Une grande rêveuse - Mot-clé - école<p>Louisianne</p>2024-03-25T18:24:17+01:00Louisianneurn:md5:d337931c96145e79975280b17ba1d6d1DotclearAlexandreurn:md5:1da65847b21d0f167f7fe03a28ad84422020-01-25T00:00:00+01:002020-01-25T11:25:45+01:00LouisianneVraie vieenfantsécole <p><img alt="" class="media" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_18/.gravure_chateau_m.jpg" style="margin: 0 auto; display: table;" /></p>
<p style="text-align: center;">PATEL Pierre (1604 - 1676)</p>
<p>À l’époque où Athéna était à l’école primaire dans MaVille, je m’étais proposée avec une autre mère d’élève pour accompagner une sortie scolaire, deux classes, pour une visite au château de Versailles. </p>
<p>Ce qui était un acte de courage de ma part, non pas à cause des enfants, mais parce que des visites au château j’en ai soupé, j’y ai eu droit toute ma scolarité (bon j’exagère à l’école seulement !).<br />
J’attendais avec impatience d’aborder le chapitre Napoléon 1er, mais toutes mes maîtresses telles des gourous nous répétaient notre chance d’habiter une ville royale ! J’en ai même connue une amoureuse de Louis XIV.. Beurk ! Les cours d’histoire s’arrêtaient régulièrement à la révolution, et si nous avions vaguement le temps d’aborder la révolution, c’était tellement complexe et soporifique que les élèves s’endormaient. L’année suvante c’était reparti pour la cour de marbre et le pavillon de chasse de Louis XIII, je me demande ce que signifiait ” programme ” à l’époque ! <br />
Naturellement nous avions droit à la sortie annuelle voire bisanuelle au château, toujours le même parcours ” royal “, alors qu’ll y a tant d’autres choses à voir. Notre chance tout de même c’était qu’il n’y avait pas de file d’attente, que j’ai fait souvent ce parcours ” pour rire ” avec ma sœur en 10 minutes, c’était gratuit et il n’y avait pas de cars de touristes avec appareils photos et parapluie rouge levé bien haut en guise de point de repère. <br />
Autant dire que je n’ai pas besoin de guide pour visiter le château, mais ne comptez pas sur moi, soyez gentils, je vous attends dehors !</p>
<p>Bref comme dirait Martine, je m’égare. Faisant donc preuve d’un grand courage, j’accompagne deux classes en sortie scolaire. La sortie commence par une balade à pied dans le parc. Je répère vite un petit garçon solitaire, blond avec un visage d’ange il semble doux comme un agneau. Son institutrice est jeune et sans doute inexpérimentée car l’autre institutrice plus âgée, lui dit plus d’une fois : ” Où est Alexandre ? Le tien, pas le mien ! ” Le petit garçon avait tendance à s’isoler raison pour laquelle il ne fallait pas le perdre. </p>
<p><img alt="" class="media" src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/Photos_18/.alex_m.jpg" style="margin: 0 auto; display: table;" /></p>
<p>Le petit garçon blond a vite trouvé la personne qui lui plaisait : moi. Il est resté à côté de moi, il marchait sans mot dire, loin de l’agitation. Alexandre était un petit sensible, les autres petits coqs devaient avoir l’habitude de le chahuter. Alors que je bavarde deux minutes avec l’autre mère d’élève que je connaissais, je retrouve le petit Alexandre entouré de trois gros durs qui le malmenaient. Ni un, ni deux, je fonce : Laissez le ! Avant que les petits durs ne s’éloignent, Alexandre me dit ” ça va, ça va ! ” et me fait un signe apaisant d’un air bravache qui me fait littéralement fondre. </p>
<p>La visite continue, je ne vois pas beaucoup ma fille qui se passe très bien de moi, et mon petit blondinet est toujours avec moi. Lorsque la visite se termine, j’en arrive à mon stade ” ras le bol du parcours guidé “ .Nous sommes arrivés à la sortie qui est aussi l’accueil, et le corps enseignant va vers le guichet pour faire je ne sais quoi.<br />
Je m’assieds sur un banc inconfortable en velours capitonné aux pieds dorés, le petit Alexandre à côté de moi. Je lui pose quelques questions, je lui demande si il a aimé la visite. <br />
Puis il me dit : </p>
<p> - Je n’aimerais pas habiter là ! </p>
<p>Je lui demande pourquoi imaginant toutes sortes de réponses et il me dit : </p>
<p>- On ne sait pas où est la console de jeux ! </p>
<p>J’éclate de rire.</p>
<p> </p>
