Une grande rêveuse - Mot-clé - adultère<p>Louisianne</p>2024-03-15T11:51:45+01:00Louisianneurn:md5:d337931c96145e79975280b17ba1d6d1DotclearMes états d'âme (fin)urn:md5:c482fe4323171ed429e5b1d17fe8ed162015-04-14T00:00:00+02:002018-01-04T15:21:44+01:00LouisianneÉtat d'âmeadultèreamourcouple <p><img alt="114218137" class="media" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_8/arbre_couple.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="114218137" /></p>
<p>J’ai compris que je ne pouvais pas le perdre. J’ai compris que j’étais très forte pour supporter les hauts et les bas, les périodes de silence, les complications. Pourtant je n’ai rien d’une belle au bois dormant. Plusieurs fois, même si c’est rare, j’ai mis des choses au point. Tristan n’a pas pris la fuite, au contraire il fait tout pour se faire pardonner. Il n’aime pas parler de sentiments, et il est très romantique. Pour les contradictions, il est encore plus doué que moi.</p>
<p>Parfois je me dis que si je l’avais connu plus tôt je n’aurais peut-être pas été en état d’assurer. Il parle beaucoup, j’écoute beaucoup. Il me dit qu’il ne peut dire ça à personne d’autre.</p>
<p>J’ai appris avec le temps à être ma meilleure amie. J’ai appris à gérer mes petits et moyens tracas et à faire appel à d’autres quand je ne sais plus faire autrement.</p>
<p>Mais nos moments sont rares et précieux, alors je ne les gâche pas en racontant ma dernière panne de chaudière. Je partage seulement les vrais gros soucis. Et nous nous écrivons beaucoup ce qui permet de garder du temps pour l’essentiel.</p>
<p>L’essentiel est la peau, notre histoire a commencé par là. C’est aussi notre principal sujet de conversation. Je me suis découverte des facettes cachées que j’ignorais, tout comme lui qui m’a souvent dit qu’il ne se reconnaissait pas.</p>
<p>Déroutant sans doute pour moi. Notre mémoire collective, notre éducation est ainsi ancrée en nous. On nous a fait croire que les hommes peuvent dissocier les deux, le cœur et la peau, que c’est normal. Pour les femmes non, il y a toujours un peu de cœur dans la peau.</p>
<p>Naturellement je n’y ai jamais cru. J’ai eu suffisamment de <em>Samedi soir sur la terre</em> pour le savoir. Mais pour moi ces samedi soir, justement ne duraient pas, un samedi, voire deux, à la rigueur plusieurs mois en se voyant de temps en temps. Mais très vite la lassitude arrivait. Si je n’ai rien à dire à quelqu’un, quelle que soit la situation d’ailleurs, je m’ennuie et je met les voiles.</p>
<p>Après toutes ces années, que dois-je en penser ?<br />
Dois je vraiment penser quelque chose à part : on ne peut pas s’en passer, ni l’un ni l’autre.</p>
<p>Et cette faim permanente, cette jeunesse, cette énergie, c’est tellement bon ” à l’heure où d’autres cœurs s’éteignent ” comme dit la chanson, à l’âge où les gens n’y croient plus.</p>
<p>Mon amant a peur du quotidien, pas moi. Je lui dis que c’est à nous de le faire le quotidien. Qu’avec nos imaginations débordantes, nous ne sommes pas prêts de nous ennuyer.</p>
<p>Je lui dis souvent, je suis là pour le repos du guerrier.</p>
<p>Mon tableau semble idyllique. Il l’est par certains côté. Mais je connais des périodes de larmes, de solitude intense, des moments de souffrance…. qui s’effacent dès qu’il apparait. Je me souviens aussi de mes larmes en lisant le livre d’une Juliette Drouet qui racontait son histoire, quel que soit l’époque, le pays, il y a toujours eu des Juliette.</p>
<p>Et puis parfois je me dis que les rêves que j’avais quand j’étais jeune fille avaient peut-être une part venant de moi, une part d’imposé par la société. J’ai toujours voulu des enfants, mais je me suis souvent dit que la seule alternative que je voyais c’était mari, enfants, maison… même pas le travail, non car ma mère et mes tantes étaient des femmes au foyer. C’était bien peu, et en tout cas pas une perspective d’épanouissement personnel !</p>
<p>Après toutes ces années, je me dis que peut-être que j’y trouve mon compte et lui aussi. Lui se croit libre de toutes entraves, j’ai la sagesse de savoir que c’est faux.</p>
<p>J’ai souvent dit que ” Les vaisseaux du cœur ” est mon livre fétiche. Quand je l’ai fait lire à Athéna, elle a pleuré et m’a dit que c’était l’histoire la plus triste qu’elle ait jamais lue, alors que je la trouve merveilleuse.</p>
<p>Et je pense à Nadya, quand elle m’a parlé de son Léon, je lui ai dit : c’est cette histoire là qui va durer toute la vie. Je ne sais pas si je peux comparer cependant. Je ne suis pas sûre d’avoir la même décontraction des sentiments que Nadya, mais c’est aussi une histoire qui me fait penser au livre.</p>
<p>J’ai aussi écrit beaucoup d’histoires semblables. Je trouve cela poétique, n’en déplaise aux puritains.</p>
<p>Peut-être aurais-je toujours des manques. Mais ma vie est un roman. Je m’en rends compte chaque fois que je la raconte à une nouvelle amitié. Alors il y aura forcément un jour des rebondissements et de l’action.</p>Mes états d'âmeurn:md5:12c524ec741499878aff0f3b6e0bb6a22015-04-13T00:00:00+02:002015-04-13T00:00:00+02:00LouisianneÉtat d'âmeadultèreamourcouple <p><img alt="108224266" class="media" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_8/.arc_en_ciel_m.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="108224266" /></p>
<p>Je suis passée chez Nadya qui raconte de jolies histoires et cela m’a donné envie de revenir aux sentiments, à l’essentiel.</p>
<p>Cela fait longtemps que j’ai envie de parler de Tristan, de ma relation avec lui, mais j’avais cessé de le faire très vite. J’ai même transféré certains billets dans le trou de la serrure, pour finalement les dé-publier.</p>
