). Je suis en 3ième année. Le prof nous a dit que tous ceux qui font ” une pause ” pensant garder leur 3ième année de côté ne reviennent jamais. C’est logique, on passe à autre chose.</em></p>
<p><img alt="" class="media" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_15/.courstheatr_m.jpg" style="margin: 0 auto; display: table;" /></p>Onze ansurn:md5:5400117c8aaae849378406d9b418a5c52018-03-27T11:00:00+02:002018-03-27T10:12:58+02:00LouisianneBlogosphèreblogblogosphèrecommunication <p><strong><em><span style="color:#8e44ad;">Des petites choses</span></em></strong></p>
<p><strong><em><span style="color:#8e44ad;">Petites expressions de famille</span></em></strong></p>
<p><strong><em><span style="color:#8e44ad;">La magie d’Internet</span></em></strong></p>
<p><strong><em><span style="color:#8e44ad;">Je rêve</span></em></strong></p>
<p><strong><em><span style="color:#8e44ad;">Les bals de campagne</span></em></strong></p>
<p><strong><em><span style="color:#8e44ad;">La route est belle</span></em></strong></p>
<p><strong><em><span style="color:#8e44ad;">Le désir</span></em></strong></p>
<p><strong><em><span style="color:#8e44ad;">La morale et moi</span></em></strong></p>
<p><img alt="" class="media" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_11/.anniversaire0_m.jpg" style="margin: 0 auto; display: table;" /></p>
<p>Il y a onze ans.<br />
Il y a des années où j’ai dit des choses, des années où j’ai complètement oublié mon bloganniversaire….<br />
Cette année, je ne savais trop que dire, alors j’ai recopié les titres des tout premiers billets*.<br />
Je les trouve assez représentatifs de la grande rêveuse que je suis ! Juste les titres sans même lire les billets…</p>
<p>Voilà je fais partie des dinosaures blogueurs, et il y a en a d’autres qui durent si, si !<br />
Comme je vous l’ai déjà dit ceux qui sont propriétaires (de leur nom de domaine) ne s’arrêtent pas facilement.</p>
<p>Quand il m’arrive d’aller fouilller dans le grenier, je m’étonne et je souris.<br />
Je m’étonne un peu de mon style qui a évolué, de ma pudeur car il y a eu des choses que j’ai eu vraiment du mal à confesser, j’ai mis du temps.<br />
Bien sûr je ne dis pas tout non plus aujourd’hui, mais c’est par choix pas par timidité.</p>
<p>Et puis je souris en relisant le passé ! Que de chemin parcouru !<br />
J’étais une jeune mère de filles adolescentes, avec beaucoup de questions.<br />
Étais-je une bonne mère ? Est-ce que je faisais ce qu’il fallait ?<br />
Sans compter les questions matérielles : combien de temps allait tenir ma vieille break ? Pourrais-je payer à mes filles des vacances autres qu’à la Sauvageonne…<br />
Et je vous épargne le reste.<br />
Il y a aussi tous ces moment drôles, toutes les bêtises de mes filles à l’imagination débordante, je raconte encore souvent ” l’Attaque du camping “</p>
<p>Le blog c’est tout ça, un peu mon grenier, j’ai plus de plaisir à le relire qu’à relire mon journal. Les raisons sont multiples : une mise en page, des photos, des pseudos. J’écris pour être lue, j’en fais forcément plus que lorsque j’écris pour moi, mais ce n’est pas un effort, pas du tout c’est un plaisir !</p>
<p>Un blog ne serait rien sans les autres, ceux qui me lisent, ceux que je lis.</p>
<p>Je ne peux pas répondre aux questions du futur.<br />
Est-ce que j’arrêterai un jour ? Je ne sais pas.<br />
Mais je peux répondre au présent : j’écris, je ne peux pas vivre sans écrire, partout à la fois.<br />
Je peux aussi répondre au passé :<br />
Est-ce que j’ai eu envie d’arrêter ?<br />
Disons que j’ai eu des moments de fatigue, de manque d’inspiration. Mais ça n’a jamais duré longtemps.<br />
Cependant mes pauses d’été me sont indispensables.</p>
<p>Longue vie aux blogs, aux blogueurs, aux blogueuses, à mes blogamis et à la blogosphère !</p>
<p><img alt="" class="media" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_11/onze.JPG" style="margin: 0 auto; display: table;" /></p>
<p>*<em> Pour ceux qui auraient la curiosité d’aller lire les premiers billets et qui s’étonneraient du peu de commentaires, j’ai déménagé mon blog en 2009 pour acheter mon nom de domaine. Certes dans les débuts je n’avais pas trop de commentaires, mais j’en avais un peu, hélas à moins de les recopier un par un, personne n’a réussi à déménager en emportant les commentaires.</em></p>Ceux qui s'imposenturn:md5:76f0570ceec1c7e91bd980a0c97657652018-01-18T19:20:00+01:002020-01-28T11:40:36+01:00LouisianneAmour, amitié, relationsamitiécommunicationtravail <p><img alt="" class="media" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_13/.collants2_m.jpg" style="margin: 0 auto; display: table;" /></p>
<p><span style="color:#0000cd;">À une période c’était la mode des ” relations publiques ” même si on le disait en anglais. On apprenait à tout le monde à se faire un carnet d’adresses, aussi bien dans le travail que dans la vie privée. Être ” public relations ” ou ne pas être. On apprenait des petites astuces : ” tiens j’ai un ami qui pourrait t’aider “, en glissant la carte de visite de l’ami en question, donnant ainsi l’impression de le connaître très bien, alors que le ” public relation ” n’a fait que lui demander ses coordonnées. </span></p>