<p> </p>J'aime pas septembreurn:md5:8f5dc38bb210937713fa8aacdd6f59032009-09-30T00:00:00+02:002009-09-30T06:51:49+02:00LouisianneÇa m'interpellequotidienvacancesécole <p><img src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/.calendrier_m.jpg" alt="calendrier.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" /></p>
<p>J’aime pas septembre :(</p>
<p>Pourtant septembre, à priori je n’ai rien contre ! Du point du vue saisonnier s’entend !</p>
<p>C’est un moment presque reposant, après les chaleurs accablantes de l’été. Le soleil devient moins mordant, mais il est encore là. Et quoiqu’on dise, oui même moi, on finit par se lasser de la chaleur, une seule saison ce serait fatiguant !</p>
<p>Quand un léger vent fait bruire les feuilles des arbres, ça me rappelle la maison de campagne, où enfant je finissais mes vacances scolaires, <br />
(Ah :) la rentrée le 15 septembre !), après la canicule de la Sauvageonne j’appréciais ces températures plus douces, les champs de blés coupés, mais pas encore labourés !</p>
<p>Alors pourquoi je n’aime pas septembre ?</p>
<p>Ben Septembre c’est l’année qui commence !</p>
<p><strong>Personne ne me fera croire que l’année commence le premier janvier !</strong></p>
<p>Car à part le champagne à minuit, où est le changement ?</p>
<p>L’année commence en septembre. Après les vacances. Mes “grandes” vacances ce sera toujours l’été, même quand Artémis n’ira plus au lycée.</p>
<p>Septembre c’est le retour après la grande coupure, le retour au quotidien, au métro-boulot-dodo.</p>
<p>Septembre c’est le souvenir de la rentrée scolaire. Pas forcément réjouissant sauf si vous êtes un ex-accro de l’école !</p>
<p>En septembre on sait que l’on rentre dans l’automne, dans l’hiver, que les jours vont raccourcir, qu’on va devoir ressortir lainages et manteaux.</p>
<p><strong>Mais septembre c’est surtout le moment où je ne supporte plus de travailler !</strong></p>
<p>Où je me demande ce que je fous là ! Et qu’est ce que je pourrais bien faire pour arrêter de travailler ?
Et pourquoi je perds mon temps ici, alors que j’aurais de quoi m’occuper à la maison ? Et j’en ai marre du radio réveil le matin, et pourquoi je suis tout le temps fatiguée, ça prouve bien que je ne suis pas faite pour travailler !</p>
<p>D’ailleurs je suis tellement démotivée au travail, que je le suis aussi à la maison, je laisse traîner la vaisselle sur l’évier, j’ai dix lessives de retard, mais c’est normal parce que je perds du temps au bureau, alors que si je ne travaillais pas, j ‘aurais tellement de temps pour ces corvées qu’elles ne me pèseraient plus !</p>
<p>Je n’aime pas septembre ! Et pourtant il parait que c’est octobre le mois des déprimes !</p>
<p><strong>edit du 30 septembre :</strong> <em>je me suis faite incendier par Artémis, qui me rappelle qu’elle est née en septembre ! Je n’ai pas oublié, mais je n’étais pas dans ce registre ! Et pourquoi l’ai-je fait naitre en ce mois me dit-elle ? Et bien parce que le mot est joli, et que la plupart des femmes veulent que leur enfant naissent en juin, pour ne pas être enceinte en été ! Et moi je n’aime pas faire comme tout le monde !</em></p>L'instit (partie 3)urn:md5:92615dc103b6464d2cdc1753ca2daa2c2009-09-09T00:00:00+02:002009-09-09T00:00:00+02:00LouisianneÇa m'interpelleécoleélève <p><img src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/.eleve_m.jpg" alt="eleve.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" /></p>
<p>Cette fois je dois inter­ve­nir dans une école plus près de chez moi. J’ai ren­dez vous avec M. W, encore un homme, à croire que je les attire, vu le nom­bre de fem­mes dans l’édu­ca­tion natio­nale.</p>
<p>Pre­mier con­tact télé­pho­ni­que par­fait, il m’expli­que où est l’école, com­ment venir, j’ai ren­dez vous après la classe pour lui par­ler de ma pré­sen­ta­tion.</p>
<p>J’arrive donc un soir. Une sor­tie d’école ordi­naire, des parents, des enfants. Puis je ren­tre dans la cour où per­sonne ne m’attend. Je finis par repé­rer un ins­tit, le seul homme. Il res­sem­ble à un enfant et il a un enfant sur les genoux !</p>
<p>Je me pré­sente, lui expli­que pour­quoi je suis là :</p>
<p>- Ah bon c’est aujourd’hui ?</p>
<p>Il dit à son fils de l’atten­dre. Puis va voir le direc­teur, et appelle une autre ensei­gnante et me dit qu’on va se voir dans le bureau du direc­teur.