<p>Pour ce qui est du trou de la serrure, né je le rappelle suite à la découverte de mon blog par des petits c*ons, je n’y écris plus très souvent, et s’il reste trois anciens lecteurs qui en connaissent l’existence, ils ont sûrement perdu la clé. Les blogs n’ont déjà plus la côte, alors les blogs avec clé, n’en parlons pas !</p>
<p>Je ne suis certes pas la seule Juliette Drouet du monde, ni de la blogosphère, mais la façon dont je l’ai rencontré ainsi que certaines anecdotes auraient pu me griller. J’ai d’ailleurs toujours craint plus les ados que les adultes, surtout les non blogueurs, à moins de vouloir vraiment me nuire, qui irait se fatiguer à tout lire pour enquêter sur moi ? Il est vrai que c’est un peu pareil pour les ados, la plupart s’en cognent, mais bon.</p>
<p>Mais après tout un blog ce n’est qu’un blog, le mien contient beaucoup d’histoires inventées. Les années ont passé. Je suis une Juliette Drouet on ne peut plus banale, dans une situation relativement courante. De plus je n’ai nullement l’intention d’en parler tous les jours, ni de donner des tonnes de détail.</p>
<p>Je craignais aussi les jugements. Raison pour laquelle j’en parle peu, pas seulement les jugements mais les clichés, les conseils à l’emporte pièce. J’ai même lu des blogs où des blogueuses qui ont été dans cette situation, mais ne le sont plus pour x raisons, se permettent de juger très sévèrement celles qui sont encore des Juliette ! Un comble !</p>
<p>Jeune, j’aurais été à la première à donner de ces conseils stupides. Mais plus maintenant.</p>
<p>Mais revenons à Tristan. Ce n’est pas par hasard si j’ai choisi ce pseudo car derrière son sourire, j’ai vite décelé une certaine tristesse. Tristesse sans doute attirée comme un papillon par la lumière par mon rire et ma joie de vivre. Et cela bien sûr ne s’est pas arrêté là.</p>
<p>Il a aimé mon côté oiseau des îles, mon insouciance. Il me demandait si je n’avais jamais de soucis, je répondais que je faisais en sorte qu’ils ne durent pas et que finalement mon joyeux caractère devait y être pour quelque chose : comme un pessismiste s’attire les ennuis, je m’attire les bonnes ondes.</p>
<p>Au début j’avais envie d’en parler. Un peu trop même. Je me suis vite rendue compte que j’avais besoin d’être rassurée comme une ado : tu crois qu’il tient à moi ? Tu crois que ça veut dire quelque chose ?</p>
<p>Mais cela ne m’a pas apporté grand chose, sans doute n’ai-je pas de vrais amis, sans doute que les réponses je les avais en moi.</p>
<p>Hormis un homme ou deux capables de détecter certaines incohérences dans le comportement de mon amant, ou capables de me dire “c’est toi qui le connais”, cela ne m’apportait presque rien. Certaines femmes m’aidaient dans le sens où elles avaient connu cette situation, et puis ces autres qui me disaient ” prends les choses comme elles viennent, tu as de la chance de l’avoir trouvé “.</p>
<p>J’avais si peur de le perdre au début.</p>
<p>Et je suis toujours pleine de contradictions. D’un côté capable de me dire : je vis l’instant présent et puis on verra bien… et puis capable de me torturer, de cogiter, d’écrire, de me poser mille questions et pas seulement sur ce qu’il peut ressentir, mais sur mes propres sentiments.</p>
<p>Cela fait tellement longtemps ! Depuis Laurent, je n’avais pas eu de coup de coeur.</p>
<p>Bien entendu je n’aime pas la simplicité. Et je n’ai pas choisi la simplicité. L’homme qui occupe mes pensées est torturé. Et s’il va mal, je vais mal, tout en me reprochant d’aller mal.</p>
<p><em>à suivre</em></p>En dehors des clousurn:md5:23ab972e6667794218cfe7307a4546522014-05-09T00:00:00+02:002014-05-09T00:00:00+02:00LouisianneAmour, amitié, relationsadultèreamourcouple <p><img style="margin: 0 auto; display: block;" alt="passage_cloute.JPG" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos5/.passage_cloute_m.jpg" /></p>
<p>Lorsqu’elle a lu mon recueil de nouvelles, Athéna m’a fait remarquer que beaucoup de mes histoires avaient trait à l’adultère et que je devais vraiment avoir un problème avec ça ! </p>
<p>En effet mes filles chéries sont à l’âge de l’absolu, celui où on juge sévèrement les “vieux” sachant que la vieillesse commence à trente ans. </p>
<p>Jeunes amoureuses, partie intégrante d’un couple débutant qui compte ses années de rencontre, une relation où la confiance s’est installée, mais où la jalousie des ados n’est pas très loin. Volontiers vindicatives, elles gardent un œil vigilant sur l’élu de leur cœur, et sont prêtes à sortir les griffes si une femelle ose poser les yeux sur lui. Quand à l’élu lui-même aucun écart ne lui serait pardonné. Je parle de mes filles, mais je peux mettre tout ce paragraphe au masculin, sauf que mes gendres sortiraient plus les poings que les griffes si un mâle s’approchait de trop près.</p>
<p>Bref, je comprends très bien qu’à cet âge merveilleux, on puisse crier au scandale, comme je l’ai fait moi-même. Je traitais intérieurement de pervers le “vieil homme marié” qui me tournait autour, je n’avais aucune tolérance, ne trouvait aucune excuse, “si vous êtes pas content, fallait pas vous marier” et “quand on est casé, on reste dans les clous ! “Non mais ! </p>
<p>Revenons en à nos moutons ou plutôt à mes nouvelles. Contrairement à ce que pense ma fille, mon engouement pour ces histoires en dehors des clous, ne date pas d’hier. </p>