<p><span style="color:#0000cd;">J’avoue que cela m’a toujours fait sourire parce que j’ai fréquenté de près des ” publics relations “. Ma sœur Camomille et mon ami d’enfance. Si tant est que j’ai eu envie de devenir comme ça, je n’aurais pas eu besoin de leçons !<br />
Oui ça me fait plutôt sourire ces gens qui ont tellement besoin d’être connus et reconnus. Ces gens ont cinquante noms dans leur carnet d’adresses, mais pas forcément de vrais amis. À peine débarqués dans un village de campagne pour les vacances, ils serrent la main du patron du bistrot et connaissent tous ceux qui valent la peine d’être connus… selon leur critères.</span></p>
<p><span style="color:#0000cd;">Dans le travail c’est bien entendu efficace. Nous avons tous constaté que celui qui travaille sans faire de bruit a moins de chance d’avoir une promotion que celui qui travaille moins mais sait se faire remarquer ! </span></p>
<p><span style="color:#0000cd;">Inutile de dire que c’est aux antipodes de ce que je suis. Je suis trop discrète pour m’imposer, et je fais passer l’être avant le paraître. </span></p>
<p>Mais ce n’est pas le sujet que je voulais aborder. Je pensais aux gens qui s’imposent. Ceux là ne cherchent pas à se faire remarquer ni à avoir un carnet d’adresses. Ils peuvent même avancer masqués.</p>
<p>Je me souviens d’un stage où le formateur avait dit : Lorsque vous arrivez dans un nouveau poste, méfiez du collègue qui vous saute dessus à peine arrivé, c’est probablement le moins bien intégré !</p>
<p>Je l’ai vécu il y a longtemps. Une femme d’un certain âge, très gentille au premier abord. Mais elle passait son temps à raconter tout ce qu’on avait pu lui dire et lui faire, et quand elle commençait à parler, impossible de l’arrêter. J’ai bien vite compris que c’était une personne parano, persuadée que tout le monde surtout les chefs lui en voulait.<br />
Comme je suis une gentille, je ne savais pas comment m’en débarasser. D’autant qu’avec ce genre de personne, dire les choses gentiment et fermement ne sert pas à grand chose. Une personne qui s’impose est aveugle. Elle ne voit pas les signes d’agacement, elle ne voit pas qu’elle parle seule. Elle enrobait le tout de petits gestes gentils en apparence : je t’offre un café, je t’ai apporté des gateaux. Ce qui est spontané entre deux personnes qui s’apprécient devient insupportable quand on a rien demandé. Bien entendu elle n’était pas intégrée, c’était triste et pathétique, mais c’était elle qui avait engendré cela.</p>
<p>Je me souviens d’une copine, appelons la Lucie, qui m’avait raconté une histoire similaire. Une collègue mal intégrée, ayant remarqué que Lucie avait une cafetière dans son bureau lui dit : ” je vais t’acheter du café “. Depuis elle venait tous les matins prendre un café, bref elle s’est imposée ! Difficile de dire ” non tu ne viens pas boire le café que tu m’as acheté “.<br />
Et les phrases du genre : ” mais non pas la peine de m’offrir du café ” ne sont pas entendues.</p>
<p>Au travail, on peut toujours s’en sortir, on prétexte un dossier urgent à finir. Mais quand cela arrive dans la vie !<br />
Je vous ai déjà parlé de Didou. Bien sûr j’étais plus jeune, plus timide et je n’ai certainement pas su mettre les bonnes distances.</p>
<p>Il n’y a rien de pire que quelqu’un qui a décidé de vous choisir comme amie alors que ce n’est pas réciproque ! Une personne que l’on considère comme une simple relation et qui insiste : ça te dirait d’aller au resto ?<br />
C’est triste pour la personne qui s’impose. Triste qu’elle n’ait pas vu l’absence de signes, triste qu’elle ne sache pas que les choses se font naturellement ou ne se font pas.</p>
<p>J’ai toujours trouvé agaçant ces mêmes personnes qui vous disent : ” toi tu es comme moi ” ou ” tu penses comme moi !”<br />
Comment peuvent-elles arriver à une telle conclusion ? Alors que si elles me connaissaient elles verraient que je ne leur ressemble pas du tout !<br />
Sont-elles à ce point incomprises qu’elles croient voir en l’autre l’ami idéal ?</p>
<p>Car ces personnes se comportent ainsi avec tout le monde.</p>
<p>Je me souviens de mes débuts dans les danses latinos. Une femme dans la soixantaine qui venait de se séparer de son mari. Elle voulait à tout prix se faire des amis et fonçait dans le tas. Bavarde invétérée sa réputation la précédait. Lui donner son numéro de téléphone c’était recevoir dix coups de fil par semaine. Parler devant elle d’une soirée c’était prendre un risque : tu peux m’emmener ?</p>
<p>Et si vous faisiez l’erreur de dire oui, à la fin de la soirée elle disait : bon ben on fait ça toutes les semaines OK ?</p>
<p>Plus elle s’imposait plus les gens se braquaient ce qui est normal. Elle ne comprenait même pas les signes évidents. Nous avions un ami commun aussi m’a t elle demandé en amie sur FB. Voyant que je n’acceptais pas elle m’en a parlé. J’ai dit que non je réserve ça aux proches.<br />
Ma réponse ne lui a pas suffi, elle est allée se plaindre de moi à notre ami commun !</p>
<p>Bien sûr on peut avoir pitié. Mais la pitié n’est sûrement pas ce qu’elle souhaitait inspirer.</p>
<p><img alt="" class="media" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_13/.collant_m.jpg" style="margin: 0 auto; display: table;" /></p>