C’est vrai j’oublie tou­jours que les ins­tits vien­nent d’une autre pla­nète ! Noter un ren­dez-vous sur un agenda et ne pas l’oublier, on ne doit pas leur appren­dre dans leur métier. Curieux pour­tant, dans cer­tains métiers qui deman­dent moins d’étu­des, on sait le faire !</p>
<p>Du coup me voilà en con­fé­rence devant trois per­son­nes. Bon je ne vais pas cri­ti­quer, là au moins le direc­teur s’inté­resse.</p>
<p>Je fais donc mon dis­cours, pré­sente mes affi­ches et mon livret, je laisse tom­ber la par­tie “cal­cul à faire par l’ins­tit ou un élève” chat échaudé craint l’eau froide !</p>
<p>Puis à la fin de mon super dis­cours, je pose la ques­tion clas­si­que : “vous avez des ques­tions”. Sous entendu, bien entendu, sur mon inter­ven­tion au sein de la classe.</p>
<p>- Alors c’est quand l’Euro ?</p>
<p>Un ange passe. Nous som­mes à deux mois du jour J où nous irons tous en chœur cher­cher nos pre­miers euros au dis­tri­bu­teur. J’ai déjà acheté mon lot de pié­cet­tes en sachet pour l’offrir à Noël à mes filles. L’euro scrip­tu­ral existe déjà depuis… euh il existe quoi !</p>
<p>Mais il faut tenir compte du fait que les ins­tits des­cen­dent d’une autre pla­nète, qu’ils n’ont ni télé, ni radio, ni jour­naux. C’est d’ailleurs dans ce but que je suis là, et je me sens très utile tout à coup, puis­que les ensei­gnants, cen­sés être un relais entre le vaste monde et les petits, ne savent même pas quand on change de mon­naie !</p>
<p>- en jan­vier” dis-je en son­geant que mes parents retrai­tés, le savent par­fai­te­ment !</p>
<p>Le jour J, ce n’est pas une classe mais deux devant les­quel­les je dois inter­ve­nir. Je n’ai rien con­tre, mais là non plus, per­sonne n’a dai­gné m’en infor­mer. La pré­sen­ta­tion se passe bien, les petits sont tou­jours égaux à eux mêmes. L’ins­ti­tu­trice est effi­cace pour faire la dis­ci­pline, pas de débor­de­ments, pas de ques­tions à la chaîne comme dans l’école à Paris.</p>
<p>Tout se passe bien, peut être un peu moins joyeux, et un peu moins de con­tacts avec les enfants que la pre­mière fois !</p>
<p>Mais tout de même, ils m’ont laissé dubi­ta­tive, les ins­tits, vu de près !</p>L'instit (partie 2)urn:md5:319539e9b0f2593ba085ec7fd3c4fb822009-09-08T13:06:00+02:002009-09-08T12:21:19+02:00LouisianneÇa m'interpelleécoleélève <p><img src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/.classe2_m.jpg" alt="53272766" style="display:block; margin:0 auto;" title="53272766" /></p>
<p>Mais là où j’ai vrai­ment eu des rela­tions “de près” avec les ins­tits, c’est à l’occa­sion de la sor­tie de l’Euro, mais oui !</p>
<p>Petit rap­pel pour ceux qui vivent sur une autre pla­nète, nous avons changé de mon­naie, nous som­mes pas­sés à l’euro. Dans mon Super Minis­tère nous avons eu droit à des tas de for­ma­tions. Des “volon­tai­res”, des obli­ga­toi­res, et même si on disait “je suis déjà ins­crite à ce stage de façon volon­taire” on fai­sait quand même les sta­ges obli­ga­toi­res. C’est ainsi que j’ai fait 3 fois le même stage, car en plus j’ai changé de poste entre temps !