<p>Pour plusieurs raisons, la première étant bien entendu mon côté fleur bleue, le romantisme ! <br />J’ai beaucoup lu durant ma jeunesse pas si folle, et beaucoup de belles histoires sont nées dans l’illégalité. À une époque où tant de malheureux se retrouvaient unis à une personne qu’ils n’aimaient pas, l’amour frappait un jour à leur porte. Ils se cachaient, rusaient, faisaient preuve d’une imagination incroyable, et même si le danger était plus grand qu’aujourd’hui si ils venaient à être découverts, le secret mettait du piment à l’histoire. </p>
<p>D’ailleurs on pourrait s’interroger sur une chose : certaines histoires auraient-elles fini plus vite sans cet interdit ? </p>
<p>Il y a eu la littérature et puis il y a eu ma propre vie. Si je ne voulais pas des “vieux” il m’est arrivé plusieurs fois de “sortir” en cachette avec un jeune homme, officiellement casé avec une autre. J’ai raconté l’histoire de Chérubin. Et je riais bien intérieurement de “piquer” ce garçon à la peste de service, plutôt jolie et très prétentieuse, qui se croyait bien trop belle pour voir en moi en rivale. </p>
<p>Le temps de ces rires saupoudrés d’une certaine fierté est loin derrière moi. En mûrissant on apprend l’empathie et aussi la souffrance et on ne songe plus à se moquer de qui que ce soit. </p>
<p>Je vous rassure, mais vous le saviez, même jeune, j’avais une ligne de conduite ! Jamais je n’aurais trahie une personne chère, sœur, amie. Mais bon la vie n’est pas un roman, je ne vous ferai pas croire que ce genre de situation (où toutes les conditions sont réunies) arrivent tous les jours ! Je ne suis pas sollicitée par tous les mâles de mon entourage, et “conditions réunies” cela voudrait dire que la tentation est là, auquel cas j’aurais fait preuve d’héroïsme en refusant !<br />Alors soyons honnêtes, oui cela m’est arrivée d’être sollicitée par un homme casé avec une femme que j’estimais, d’ailleurs souvent je tombais des nues, mais non je ne mérite pas une médaille pour l’avoir repoussé, car il ne me plaisait pas ! </p>
<p>Où en étais-je ? Oui, pourquoi j’ai écrit beaucoup d’histoires en dehors des clous. Parce qu’en plus de la littérature, de ma propre histoire, il y a eu aussi toutes les confidences que j’ai reçues.</p>
<p>La vie n’est pas un long fleuve tranquille, c’est que je tente d’expliquer à mes filles, qui ne sont point naïves, mais jeunes et amoureuses. Ceux qui marchent en dehors des clous ne sont pas des méchants, n’ont pas forcément prémédité leur acte. </p>
<p>Ma fille pense que j’encourage ce genre de comportement, mais pas du tout ! J’avais écrit un billet sur le “marketing” de certains sites. Mes histoires sont des histoires d’amour ou de béguin, pas des histoires de chasseurs.</p>
<p>Chaque personne est différente, chaque histoire est différente. J’ai souvent entendu : ce n’était qu’une aventure, mais elle m’a donné le courage de mettre fin à un couple où je me sentais pas bien.</p>
<p>Nous ne devenons pas des robots, des parangons de vertu en passant devant monsieur le maire. <br /><em>Façon de parler, vous l’aurez compris, qu’importe le contrat, que l’on soit mariés, concubins, pacsé, habitant sous deux toits différents, bref en couple. </em></p>
<p>J’aime raconter ces histoires, parce qu’elles sont plus amusante,s plus piquantes. J’aime les raconter parce que l’on sonde les âmes. Parce qu’on sait qu’un jour, sans prévenir, le cœur peut se mettre à battre alors qu’on se croyait sur des rails, qu’un petit béguin peut arriver au printemps, alors qu’on se croyait une mère de famille tranquille. </p>
<p>Bien sûr comme je suis une femme, c’est l’héroïne qui marche en dehors des clous.<br />Ou alors elle est une femme célibataire, et le conjoint de sa meilleure amie lui fait des avances. <br />Je ne me suis encore jamais mise dans la peau d’un homme dans la même situation, je devrais m’y mettre !
</p>
<p>Mes héroïnes ne sont pas des clichés : une femme tellement belle que personne ne lui résiste. Si elle est seule, même les hommes mariés la sollicite, si elle est mariée c’est un homme libre qui veut la séduire. </p>
<p>Parfois je lis des romans de gare, comme on mange une friandise, en sachant ce que je vais y trouver. Mais dans la vraie vie, la belle femme célibataire ne rencontre pas un bel homme libre lui aussi et vice versa. </p>
<p>Je m’aperçois que j’ai presque écrit un billet “sponsorisé”, mon but n’est pas du tout de faire de la pub pour mon recueil que personne n’a lu. Mais ma réflexion partait d’une réflexion d’Athéna, alors que pour ma part je n’avais pas spécialement remarqué mon engouement pour la traversée en dehors des clous ! </p>
<p>C’était si jolis ces clous ! Je me souviens que mon grand-père me disait de rester dans les clous, et moi j’aimais marcher SUR les clous !</p>
<p><img style="margin: 0 auto; display: block;" alt="clou_seul.jpg" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos5/.clou_seul_m.jpg" /></p>Le triangleurn:md5:730a64d51de77fa4c9a487e058c4d2672013-03-13T00:00:00+01:002013-03-13T00:00:00+01:00LouisianneHistoiresadultèrecouple <p><img title="57532251" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="57532251" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_2/.triangle_fin_m.jpg" /></p>
<p>La vie d’Enguerran devient très compliquée ! Car bien qu’il travaille
avec sa maîtresse, il lui est très difficile de trouver du temps pour
la voir. Et depuis ce jour où Ludmilla a pris les devants en
l’embrassant, évitant tous les discours, il ne peut plus s’empêcher de
la toucher. Plus tard les paroles, plus tard les promesses, plus tard
les remises en question ! </p>
<p>Seuls les corps ont des choses à se dire, une année à rattraper !
Hélas il est difficile de trouver du temps : impossible par exemple de
découcher. </p>
<p>Alors Enguerran et Ludmilla adaptent leur travail en fonction de
leurs escapades. Enguerran se rend dans une ville voisine, Ludmilla
prend sa voiture pour soi disant rentrer déjeuner chez elle et retrouve
son amant à l’hôtel. Parfois ils arrivent même à fermer le cabinet
l’après midi. Enguerran se débrouille pour le faire le mercredi : il
sait que Carola ne passera pas devant le cabinet par hasard, car elle a
ses enfants, et il connaît par cœur ses horaires. <br />Du coup il a remis
au lendemain son projet d’embaucher : tant qu’ils ne sont que deux,
Ludmilla et lui au cabinet, il font ce qu’ils veulent de leur planning !
</p>
<p>Parfois il est fatigué, fatigué de ce stress permanent, fatigué
d’avoir peur que Ludmilla se lasse, ou que sa femme ne le prenne la main
dans le sac. Fatigué d’occulter toutes les questions qu’il devrait
décemment se poser sur l’avenir. Fatigué d’être moins disponible pour
ses enfants. </p>
<p>Mais il est tellement heureux qu’il oublie la fatigue ! Et il
remercie intérieurement Ludmilla de ne rien lui demander, de ne pas lui
mettre la pression, de sa patience. </p>
<p>Carola a perdu le sommeil. Elle sent confusément quelque chose qui ne
colle pas, mais est incapable de mettre le doigt dessus. Le danger est
là.<br /><br />Elle continue à réagir comme elle l’a toujours fait : elle
croit avoir mis Ludmilla dans sa poche, elle croît savoir comment elle
fonctionne.</p>
<p> Elle l’invite souvent à dîner, et discute. Elle amène souvent le
même sujet sur le tapis : M. X qui trompe sa femme, le vilain pas beau !
Mme Y qui a quitté son mari, elle a bien fait, il avait une double vie !<br /><br />Elle
espère entendre Ludmilla l’approuver, elle en est pour ses frais !
Ludmilla ne rentre pas dans son jeu. Alors elle tente de lui demander
subtilement si elle a quelqu’un dans sa vie, si elle cherche… Une
femme seule ce n’est pas normal, cette Ludmilla est louche ! </p>
<p>Là encore elle est en pour ses frais, Ludmilla reste muette. <br />Mais la plupart du temps, Enguerran change de sujet, il sait qu’il vaut mieux éviter de s’aventurer sur ce terrain glissant ! </p>
<p>Car il sait très bien où tout cela va mener : à une Nième crise de jalousie ! Depuis l’été les crises se multiplient. <br />Elles
sont venues, insidieuses, dès qu’Enguerran disait bonjour à une femme,
même de la famille. Carola s’était mise à voir le mal partout, à
surveiller ses gestes, ses regards. </p>
<p>Elle aurait pu lui reprocher sa complicité avec son clerc de notaire,
mais non ! Elle lui faisait des reproches pour toutes les femmes :
celles qui passaient dans la rue, la boulangère parce qu’elle avait
souri, la petite nièce qui lui faisait la bise ! </p>
<p>Toutes ! Alors qu’il n’a rien à se reprocher (en dehors de Ludmilla
bien sûr) le monde est devenu un repaire de femelles qui ne voient que
lui, qui ne rêvent que de se jeter sur lui pour lui arracher ses
vêtements ! <br />Il pourrait en rire à l’idée d’être devenu un s*ex
symbol qui s’ignore, mais c’est insupportable. Pire : Carola qui a
d’habitude si peu de vocabulaire a un lexique très fourni sur le thème
de l’infidélité, la trahison, la confiance. Il songe un brin ironique
aux séries TV et autre courriers du cœur ! <br /><br />Curieusement Carola
se calme quand Ludmilla vient en week-end à la fin de l’été. Mais il ne
l’a noté que plus tard, car pour tout avouer il ne prêtait aucune
attention à son épouse ! </p>
<p>Mais plus tard, dès la rentrée, vu que Carola n’était plus 24 h sur
24 avec son mari, et qu’elle ne pouvait plus l’accuser de faire du
gringue à la boulangère ou la pharmacienne, Ludmilla devient le
principal sujet des scènes de jalousie. </p>
<p>Il ne répond pas aux multiples questions. Elle te plaît ? Elle te
drague ? Et toi tu la dragues ? Tu as déjà essayé ? Tu vas où ? Avec
elle ? Tu rentres quand ? </p>
<p><br />Et il ne comprends pas pourquoi Carola s’obstine à inviter sa
rivale à dîner. Il a vraiment du mal à supporter ces soirées. Il en
parle souvent avec Ludmilla, qui ne sait pas comment faire pour refuser,
car si elle refuse, une date ultérieure lui est proposée ! </p>
<p>Ludmilla ne sait pas qu’Enguerran a droit à des scènes de jalousie.