Nous avons même eu droit à un stage ultra bête, où nous devions jouer à la mar­chande avec des billets et des piè­ces en car­ton, ren­dre la mon­naie, sur­veiller que les éti­quet­tes ne tri­chaient pas : le prix en euro est il le même qu’en franc ?
Moi qui déteste comp­ter, ren­dre la mon­naie, je n’ai même pas pu dor­mir dans un coin ! Mais je me suis défou­lée sur l’éva­lua­tion !</p>
<p>Heu­reu­se­ment il y a eu des trucs sympa comme les cam­pa­gnes dans les éco­les où on deman­dait des volon­tai­res. Je me suis ins­crite, vu que “maî­tresse” était un rêve d’enfant ! J’aurais bien voulu le faire dans l’école de mes filles, mais on ne choi­sis­sait pas ! Leur école n’avait pas demandé.</p>
<p>Réu­nion de brie­fing, on nous donne le maté­riel : des affi­ches, que l’on doit col­ler au tableau au fur et à mesure, et un livret avec les paro­les.
Des jeux pour les enfants à dis­tri­buer à la fin. On doit pren­dre RV avec les éco­les qui ont demandé l’inter­ven­tion, ren­con­trer l’ins­tit avant pour lui expli­quer ce que va faire, ce qu’il doit faire, s’orga­ni­ser etc.</p>
<p>Voilà donc com­ment j’ai côtoyé de plus près ces êtres à part ! :) Hihi !</p>
<p>La pre­mière école où je sévis est à Paris 18ième (ou 14ième je n’en sais rien, mais il y avait un 1 devant j’en suis sure !)
Je m’y rends le soir après l’heure de la sor­tie. Je croise la direc­trice, qui m’indi­que la classe de M. Z.
Je ren­con­tre M. Z : char­mant. Je lui expli­que ce que je vais faire, com­ment je m’orga­nise.</p>
<p>À la page 3 du livret, affi­che numéro 3, il y a un cal­cul à faire. Logi­que­ment c’est l’ins­tit qui le fait ou qui dési­gne un élève, afin de “cas­ser” un peu le rythme et que ce ne soit pas tou­jours l’inter­ve­nante (moi) qui parle. J’insiste donc sur ce point, il peut aussi pro­po­ser d’autres opé­ra­tions appri­ses en classe pour com­pa­rer.
Je lui demande à quelle heure il pré­fère que je vienne. Le matin vers 9 h, un peu après le début de l’école, avant la récré. Et on se donne ren­dez-vous le jour J.</p>
<p>Le jour j arrive. M. Z m’a dit que la direc­trice serait dans le hall pour m’accueillir. La direc­trice n’est pas là. J’attends un peu, trou­vant mal élevé de mon­ter dans la classe sans me pré­sen­ter. Puis de guerre lasse, je monte direc­te­ment.</p>
<p>J’ai un peu le trac. Ouh lala ! Ça fait drôle de me retrou­ver face à trente pai­res d’yeux pas­sion­nés par une nou­velle tête ! Je dirais pres­que que je suis plus à l’aise quand j’anime une réu­nion, voire une for­ma­tion face à des adul­tes, je suis plus rodée en tout cas !
Je leur ai demandé de met­tre un cava­lier devant leur bureau pour savoir leur pré­nom, mais j’ai un mal fou à lire leur écri­ture ! Cer­tains me font déjà cra­quer, un gamin vient s’asseoir devant le tableau : il n’y voit rien, me disent ses cama­ra­des, déjà je suis atten­drie, prête à le pren­dre sous mon aile !</p>
<p>Je ne pour­rais pas être ins­tit : déjà des chou­chous, Loui­sianne, bravo !</p>
<p>Les petits sont très bavards : ils ont tous des cho­ses à racon­ter, ils ont ramené une pièce d’Espa­gne, d’Angle­terre, ils veu­lent tous me le dire !</p>
<p>Puis ça se calme et je fais mon exposé ! Expli­quer à des enfants ce qu’est un cré­dit (les pau­vres), ou ce qu’est la mon­naie scrip­tu­rale (ouf) !
Ils sont ravis d’appren­dre qu’ils vont s’adap­ter très vite, ils n’auront pas connu le franc ou si peu, et même ils vont appren­dre à leurs parents !</p>
<p>Il est vrai qu’Arté­mis n’a eu aucun mal, et m’a même beau­coup incité à ne plus pen­ser franc, je n’étais pour­tant pas la pire ! Athéna plus habi­tuée à mani­pu­ler a eu plus de mal, et là c’est moi qui l’a rap­pe­lait à l’ordre fin de la paren­thèse !</p>
<p>Puis vient le moment où M. Z doit inter­ve­nir. Je lui demande si il a pré­paré quel­que chose, ce qui a pour effet de le sor­tir d’une pro­fonde léthar­gie. Il me dit “ah non, non, allez-y”.