Elle voit bien que Carola est bizarre, qu’elle aborde toujours le même
sujet. <br />Parfois elle se dit : elle se méfie et croit que si j’abonde
dans son sens en fustigeant les infidèles, je ne lui piquerai pas son
mari !<br /> Parfois elle se dit : ce n’est pas possible, elle sait ! Oui mais si elle savait ne m’aurait-elle pas déjà arraché les yeux ? </p>
<p>Ludmilla est sûre d’une chose : Enguerran et elle sont partis pour une histoire sans fin ! </p>
<center>FIN</center>Le triangle (partie 14)urn:md5:dfe314b1168937eea2a89bd546f1f9ae2013-03-06T00:00:00+01:002013-03-06T00:00:00+01:00LouisianneHistoiresadultère <p><img title="104352205" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="104352205" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_3/.partie14_m.jpg" /></p>
<p>Vers 3 heures du matin, alors que Ludmilla a enfin sombré dans les bras de Morphée, elle se réveille en sursaut. Et comprend très vite pourquoi elle s’est réveillée ! Elle n’est pas seule dans son lit ! Dans la pénombre alors qu’elle prend lentement conscience de la réalité, elle aperçoit une tête. Une main se pose aussitôt sur sa bouche, et elle entend : CHUT ! </p>
<p>Son cœur bat à tout rompre, mais elle se calme bien vitre en réalisant que c’est Enguerran. Quand il enlève la main de sa bouche, elle a envie de parler, elle a tant de questions, mais il l’en empêche en l’embrassant. Elle se détend petit à petit… À quoi bon parler, finalement ?</p>
<p>Le temps passe, les deux amants tentent d’être silencieux. Enguerran murmure des mots tendres, parfois elle ne les entends pas. Ludmilla n’ose pas parler, elle se contente de soupirs de satisfaction. </p>
<p>Quand ils s’effondrent tous les deux en sueur, Enguerran reste un peu, collé à elle. Puis il lui dit tout bas : je resterai bien, mais je ne peux pas. Elle dit oui, et il part aussi silencieusement qu’il est venu. </p>
<p>Ludmilla reste quelques minutes les yeux ouverts, réalisant à peine ce qui vient de lui arriver ! Puis elle s’endort. </p>
<p>Le lendemain, elle ose à peine se lever. Elle est très gênée. Elle a l’impression que tout se lit sur son visage et que tout le monde va la regarder. Elle croise Carola qui lui demande si elle a bien dormi : </p>
<p>- Oui, oui, très bien ! </p>
<p>- Moi j’ai pris des somnifères, après les fêtes je dors toujours mal, je préfère prévoir ! </p>
<p>Ludmilla arrive dans la cuisine. La plupart des invités sont partis. Quelques uns déjeunent dehors, il fait encore beau. Elle s’installe à la table, Enguerran est là et discute avec son beau frère. Il l’invite à s’asseoir, elle ose à peine le regarder.</p>
<p>Elle parle peu. Plusieurs fois Carola tente de lancer la conversation, mais Ludmilla répond à peine. Comme tout le monde est fatigué, ça ne choque pas trop. </p>
<p>Ensuite elle se lève et dit qu’elle va partir. Vraiment, lui dit Enguerran, tu ne veux pas rester manger ce midi ? </p>
<p>Elle répond qu’elle a envie d’être chez elle, de ranger un peu avant de reprendre le travail. Elle ne supporterait pas plus longtemps de voir Enguerran en famille après ce qui vient de se passer. Elle meurt d’envie de lui parler, mais c’est impossible ! </p>
<p>Quand elle reprend sa voiture elle est presque soulagée ! Soulagée mais ravie !</p>Une affaire de sens (partie 3)urn:md5:93c41cedb0b19e8a82436d7614fbd1022012-07-11T00:00:00+02:002012-07-11T00:00:00+02:00LouisianneHistoiresadultèrecouple <p><img style="margin: 0 auto; display: block;" alt="mehari.jpg" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_2/.mehari_m.jpg" /></p>
<p>J’arrive la veille au soir comme souvent. Je sais que tous mes
collègues ne font pas comme moi. Ils préfèrent se lever très tôt et
prendre le train le matin, au risque d’arriver en retard, ou endormis à
la première réunion. </p>
<p>Je préfère de beaucoup être sur place la veille, passer une bonne
nuit à l’hôtel. De plus ma soirée me permet de décompresser un peu, loin
de ma vie de famille, loin de mon quotidien. Ainsi je me sens plus
disponible le matin. </p>
<p>C’est donc dimanche soir que Gwen est dans la ville, hôtel du centre à Bordeaux. </p>
<p>J’avais pris une douche, défait ma valise, et j’étais en train de me
demander ce que j’allais faire pour dîner. Commander un plateau repas et
regarder la télé dans la chambre ? Sortir m’acheter un sandwich grec et
flâner un peu dans les rues ? Ou aller dîner dans un petit resto rapide
en solitaire ? <br />C’est alors que le téléphone de la chambre sonne et qu’on me dit : M. Y vous attend dans le hall ! </p>
<p>Je réponds oui oui, je descends. J’agis comme si c’était prévu que M.
Y m’attende, d’ailleurs il a du lui aussi se présenter comme si c’était
prévu ! </p>
<p>Mon cœur bat, mes jambes tremblent ! C’est lui ! Comment sait-il que je suis déjà en ville ? <br />Lui ai-je dit sans m’en rendre compte ? S’est-il renseigné auprès de l’hôtel ? </p>
<p>Je jette un œil rapide au miroir de la chambre, arrange mes cheveux encore humides, et je descends aussi sec ! <br />Je
ne suis pas du genre à me faire désirer, à traîner volontairement pour
le faire attendre comme le feraient la plupart des femmes…<br />Ça ne ferait qu’ajouter à mon stresse et à quoi bon ? </p>
<p>Dans l’ascenseur je me dis que je lui sais gré de n’avoir pas demandé
à monter. J’aurais dit oui bien sûr, mais j’aurais été plus gênée de le
retrouver directement dans ma chambre, même si…</p>
<p>Il est là, il tourne le dos, il regarde dehors, il est dans le petit
coin salon du hall de l’hôtel. J’arrive vers lui sans bruit sur la
moquette. Il se retourne vers moi, pose les mains sur mes épaules, et me
dit bonjour avec un sourire à faire fondre un esquimau, puis me colle
un baiser bruyant sur les lèvres ! Je suis presque gênée ! Moi qui avait
peur qu’il ne tente rien, peur de ne pas savoir si… enfin vous
comprenez quoi ? </p>
<p>Il me parle, il me demande si j’ai envie d’aller dîner au restaurant.