Bon moi tout com­pris, ça l’arrange de ne pas par­ti­ci­per, pour­quoi ne pas l’avoir dit lors du ren­dez vous ?</p>
<p>Donc je mon­tre l’opé­ra­tion et basta je ne sais pas comp­ter, on passe à la suite !</p>
<p>Puis à la fin, je laisse le maté­riel, c’est cadeau, et je donne les jeux. Les petits se jet­tent des­sus. Moi je n’ai plus rien à faire. L’ins­tit, resté au fond de la classe, ne s’occupe pas de moi. Je fais quoi ? Je dis au revoir, je sors ?
Je ne suis pas trop habi­tuée, si j’inter­viens en réu­nion je sais quoi faire, si j’ai en charge un inter­ve­nant je ne laisse pas en plan !
La récré me sauve ! Au revoir les petits, l’ambiance est sympa ! Je pro­mets à M. Z de lui envoyer par la poste d’autres livrets et d’autres kits de jeux. Ce que j’ai fait sans jamais avoir de remer­cie­ment (il avait mon adresse mél).</p>
<p>En sor­tant, alors que j’arrive dans le hall, voilà que la direc­trice, dame forte, habillé comme un sac avec une voix toni­truante et un accent à cou­per au cou­teau m’inter­pelle :</p>
<p>- Madame, vous allez où ? Vous cher­chez quoi ?</p>
<p>Je meurs d’envie de tra­cer ma route sans me retour­ner (il est grand temps de se préoc­cu­per de sécu­rité, je sors, je n’entre pas, et elle était cen­sée m’accueillir à mon entrée, et elle voit bien que je sors, à moins d’être aveu­gle ).
Mais je suis bien éle­vée et je ne veux pas lais­ser une mau­vaise image, je lui réponds donc tout sou­rire que je viens de ter­mi­ner mon inter­ven­tion dans la classe de M. Z.<br /></p>
<p>- Ah” s’écrit-elle “j’aurais du venir que ça m’aurait appris ! “</p>
<p>Fran­çais impec­ca­ble ! Oui je sais je suis odieuse ! Je pen­sais aussi que si elle atten­dait après moi pour se docu­men­ter sur l’euro, et bien pau­vres petiots !</p>
<p>Oui je suis une méchante vilaine ! Il n’empê­che que c’est un monde à part, que les rela­tions pro­fes­sion­nel­les ne sont pas les mêmes, comme si ils étaient en deçà de tout ça !
Et que cela m’a déçue ! Je les voyais pas comme ça !</p>
<p>Il me res­tait une autre inter­ven­tion dans une autre école. Folko aussi !</p>L'institurn:md5:c6bfb3de55847adc796acb9baed358162009-09-07T00:00:00+02:002017-06-23T10:53:54+02:00LouisianneÇa m'interpelleécoleélève <p><img src="http://grandereveuse.fr/carnet/public/.classe1_m.jpg" alt="BB0 4.tif" style="display:table; margin:0 auto;" title="BB0 4.tif" /></p>
<p>Quand j’étais petite, certains métiers étaient dotés d’une aura.</p>
<p>Un certain prestige, un certain savoir. Comme si la charge conférait le talent à celui qui le détient.</p>
<p>L’instituteur, l’institutrice, le directeur ou la directrice de l’école. Le facteur mais oui ! À tel point que Martine rêvait d’épouser un facteur, vu qu’elle travaillait à la poste, la pauvre a épousé son chef un inspecteur !</p>
<p>Le receveur des postes également. D’ailleurs je me demande toujours pourquoi dans “Bienvenue chez les ch’tis” ils ont triché en disant “le directeur de la poste” comme si le terme “receveur” n’était pas connu du grand public !