Mais si je préfère on peut monter dans ma chambre… et redescendre
manger… ou pas, ou faire l’inverse ! Comme je veux ! </p>
<p>Je suis d’accord pour le restaurant, d’ailleurs je meurs de faim ! Je
veux juste remonter chercher mon sac à main. J’hésite une seconde : </p>
<p>- Euh… Tu veux monter…. ou tu préfères attendre ? </p>
<p>Il me jette un regard brûlant : si je monte, je ne réponds de rien !
Je veux dire, pas sûr qu’on aille manger dans la demi-heure qui vient ! </p>
<p>Je souris : je prends le risque ! </p>
<p>Bien sûr le lit nous a tendu les bras, quoique c’était plutôt le bureau au tout début, et puis…</p>
<p>Et puis ensuite nous avons passé un bon moment au restaurant. L’homme
a dormi avec moi. Le matin, nous nous sommes séparés une heure ou deux
pour donner le change… à personne, sauf à nous et arriver séparément à
la réunion du matin. </p>
<p>Ensuite la journée du lundi a été très occupée, chacun de son côté.
J’ai réussi à appeler mon mari, et je n’ai pas menti en disant que
j’étais débordée. </p>
<p>Le soir il y a eu un repas avec beaucoup de gens plus ou moins
ennuyeux, il était loin de moi, et j’attendais la fin. Puis je suis
partie en taxi, et lui en voiture. On s’est retrouvés à mon hôtel et je
sens que maintenant on va me demander quand je réserverai  : <br />- vous serez seule, Madame X ou avec votre conjoint ?</p>
<p>Puis mardi, nous nous sommes levés tôt. J’avais mon train à prendre,
et l’homme repartait chez lui. Dans la rue, près de sa voiture, nous
nous sommes dit au revoir. Nous nous sommes embrassés plusieurs fois,
puis je l’ai vu soudain fixer quelque chose…</p>
<p>- Qu’est ce qu’il a Baptiste ? Ça ne va pas ? </p>
<p>- Si… Enfin non ! Cette femme là bas, je la connais ! C’est une amie de ma femme ! Je suis sûre qu’elle m’a reconnu ! </p>
<p>Ah bon il est marié ? Je ne le savais pas ! En fait je n’avais même
pas cherché à savoir ! Je me rends compte qu’on se connaissait peu <em>avant…</em><br />J’ai tenté de le rassurer. Il m’a dit : je serais vite fixé quoiqu’il en soit ! </p>
<p>Puis je suis partie… Je n’ai même pas à chercher à savoir si il
avait eu des ennuis. Sans doute qu’il m’en reparlera à la prochaine
occasion…</p>Une affaire de sens (partie 2)urn:md5:4137b8241d296ec8ef0235910c66f1842012-06-29T00:00:00+02:002012-06-29T00:00:00+02:00LouisianneHistoiresadultèrecouple <p><img title="143070336" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="143070336" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_2/.affairesens_m.jpg" /></p>
<p>Je suis rentrée chez moi, et bien vite le quotidien a repris le
dessus. J’ai eu quelques réminiscences en mettant mes sous-vêtements
dans le panier de linge sale, quand j’ai défait mon sac de voyage, mais
rien de plus !
</p>
<p> En réalité, je préfére ne pas penser. J’occulte, je me mens, je me persuade moi-même que c’est comme avant,<em> mais ça c’était avant ! </em></p>
<p>D’ailleurs ce n’est pas totalement faux ! Je suis toujours la même
femme ! Je n’ai pas vu de verrue poilue pousser sur mon nez, ni de
cornes sur ma tête…<br />Euh non, bécasse, si quelqu’un devait avoir des cornes, c’est… Non pas ça, ne pense pas à ça ! </p>
<p>Mardi j’étais au bureau et j’ai du l’appeler. Lui <em>l’homme qui</em> ! <br />J’avoue
j’étais dans tous mes états. Je n’osais pas faire le numéro, je me
demandais si il allait faire une allusion coquine, je me demandais ce
que je répondrais… </p>
<p>Puis je me traitais d’idiote, un peu de sérieux, tu es une adulte,
pas une ado ! Tu l’appelles pour une raison professionnelle, donc tu
fais ce que tu as à faire, idiote ! </p>
<p>- Bonjour c’est Gwen X…</p>
<p>Il est très naturel, il me tutoie bien sûr, mais je crois qu’on se tutoyait déjà avant…</p>
<p>Voilà que je rougis en me revoyant avec lui dans une position peu décente ! </p>
<p>Il est très naturel, me dit qu’il est ravi de m’entendre et que
puis-je faire pour toi ? J’explique la raison de mon appel. Puis il me
dit, et bien on se voit le 30 donc, quand tu reviendras dans notre belle
ville ! </p>
<p>Ai-je décelé quelque allusion dans cette phrase ? Mais non si ça se trouve, pas du tout !<br />Si ça se trouve il n’a aucune envie de recommencer…. </p>
<p>Si il ne manifeste aucune envie de recommencer, parfait ! J’aurais
vécu une belle aventure et je vais m’empresser de la rayer de ma mémoire
!<br />Et si au contraire il manifeste l’envie de recommencer ? Je serai ravie, je l’avoue, je me l’avoue à moi-même ! </p>
<p>Et moi ? Si moi j’avais envie, j’oserai ? Pourquoi les femmes se brident-elles toujours ?</p>
<p>Et pourquoi ce ne serait pas moi qui arriverait l’œil qui frise et la lèvre humide : <br />- Charles-Edouard, c’était si excitant notre petite escapade, j’ai une folle envie de vous titiller les poils des genoux ! </p>
<p>Ridicule ! En plus il ne s’appelle pas Charles-Edouard, et je ne me vois pas du tout dans ce rôle ! </p>
<p>Mon dieu quelle idiote, voilà c’est foutu, je n’arrive plus à me concentrer, si seulement je pouvais lui faire le même effet ! </p>
<p><em>à suivre</em></p>La longère (euh...)urn:md5:ec3f38cdd74f5ce376f944fc6f4043ba2012-04-29T11:15:00+02:002012-04-29T11:15:00+02:00LouisianneHistoiresadultèrecouplejeunesse <p><img title="98841641" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="98841641" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_2/grenier.jpg" /></p>
<p>Des week_ends comme celui-là, Charlenry et Odalie en ont eu plusieurs. À tel point qu’Odalie se sent chez elle à la longère. Elle vit assez mal le fait de n’être pas la propriétaire officielle, mais ce n’est pas trop grave. </p>
<p>Un jour Charlenry fête son anniversaire de mariage. Odalie est invitée bien sûr. Mais elle supporte très mal la soirée. La longère est envahie d’étrangers, des gens qu’elle ne connaît pas, ou si peu. La maîtresse de maison lui donne l’impression de fanfaronner alors qu’elle ne vient jamais à la longère. </p>
<p>Odalie, frustrée, furieuse, va faire un tour au fond du jardin. Mais l’herbe est trop longue et mouillée, il y a même des ronces qui s’accrochent à sa robe de soirée. C’en est trop ! Elle décide de rentrer dans sa petite maison, où ses parents dorment tranquillement avec leurs petits enfants (les siens) loin de toutes ces mondanités. Mais une ombre la rejoint dans la nuit. C’est Charlenry. Il parle, il a besoin de parler. Elle écoute mais elle lui en veut un peu. S’il a besoin d’être avec elle, alors pourquoi ça devrait être toujours en cachette ? Il l’enlace, l’embrasse et elle se laisse aller, elle lui dit “je m’en vais”. <br />Il veut savoir pourquoi, et quand elle répond qu’elle n’est pas à sa place, il proteste : mais si bien sûr tu as ta place ici ! </p>
<p>Odalie part à pied dans la nuit, de loin elle entend l’épouse de Charlenry qui appelle son mari. Il a du s’éloigner trop longtemps de la fête! </p>
<p>Un jour Odalie en se promenant dans les champs croise Alberte qui l’invite à boire un café. Alberte parle, se confie. C’est ce jour là qu’Alberte raconte à Odalie, l’histoire de la longère et comment elle aussi a rêvé d’y habiter, comment la longère a été vendue aux parents de Charlenry, les parisiens alors qu’elle appartenait à la famille Trounormand. Là aussi Odalie ressent une certaine amertume. L’amour et la longère, les deux lui ont échappé ! </p>
<p>Quelques semaines passent et un nouvel événement change la relation des deux amants. Line est morte. Cela faisait des années qu’Odalie n’avait pas vu la mère de son ami, même si il lui en parlait. Odalie avait toujours aimé et admiré Line, qu’elle considérait secrètement comme sa belle mère. Jeune, elle n’a jamais eu l’occasion de parler avec elle, elle était trop timide. Et elle avait toujours espéré secrètement qu’un jour Charlenry la présenterait officiellement à sa mère. </p>
<p>Quand elle voit Charlenry qui est bien sûr affecté, il ne comprend pas qu’au chagrin de son amie se mêle une espèce de désespoir et qu’elle lui en veuille. Elle lui dit  : trop tard, quel gâchis, j’aurais aimé la revoir, quel dommage, c’est ta faute !</p>
<p>Il ne comprend pas car jamais Odalie ne lui a demandé de quitter sa femme, jamais elle ne lui parlé d’avenir. Elle se savait aimée et se disait qu’un jour ou l’autre il prendrait une décision tout seul. Il avait tout le temps peur de la perdre, il était heureux avec elle à la Longère. Logiquement il aurait du un jour où l’autre réagir…</p>
<p>Alors Odalie passe à l’attaque : on va continuer longtemps comme ça ? Je serai toujours une spectatrice de ta vie, un second rôle ? Rangée dans un coffre fort la plupart du temps, et sortie pour prendre l’air de temps en temps ? </p>
<p>Durant neuf mois les deux amants s’expliquent, se disputent, tournent en rond. Charlenry ne veut dire ni oui ni non, Odalie veut tout ou rien. Charlenry veut la garder, mais à ses conditions à lui. Charlenry est jaloux, mais estime qu’Odalie n’a pas à être jalouse de sa femme ! </p>
<p>Au bout de neuf mois… Neuf mois est une période qui a toujours été importante dans la vie de la jeune femme : neuf fois entre un événement et la décision à prendre, neuf mois entre un choc et le temps pour s’en remettre, neuf mois pour un deuil, neuf mois pour tout ! </p>
<p>Au bout de neuf mois, Odalie se rend compte que les bons moments sont devenus rares et qu’ils sont dans une impasse. Charlenry ne prendra pas de décision, mais il se rend compte de son égoïsme, il empêche son amie de vivre sa vie. Il voudrait que ce soit elle qui prenne la décision, alors inconsciemment il est odieux et tente de se faire pardonner la fois suivante. La douche écossaise c’est bon pour la santé, mais ça va 5 minutes ! </p>
<p>La mort dans l’âme, Odalie dit adieu à son ami. Ce sera très difficile. Elle a du mal à couper les ponts. Au début elle le voit encore, puis elle cesse de le voir et l’appelle de temps en temps. Pendant 4 ans elle ne vivra que dans son chagrin d’amour, aveugle et sourde à tout ce qui l’entoure. Et puis un jour elle reverra le printemps. </p>
<p>La longère est à l’abandon. Plus personne n’y va.<br />Mais quelle importance ? Un jour les parents d’Odalie vieillissant décident de vendre leur petite maison de campagne. Odalie en est très triste, mais elle sait bien qu’elle n’y allait plus beaucoup non plus ! Elle se dit que c’est la fin d’une histoire : elle ne sera plus tentée en allant se promener de passer devant la longère pour se rappeler son amour d’enfance…</p>