Et même si il ne l’avait pas été, c’était justement l’occasion de le faire connaître.</p>
<p>Et bien sûr il y a tous les notables, le maire et son adjoint, même si la commune n’a que 30 habitants, le capitaine de gendarmerie, le commissaire. Comment ça je ne parle que des fonctionnaires ? Et alors ! Je suis d’une famille de fonctionnaire !</p>
<p>Rassurez vous : il y a aussi l’aura du médecin et du pharmacien !</p>
<p>Mais je m’égare, comme d’hab. Revenons donc aux instits. J’ai donc été élevée dans le respect du maître ou de la maîtresse. Que je croyais naïvement dotée de la connaissance universelle, ou a défaut d’un niveau de culture correct. Ce qui était loin d’être le cas à l’époque !</p>
<p>Si la maternelle s’est plutôt bien passée, je garde plutôt un souvenir proche du cauchemar de l’école primaire. En dehors des deux dernières années où j’ai eu la chance d’avoir une maîtresse adorable, si c’était à refaire, ce serait sans moi, merci !</p>
<p>Les deux maîtresses qui m’ont torturée (surtout une qui m’a prise comme souffre douleur) étaient d’authentiques débiles, j’ai rencontré la pire alors que j’avais une vingtaine d’années et je regrette encore de ne pas lui avoir fait un croc en jambe ou dit ses quatre vérités. J’étais encore trop timide à l’époque. J’espère qu’elle grille en enfer à l’heure qu’il est !</p>
<p>J’ai reproché plus tard à mes parents leur tiédasse réaction, mais c’était comme ça, l’adulte avait toujours raison, et vu que j’étais une élève (non pas paresseuse) mais grande rêveuse, j’avais sûrement tort et l’instit surement raison de “me secouer”.</p>
<p>Mais je m’égare de nouveau, quelle bavarde je fais !</p>
<p>Toujours est-il que malgré la personnalité totalement tordue de certaines, je continuais à penser qu’un instit, prof ou autre, était quelqu’un de relativement cultivé, à priori bien élevé et intégré dans la société.</p>
<p>Cette idée ne m’avait guère quittée, et ayant pardonné leurs fautes aux méchantes, j’aurais même été capable d’être amie avec une instit, d’ailleurs il m’est arrivé de sympathise avec une prof de maths, c’est dire !</p>
<p><strong>Et j’ai été déçue.</strong> Attention je n’ai pas dit (n’est ce pas Tilleul) que tout le monde est à ranger dans le même sac !</p>
<p>Mon amie Nathanaëlle était fille d’instit. Elle me disait que les instits vivaient souvent en autarcie, entre eux, qu’ils ne choisissaient pas leurs amis ailleurs que dans l’éducation nationale. C’était peut être plus vrai pour cette génération, mais c’est quelque chose que j’ai déjà entendu.</p>
<p>Puis vint le jour, particulièrement horrible, où je dus me résoudre à inscrire mes filles à l’école. La pieuvre (comme le dit Alexandre Jardin dans un de ses livres) allait me les prendre !</p>
<p>J’en faisais des cauchemars, si j’avais été riche, je leur aurais payé un “répétiteur” à la maison, mais ce n’était pas le cas. Je fis taire mes angoisses, et je constatais bien vite, soulagée, que l’école avait bien changé, et que personne n’allait torturer mes filles. Mes relations avec le corps enseignant ont toujours été correctes, même si j’ai toujours “redouté” et je redoute encore être convoquée</p>
<p>C’est vrai quoi, pourquoi ce serait toujours la faute des parents ?</p>
<p>Pourtant c’est à ces occasions que j’ai vu de plus près les instits ou profs et que <strong>j’ai été déçue !</strong>
Le prof qui vous conseille une orientation pour votre fille (orientation qui n’existe plus) l’encourage un jour à passer en seconde, la décourage le lendemain. La prof qui en 5ième veut mettre tout le monde en apprentissage, comme dans les années 40. La prof pour qui il n ‘existe que des bons ou des mauvais, et rien au milieu !</p>
<p>Un jour alors qu’Artémis était en CP, je suis convoquée par son maître, qui est aussi le directeur. Pour parler un peu d’elle, de ses petits problèmes.</p>
<p>Discussion tout à fait normale, il me pose des questions, je réponds. Il en conclut que Artémis manque d’autonomie et qu’il va falloir qu’il travaille là dessus. Je suis plutôt contente, il a l’air de prendre sa tache au sérieux.</p>
<p>Il me dit “je vais marquer autonomie”. Il écrit le mot autonomie sur son éphéméride. Je trouve cela un peu bizarre comme pense bête (sans même le prénom de ma fille) et que va devenir ce pense bête, lundi quand il aura tourné la page ?</p>
<p>Il me dit qu’on en reparlera. Éphéméride ou pas, je me dis que je verrais bien le résultat.</p>
<p>Je n’ai jamais vu de résultat et nous n’en avons jamais reparlé !</p>Vieille écoleurn:md5:38acc8bbddfdb9149c23ee812c523fbe2008-09-22T07:24:00+01:002023-08-04T10:17:50+01:00LouisianneÇa m'interpellevêtementécole <p><img alt="automne_quebec" border="0" height="200" src="http://storage.canalblog.com/37/74/276664/30384746_p.jpg" style="margin: 0 0 5px 5px; float: right;" width="300" />Je suis plutôt tolérante et jeune d’esprit (quoique mes filles diraient sûrement le contraire), mais il y a des choses pour lesquelles je reste “vieille école”….</p>
<p><strong>Vêtements…</strong></p>
<p><strong>Visuellement</strong> (voir plus bas circonstances) rien ne me choque (ou presque) Porte jarretelles ou string qui dépassent, jupe archi courte ou jean déchiré, décolleté trop plongeant, je m’en moque ! Chacun ses goûts ou ses mauvais goûts, il y a ceux qui savent ce qui leur va et les autres, mais c’est un autre débat !</p>
<p>Par contre je ne supporte pas que l’on voit les bretelles (même transparentes), voire les soutien g*orge en entier ou presque !<br />
<br />
Sans doute parce qu’à mon époque il ne fallait surtout pas les voir ! nb : pour éviter les pervers chez moi je vais tronquer le mot soutien g*<br />
Quand j’étais jeune, vu le peu de volume de ce côté, j’avais résolu le problème : pas de soutien g* l’été !<br />
Tout le monde n’ose pas, (et je ne le fais plus non plus), mais il y a tout ce qui faut comme solution non !<br />
Bandeau, soutien g* dos nu etc…<br />
<br />
Athéna a un soutien g* autocollant ou plutôt des “coques autocollantes”, ce qui ne sert à rien, ça ne soutient pas, ça évite juste de pointer… Artémis pourrait se passer de soutien g* l’été, vu le peu de volume, mais justement elle veut du rembourrage.</p>
<p>Malgré mes plaintes, elles désobéissent ! Un jour j’ai empêché Athéna de sortir, le dos nu avec le soutien g*normal, non désolée, ça ne passe pas ! Si on met un dos nu on assume d’avoir le dos nu !<br />
Je lui ai dit : ou tu enlèves ton soutien g*, ou tu trouves autre chose !<br />
Elle m’a écouté et a mis un soutien g*orge de maillot de bain dos nu.<br />
Bon, mais la mère qui dit à sa fille d’enlever son soutien g*, ça ne fait plus trop vieille école !</p>
<p><strong>Le français massacré<br />
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1 - Les expressions djeuns…</strong><br />
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Tiens djeuns aussi c’en est une ! Même jeune je ne les aimais pas, ces expressions !<br />
Je pourrais faire une longue liste ! En ce moment la mode, adoptée par Artémis, parler bébé exprès, oublier des mots, des bouts de phrase…</p>
<p><strong>On dirait il est un bébé </strong><br />
Ben c’est toi le bébé à parler comme ça !<br />
<strong>Tu vas faire ça ou bien ? </strong><br />
Ça vient d’où, de Belgique il parait !<br />
<strong>Chuis open, c’est ma life</strong> sans commentaires</p>
<p><strong>Les adultes qui veulent faire djeuns (ma chef)</strong></p>
<p><strong>Ayé,</strong> “ça y est” pour ceux qui n’ont pas compris<br />
<strong>En loucedé</strong> etc…<br />
Qu’elle fasse ça chez elle, passe encore, mais dans un contexte professionnel ou en réunion, ça ne passe pas.</p>
<p>Je ne dis pas que toutes les expressions djeuns sont bonnes à jeter, certaines sont tellement bien imagées que je les adopte ! Par exemple “avoir 2 de tension” je trouve ça génial !</p>
<p><strong>2 - Les expressions sensées être drôles</strong></p>
<p>Au départ c’était une bourde, un jeu de mot déformé, c’est parti d’un sketch de Coluche, de la gaffe d’un politicien, de l’interview d’un pauvre type au JT qui a fait le tour de la planète.<br />
Ça fait rire la première fois qu’on entend un orateur la répéter, mais à force tout le monde la dit et ça devient la norme !<br />