<div style="text-align: center; background-color: white;">
<h2><big style="font-family: Helvetica,Arial,sans-serif; color: rgb(255, 102, 0); font-weight: bold;">FIN
DE LA LONGÈRE</big></h2>
<p><img title="a0078-000010" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="a0078-000010" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_2/.toile2_m.jpg" /></p>
<p><img title="AB02912" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="AB02912" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_2/.toile3_m.jpg" /></p>
</div>La longère (partie 12)urn:md5:2884a2fca3561d81d6252e690349d78e2012-04-26T00:00:00+02:002012-04-26T00:00:00+02:00LouisianneHistoiresadultèrecouple <p><img title="200350146-001" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="200350146-001" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_2/.feu_cheminee_m.jpg" /></p>
<p>Un jour une chance se présente : Charlenry est seul, sa femme est
partie en stage en province. Ses enfants sont chez les grands parents
car c’est les vacances scolaires. Pour Odalie tout va bien aussi car ses
enfants sont chez leur père. </p>
<p>Les deux amants prennent une journée de congé un vendredi et prennent
la route pour le petit village de leur enfance. Reste le problème
épineux des voisins, mais Charlenry dit à Odalie, qu’ils aviseront, et
préparent un mensonge tout prêt à servir : ils sont en week-end avec des
amis qui sont justement partis faire des courses. Pour les balades à
pied dans la campagne, ils passeront par l’arrière de la maison, et
iront dans les chemins creux en évitant le village et les maisons. </p>
<p>Quand il arrivent le vendredi matin, tout est calme, les habitants
doivent tous travailler. Charlenry gare tout de même la voiture loin des
regards. </p>
<p>La maison est fraiche, la porte grince en s’ouvrant. Les araignées
ont tissé leur toile partout et marqué leur territoire. Charlenry ouvre
les nombreux volets. Odalie monte les sacs dans la chambre et s’assoit
en manteau, frigorifiée sur le canapé. Un pâle soleil d’avril rentre
pourtant par les fenêtres, mais il ne suffit pas à réchauffer la longère
fermée depuis trop longtemps. </p>
<p>Odalie entend un vombrissement et envie son ami : dans sa petite
maison ils n’ont pas de chaudière, juste la cheminée et des radiateurs
électriques dans les chambres. Mais elle chasse ses pensées : elle a
beau aimer la longère, ça va lui faire tout drôle de ne pas aller dans
sa maison ! </p>
<p>Charlenry la rejoint, les bras chargés de bois. Il lui dit que le
bois doit être humide, mais il parvient à allumer le feu. Puis il la
regarde avec tendresse et s’apitoie : </p>
<p>- Tu es gelée ! Tu veux qu’on aille se cacher sous la couette ? </p>
<p>- Non ! Sers moi plutôt un alcool fort ! </p>
<p>Charlenry revient avec deux verres de calva qui leur arrache la
langue et leur réchauffe l’oesophage avec une vitesse surprenante. Puis
ils regardent le feu, et quand la pièce devient vraiment chaleureuse,
ils commencent à se toucher, s’embrasser, se câliner ! </p>La longère (partie 11)urn:md5:abd5c1f2e30a8f496130f0ef4c8c02ac2012-04-10T00:00:00+02:002012-04-10T00:00:00+02:00LouisianneHistoiresadultèrecouple <img title="100361485" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="100361485" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_2/.foyer_m.jpg" /><br /><p>Odalie et Charlenry ont pris l’habitude de se retrouver toutes les semaines dans un petit café pour déjeuner le midi.</p>
<p>Puis un jour, Charlenry se lance : il parvient à se libérer un soir en prétextant un dîner avec des collègues. Il invite Odalie dans une jolie auberge à la campagne, pas trop loin de Paris, une auberge qui ressemble un peu à la longère. </p>
<p>Odalie est ravie de sortir un peu de son quotidien. Ses enfants sont en vacances chez leur père. La soirée se déroule comme dans un rêve, ils ne voient pas le temps passer. Après le café, Charlenry entraîne son amie dans le jardin. Là sous la lune, ils échangent leur premier baiser. </p>
<p>Puis Charlenry abat ses atouts et avoue qu’il a réservé une chambre dans l’auberge. Il n’a pas inventé un repas avec ses collègues, mais un séminaire ! </p>
<p>Odalie rit et se dit que si c’était quelqu’un d’autre, elle se sentirait piégée ! Mais elle connaît Charlenry depuis toujours !</p>
<p>Après cette nuit, les deux amants commencent une liaison avec toutes les difficultés que d’autres ont connu avant eux ! </p>
<p>Bien vite le rêve d’Odalie se précise : elle veut passer un week-end avec Charlenry, tous les deux seuls à la longère ! Dans sa tête la longère sera sa maison un jour… Elle en parle à Charlenry que l’idée d’un week-end comme celui là enchante ! </p>
<p>Mais comment faire ? Pour se libérer d’abord ? Et ensuite en admettant que ce soit possible, c’est quand même très risqué, comment faire pour ne croiser personne ? Même si ils restent enfermés, un voisin peut passer dire bonjour…</p>
<p>Il faut réfléchir à tout ça ! </p>
<p><em>à suivre ! </em></p>