Et là ça m’énerve ! J’imagine un étranger qui vient apprendre notre belle langue, à force d’entendre cette expression, il croit que c’est la vraie !</p>
<p><strong>Je t’ai introduite d’erreur</strong> = induite en erreur<br />
<strong>À l’insu de son plein gré </strong> = antinomie</p>
<p>Et bien sûr les nombreuses expressions populaires, déformées exprès par Coluche :<br />
<strong>passer comme un bol vide</strong><br />
<strong>vieux comme mes robes</strong> (qui sait vraiment qui est Hérode ?)<br />
<strong>patibulaire mais presque…</strong></p>
<p><strong>Le savoir vivre (un minimum quand même !)</strong></p>
<p>Bonjour, aurevoir, merci, s’il vous plait, excusez moi = ça parait évident mais pas tant que ça !</p>
<p>Ce serait bien de :<br />
- laisser sortir avant de rentrer, boutiques, métro (ouf oh la la !)<br />
- ne pas lâcher la porte sur la grand mère qui suit<br />
- ne pas doubler dans une file d’attente, et si tu te fais doubler, pas la peine de sortir ton opinel, il faut relativiser quand même, hein !<br />
- répondre aux invitations et ne pas dire, oui oui je l’ai reçue, je l’ai posée sur la cheminée et j’ai oublié de répondre !</p>
<p><strong>Vêtements</strong></p>
<p>Si visuellement rien ne me choque ou presque, il y a les <strong>circonstances</strong>, et là c’est du savoir vivre !<br />
Je n’aime pas :<br />
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- ceux qui font exprès d’être négligés si on leur dit “tenue correcte ou tenue soirée”<br />
- ceux qui reçoivent le public et sont débraillés voire sales<br />
- ceux qui estiment qu’au travail on peut tout se permettre (bermuda fleuri au bureau)<br />
- ceux qui font de la provoc dans les endroits où ils savent qu’ils vont choquer (autre pays autres mœurs, lieux de culte)</p>
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<p><strong>Le portable l’horreur ! </strong><br />
Je déteste :<br />
- qu’on réponde à son portable à table, (oui même en famille)<br />
- pire qu’on réponde au portable au restaurant, sauf cas de force majeure (la baby sitter du bébé peut m’appeler, mon grand père est à l’hosto).<br />
Dans ce cas je préviens : ce n’est pas mon genre, mais je ne l’ai pas éteint pour telle ou telle raison.</p>
<p>Si je suis en tête à tête avec quelqu’un au resto, qu’il ou qu’elle répond à son portable, voire n’abrège pas, ou pire s’absente 20 minutes, j’ai envie de demander : je dérange ? sinon je m’en vais, dis le !</p>
<p>Le minimum est de penser à l’éteindre ou à le mettre en silencieux au cinéma, théâtre, en réunion,<br />
à la messe (mais oui ça s’est vu).<br />
Et si vraiment tu as oublié, tu ne décroches pas, ou tu ne mets pas 5 minutes à le trouver pour le faire taire !</p>
<p>Ceux qui règlent leurs problèmes privés, de travail, dans le train en parlant bien fort pour que tout le monde en profite. Non seulement ça dérange, mais moi je suis souvent sidérée de ce que j’entends !<br />
Quelle impudeur ! Un jour j’ai entendu un type se justifier d’avoir découché !</p>
<p><strong>Écrire, j’aime ça mais…</strong><br />
<br />
Mais j’ai remarqué que parfois, ça favorise la lâcheté. Style ma voisine qui me met un mot dans ma boîte aux lettres pour me dire d’ordonner à mon chat de ne plus rentrer dans son jardin ! Sûrement qu’elle a eu peur de mes arguments face à face.</p>
<p>Les nouvelles technologies favorisent l’écrit, et souvent la lâcheté. La copine qui vous pose un lapin (un plan dans le langage djeun), et qui vous envoie un SMS plutôt que d’appeler.<br />
Le mél pour les mêmes raisons, je me dégonfle, je n’ose pas appeler.</p>
<p><strong>Être un minimum attentif aux autres </strong></p>
<p>Pas toujours facile, mais j’essaye de l’apprendre à mes filles. Essayer de se rappeler que vos copines, collègues, ou proches de vos copines collègues ont passé le bac / acheté une voiture / assisté à un mariage / ont un proche à l’hôpital / attendent une promo…<br />
et leur demander comment ça s’est passé, comment ça va, c’était bien ?</p>
<p>Plus jeune je n’osais pas, il m’a fallu du temps, il m’arrive encore de zapper, mais de moins en moins !</p>